L’Outback, l’immensité du Bush.

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Outback australie

Outback. Sous ce mot typiquement australien se cachent des images de terre rouge scintillant dans la chaleur de midi, de villes désertes et poussiéreuses pétries par le soleil, de bandes de grands kangourous roux bondissant à travers la plaine et d’un célèbre monolithe rougeoyant au soleil couchant. À mille lieues des métropoles cosmopolites et des forêts humides des côtes, l’Australie profonde se dresse loin de tout et sans frontières.

Qu’est-ce que l’outback ?

Géographiquement, son tracé n’a jamais été officiellement délimité. Pour désigner la nature sauvage à l’extérieur des villes, les australiens ont un mot : le « bush », qui qualifie aussi bien les forêts que la bruyère ou les montagnes, tant qu’elles demeurent indomptées par l’homme. Quand la nature reste toujours aussi sauvage mais que les arbres viennent à manquer, le bush se transforme en outback : une contrée aride et inhospitalière où la terre se colore de rouge et la pluie ne tombe presque jamais. Et si la superficie de l’outback ne saurait être chiffrée, manque de frontières oblige, une chose est certaine : elle recouvre en réalité la vaste majorité de l’Australie.

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Malgré cela, tous les états n’ont pas d’outback : la Tasmanie et le territoire de Canberra sont entièrement situés dans des régions tempérées dont le climat rappelle davantage l’Europe que le désert. Le Victoria, plus petit état du continent, fait quant à lui sujet à débat : bien que son extrémité nord-ouest soit aride et peu fréquentée, elle demeure généralement trop proche de la civilisation et de la corne d’abondance du fleuve Murray pour être considérée comme un véritable outback.

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Car ce qui caractérise l’outback, c’est aussi cela : l’isolation. Si à plus de 7 millions de km², l’Australie fait près de 14 fois la taille de la France, il faut néanmoins savoir que plus de 80% de sa population réside à moins de 50 km des côtes… Cela sur un continent faisant jusqu’à 4000 km de long par 3000 km de large ! Tandis que sur la côte les métropoles-capitales comme Sydney, Melbourne ou Brisbane chiffrent leur population en millions d’habitants, dans l’outback une ville est considérée de bonne taille dès lors qu’elle franchit la barre des 2000 résidents.

Les plus grandes cités de l’intérieur aride des terres n’abritent pas plus de 15.000 à 30.000 âmes et sont éloignées de centaines de kilomètres les unes des autres. De nombreux patelins se constituent en tout et pour tout d’un bar, d’une station essence et d’un petit magasin général pauvrement achalandé, où les étagères à moitié vides font la part belle aux boîtes de conserve, aux pommes de terre, aux oignons et à la viande congelée. Dans ces contrées où l’approvisionnement implique un véritable roadtrip de 300 km ou plus, les denrées périssables n’ont pas leur place.

Qui peuple ces régions reculées ?

L’économie de l’outback est bâtie sur trois grandes industries : l’exploitation minière, l’élevage et le tourisme. Si le sol infertile n’est pas propice à l’agriculture, il est en revanche riche en métaux : fer, or, argent, uranium, plomb et zinc sont puisés des entrailles de la terre, et les mineurs quêtent aussi les pierres précieuses telles que l’opale ou les saphirs.

L’exploitation minière est d’une telle importance, située dans des régions tellement éloignées, qu’il n’est pas rare que des bourgades entières n’existent qu’à travers elle : un village peut se construire comme une vaste résidence, dans le seul but de loger les employés d’une corporation minière. C’est notamment le cas de Roxby Downs, en Australie Méridionale, un hameau d’environ 4000 habitants créé de toutes pièces à la fin des années 80 pour permettre l’exploitation de la mine voisine, Olympic Dam. Piscine, école, cinéma ou salle de gym, les habitants de Roxby bénéficient de tous les services du monde moderne, implantés spécialement pour eux afin de les encourager à vivre au milieu de nulle part.

