Kakadu National Park : Le Top End, wet or dry ?

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Nourlangie Billabong, Kakadu National Park
Nourlangie Billabong, Kakadu National Park

Joyau du Top End, le parc national de Kakadu tire son nom d’une langue aborigène locale le « gagadju » parlée dans les territoires du nord au début du vingtième siècle. Si l’on ne parle plus cette langue à notre époque, les descendants de ces différents groupes aborigènes vivent toujours sur ces terres.

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Kakadu National Park au Patrimoine Mondial de l’Unesco

Situé dans le Territoire du Nord, l’entrée principale du parc est à environ 150 km à l’est de Darwin. Bordé au nord par le golfe de Van Diemen sur la mer d’Arafura, il s’étire au sud sur plus de 200 km, à l’est l’escarpement des falaises de la terre d’Arnhem forme une frontière naturelle.

La capitale du parc est Jabiru, une petite bourgade de 2000 habitants où vous trouverez le visitor center et tout ce qui est de nature touristique. Elle fut créer pour loger les mineurs lors de l’ouverture de la mine d’uranium Ranger, première mine d’Australie et troisième au rang mondial.

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C’est le principal endroit du parc où vous trouverez, médecin, journaux, supermarché, station service et autres commodités. L’aéroport se situe à moins de 10 km de la ville. Le territoire est traversé par les rivières Wildam, West Alligator, South Alligator et East Alligator, à ces noms, on prend vite conscience des habitants des lieux, les crocodiles… autant dire que se baigner n’importe où relève de l’inconscience.
Pour avoir un aperçu de cela, rien de tel que de voir ou revoir « Crocodile Dundee » film qui a fait découvrir les lieux au monde entier en 1986 grâce aux aventures de Paul Hogan.

Inscrit depuis 1991 au Patrimoine Mondial de l’Unesco, le parc a vu ses premiers visiteurs en 1979 et est avec ses 19 800 km², le plus grand parc d’Australie.

Le parc à la wet season (saison des pluies)

Il offre aux visiteurs des paysages à couper le souffle, tels savane, jungle, marécages, vasières d’eau douce ou salée, mangroves ainsi qu’une flore et une faune des plus diversifiées. L’art rupestre aborigène y est également très riche et compte plus de 5000 sites répertoriés. Malheureusement pour nous et heureusement pour le peuple aborigène, seuls deux sites sont ouverts au public, Nourlangie Rock et Ubirr, la raison principale étant de protéger ces sites sacrés.

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Le climat, la wet et la dry season Wet and Dry, pourrait évoquer le nom d’un parc aquatique tel que Wet‘n Wild mais désigne tout simplement les deux principales saisons de cette région des territoires du nord. Sous ce climat tropical, il n’y a pas de grandes variations côté thermomètre.

En été, c’est à dire en janvier, les températures moyennes sont d’environ 34° C alors qu’en hiver, en juillet, elles sont de 30°C. Donc pas besoin de vous surcharger avec un duffle coat…

C’est en novembre que le mercure monte le plus haut et tout au long de l’année, pas de souci pour les chanceux qui font du camping, le thermomètre affiche en moyenne 20° C durant la nuit, donc, pas de risque de prendre froid. Profitez en pour dormir à la belle étoile et admirez ce magnifique ciel étoilé que vous ne verrez nulle part ailleurs. Mais un conseil, n’oubliez pas vos lotions contre les moustiques, ils sont particulièrement voraces dans cette région.

Durant le wet, les précipitations diluviennes de novembre à avril transforment le bush en un véritable marécage.

Kakadu

La hauteur de l’eau peut atteindre des hauteurs de 3 mètres par endroit, offrant ainsi un milieu aquatique propice à la faune et à la flore et une diversité des paysages sans pareil, lacs, cascades, rivières.

Pendant le dry, les paysages s’assèchent et les paysages offrent ainsi des landes désertiques et des « billabongs » mot aborigène voulant dire « rivière morte », des trous d’eau, des mares et de petits cours d’eau interrompus dans lesquels s’épanouissent une multitude de fleurs.

En fonction des saisons, les activités proposées dans le parc seront différentes. La meilleure saison pour vous rendre à Kakadu est entre mai et octobre.

Pour observer les plantes, la période idéale sera en mai et juin et pour l’observation des oiseaux privilégiez les mois de juillet à octobre. Que votre séjour à Kakadu se passe pendant le dry ou pendant le wet, nulle doute que vous rapporterez d’inoubliables images en tête.
Les must de Kakadu, entre faune, nature à l’état sauvage et sites aborigènes

Les droits d’accès se règlent aux entrées du parc, il vous en coûtera un peu plus de 25$ pour toute personne au-delà de 16 ans et vous pourrez y séjourner durant une semaine et camper…

Pour toutes informations concernant les droits d’accès, les cartes des routes et pistes, les lieux à visiter, les différentes expositions : rendez-vous au Bowali visitor center à Jabiru. Ouvert de 8 heures à 17 heures chaque jour.

Si vous souhaitez vous rendre en territoire aborigène, il vous faudra obtenir un permis délivré par le Conseil aborigène du territoire concerné.

Que ce soit pendant le dry ou pendant le wet, Kakadu offre une multitude de sites tous plus intéressants les uns que les autres, aussi, la liste ci-dessous est un aperçu de ceux les plus visités.

Jim Jim Falls et Twin Falls

Les routes qui vous mèneront à ces spectaculaires chutes d’eau sont praticables en véhicule tout terrain durant le dry et fermées durant le wet.

Après les pluies, vous pourrez vous baigner dans les canyons et les trous d’eau. Twin Falls est approvisionnée en eau toute l’année tandis que Jim Jim Falls, chute impressionnante d’environ 200 m de hauteur après les pluies se réduit à un filet d’eau l’été.

Twin Falls -Kakadu
Twin Falls -Kakadu

Durant le wet, vous n’aurez pas le choix, si vous voulez voir ce magnifique site, il vous faudra faire un survol en avion. Les bassins sont propices à une végétation luxuriante.

Jim Jim Falls - Kakadu
Jim Jim Falls – Kakadu

Le centre culturel aborigène de Warradjan à 50 km au sud de Jabiru, vous présentera tous les aspects de l’histoire aborigène locale au moyen de vidéos et d’exposition.
Le site d’art rupestre de Ubirr à 40 km au nord de Jabiru est accessible d’avril à novembre et celui de Nourlangie Rock situé à 35 km au sud de la capitale est accessible toute l’année. Tous deux abritent des fresques remarquables suivant différents styles « rayons X » et « dynamique ».

Peintures rupestres Kakadu
Peintures rupestres Kakadu

Une croisière sur le Yellow Water Billabong : que ce soit à l’aube pour admirer les oiseaux et les crocodiles marins ou au crépuscule pour vous envelopper du coucher du soleil, vous serez séduits par cet immense marécage, lieu incontournable de Kakadu. Compter 1 h 30 à 2 h de croisière selon les saisons

En voiture dans le parc, version 4×4 conseillée

La circulation dans Kakadu national park demande quelques précautions, en effet, les conditions de circulation variant avec les saisons, il est préférable de vous renseigner avant votre départ sur l’état des routes et des pistes. Vous pouvez contacter le Bowali Visitor Center au 08 89381121 et se situe à environ trois heures de route de Darwin.

À la saison des pluies, les inondations peuvent donner lieu à des fermetures de routes, de pistes, de sites, tels la route d’Ubirr, la crique de Magela, les Jim Jim falls, la route de Gunlom et d’autres lieux. Pensez à faire le plein de votre véhicule fréquemment car les stations d’essence ne sont pas nombreuses dans le parc. Si vous avez le choix, préférez un 4X4, cela vous rendra la conduite plus aisée et l’accès possible aux sites éloignés des routes bitumées.

Suivant les saisons, les activités que vous pourrez faire sur à Kakadu seront différentes, compter au minimum deux jours pour parcourir les points essentiels du parc.

  • Observer la flore et de faune très diversifiées.
  • Admirer l’art rupestre Aborigène.
  • Faire une croisière sur les différentes rivières du parc et notamment sur le Yellow Water Billabong où vous verrez l’hôte de ces lieux, le très dangereux « Saltie » crocodile marin pouvant atteindre 5 m.
  • Effectuer une randonnée.
  • Faire un circuit en 4X4.
  • Se baigner dans les bassins des chutes d’eau (suivant les consignes de sécurité des rangers car gare aux salties, encore deux attaques dont une mortelle dans le nord du Queensland en octobre 2004).
  • Survoler les Jim Jim Falls et Twin Falls en avion durant la saison des pluies, site inaccessible à cette période par les routes.
  • Découvrir les territoires aborigènes avec un guide, après l’obtention d’un permis auprès du Conseil Aborigène Local.
  • Camper et se laisser gagner par la quiétude d’une nuit en admirant la Croix du Sud.
  • Visiter la mine d’uranium Ranger, l’entrée est payante.
    Le peuple Aborigène à Kakadu, plus de 600 siècles de présence !

Depuis 62000 ans, les Aborigènes sont présents sur ce territoire ancestral, lieu sacré, territoire du serpent arc en ciel. De tous les états australiens, les territoires du nord comptent la population la plus importante d’aborigènes. En effet, un tiers y est représenté, soit plus de 57000 personnes. La population aborigène est composée de différents groupes et communautés, chacun ayant ses propres dialectes et traditions. On dénombre environ 400 Aborigènes vivant dans le parc.

Depuis que le gouvernement australien a voté en 1977 une loi concernant la rétrocession des terres aux Aborigènes, le parc appartient au Conseil aborigène local. Il possède les infrastructures hôtelières et il touche les royalties des sociétés privées qui en assurent l’exploitation commerciale. Pour vous immerger dans la culture Aborigène, rendez-vous au Warradjan Aboriginal Cultural Center à 50 km au sud de Jabiru.

La flore et la faune, une extraordinaire diversité

La diversité géographique du parc en font un lieu privilégié et unique pour la flore et la faune. Au travers des mangroves, vasières, plaines désertiques, forêts marécageuses et sous ce climat chaud et humide, ce sont plus de 1000 espèces de plantes, 50 de mammifères, 280 d’oiseaux, 123 variétés de reptiles, 77 espèces de poissons et plus de 10000 espèces d’insectes qui se partagent les lieux.

Cette énumération peut paraître bien longue, mais elle explique pourquoi le Parc National de Kakadu a été inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Une telle diversité demande à être protégée et sauvegardée.

Certains spécimens sont uniques, tel le python d’Oenpelli le plus long serpent d’Australie que l’on ne trouve nulle part ailleurs découvert en 1970. Ou bien encore, cette tortue d’eau douce, la Chélodine, que l’on ne connaissait qu’au travers des peintures rupestres.

Vous verrez aussi le fameux Barramundi, ce poisson argenté qui est un des animaux fréquemment représenté dans l’art Aborigène. On ne peut parler de la faune sans parler des crocodiles qui hantent les rives des côtes, des rivières et des billabongs. Les crocodiles d’eau douce et les fameux crocodiles de mer, les « Salties ».
De nature plutôt agressive, le « Salties » est un redoutable prédateur et il n’hésite pas à attaquer l’homme. On dénombre plusieurs attaques par années parfois mortelles. Un conseil, suivez les consignes de sécurité des rangers et ne vous baignez pas n’importe où.

Les salties rôdent dans alligator river
Les salties rôdent dans alligator river

La flore est exceptionnelle dans toute les zones du parc, que se soit dans les trous d’eau, aux abords des chutes d’eau ou dans les forêts, elle est luxuriante, riche en espèces, formes et couleurs.

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L’hébergement dans le parc, du camping à l’hotel

Les campings :

Kakadu est l’endroit idéal pour le camping, le climat offrant des nuits douces. Seul inconvénient et non des moindres, vous partagerez votre sac de couchage avec de redoutables moustiques, prévoir un bon répulsif.

Une douzaine de camping sont répartis dans le bush. Il faut compter environ 6$ par personne pour ceux munis de foyers, toilettes et eau courante. Si vous souhaitez camper en dehors, munissez vous d’un permis au centre de Bowali. Ces campings ne sont ouverts que pendant la saison sèche sauf à Mardugal à proximité de Cooinda.

Les principaux campings dotés de commodités :

Mardugal, à proximité de Cooinda,
Merl, vers Ubirr
Muirella park, proche de Nourlangie Rock
Pour les autres sites, se renseigner auprès du Bowali Visitor Center à Jabiru.

Les hôtels, lodge et auberges :

Les tarifs varient suivant les saisons, le wet étant la saison la moins chère. Les hôtels et lodges se situent principalement à Jabiru, Ubirr et Cooinda. Le plus accessible est le Kakadu Resort.

À Jabiru, le Gagudju Crocodile Hotel, un complexe en forme de crocodile, les prix y sont assez élevés.

Le Kakadu Lodge et Caravan park proposent camping, dortoirs, chambres ou bungalows. Réservation nécessaire en haute saison.

Plus abordable, le Lakeview Park Bush Bungalows où vous trouverez des chambres pour 4.

À Cooinda : le Gagadju Lodge Cooinda propose camping, dortoirs et chambres.

Auberge de jeunesse au cœur du parc, le MambiyarraYHA, à la frontière Arnhem Land.

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1 COMMENTAIRE

  1. Pour observer les plantes, c’est plutôt début avril qu’il faut s’y prendre. J’ai discuté avec un guide, et la végétation devient complètement sèche très très vite, ça prend à peine 2 semaines. Les pluies diluviennes s’arrêtent fin mars en général, et en avril ce sont des orages sporadiques. Mais les eaux reculent très vite, donc fin avril vous pouvez très bien vous retrouver avec un paysage complètement sec. C’est donc un risque à prendre, perso je l’ai fait cet année début avril, et pas la moindre goutte de pluie en 5 jours. Les plantes étaient au rendez-vous, mais on voyait déjà des signes d’assèchement, et le mec des Yellow Water cruises disait clairement que ça descendait très vite. Donc juin c’est clairement trop tard, tout est desséché, et mai c’est en général trop tard, il faut un bon coup de chance.

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