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D’autres compagnies préfèrent l’option « fly in, fly out » : durant leur semaine de travail, les employés vivent dans des logements temporaires autour des mines. Durant leur semaine de repos, ils sont libres de retourner dans la capitale côtière de leur état, avec un aller-retour en avion payé par leur employeur ! Des conditions de travail modernes et riches bien différentes de celles des prospecteurs indépendants, qui sondent seuls la terre de leurs petites concessions et vivent parfois dans des habitations troglodytes en attendant de toucher un jackpot insaisissable. À Coober Pedy, le sol se transforme en gruyère, creusé à la fois pour former des mines d’opale et pour fournir des habitations aux températures stables et fraiches, offrant un répit bienvenu à la chaleur étouffante de l’outback en été.

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Et les éleveurs ?

Eux n’ont pas le choix : pour s’occuper de ses terres et de ses bêtes, il faut être sur place à temps plein. L’aridité du sol ne permet pas les pâtures d’herbe drue des climats tempérés et pour compenser de cette sécheresse permanente les enclos des bestiaux misent sur l’immensité : les stations, comme on nomme les ranchs australiens, s’étendent sur des milliers de km². La plus grande du pays, Anna Creek Station, ne fait pas moins de 34.000 km²… Elle est plus grande que la Belgique ! Un vaste espace qui n’accueille pourtant qu’entre 3000 et 10.000 têtes de bétail selon les années.

Quand vient la saison du « muster », c’est-à-dire le moment de rassembler les troupeaux pour les vendre et les marquer, les fermiers n’ont d’autre choix que d’utiliser chevaux, motos, 4×4 et même hélicoptères pour récupérer toutes les vaches et moutons égarés sur leur immense propriété. Un sens de démesure mis en relief par la taille du patelin le plus proche, le plus petit d’Australie : Williams Creek, 16 habitants.

Dans ces conditions, les éleveurs doivent se montrer autonomes et prévoyants : les courses sont faites pour le mois et livrées par avion ou PAR camion postal. Des services essentiels au quotidien que tout bon citadin prend pour acquis, par exemple l’éducation ou la santé, demandent une sacrée logistique lorsque l’on vit au fin fond de l’outback : les enfants sont scolarisés par radio grâce à la School of the Air, l’école des ondes, et en cas d’accident il faudra s’en remettre au Royal Flying Doctor Service, les médecins volants qui interviennent à bord de petits avions en cas d’urgence.

Royal Flying Doctors

Des conditions difficiles et un travail acharné sont le prix à payer pour vivre cette vie au grand air sur des petits coins de paradis qui ressemblent parfois aux fournaises de l’enfer.

Le visage de l’outback selon l’industrie du tourisme

Dernière industrie du tryptique, le tourisme offre une vision de l’outback bien différente de la réalité de son quotidien pour ceux qui ont fait le choix d’y vivre à temps plein. Bien que très développé, le tourisme de l’outback est également très concentré géographiquement : pour découvrir l’intérieur des terres, c’est vers le centre rouge que se dirigent la plupart des visiteurs. Cela s’explique en partie par sa grande accessibilité, puisque c’est par le centre du pays que passe la seule autoroute bitumée qui traverse l’intérieur du continent de bout en bout, la Stuart Highway. Cette dernière s’étend de Port Augusta, sur la côte sud, à Darwin, sur la côte nord. À mi-chemin se dresse l’une des plus grandes villes du désert et sans aucun doute la plus connue : Alice Springs, 30.000 habitants.

Mais ce qui fait la popularité du centre rouge, ce sont avant tout ses magnifiques attraits naturels : monolithe cramoisi brutalement surgi de la platitude des plaines arides, Uluru, anciennement Ayers Rock, est l’un des plus forts symboles de l’Australie à travers le monde. Des centaines de milliers de touristes viennent chaque année admirer les couleurs changeantes du grand rocher à l’aube et au coucher du soleil.

Aborigènes devant le site sacré Uluru
Aborigènes devant le site sacré d’Uluru

Si Uluru est la star, il est aussi bien entouré d’autres sites d’exception : les multiples dômes de Kata-Tjuta, le gouffre béant de Watarrka (Kings Canyon) et l’étonnant jardin d’éden qui en tapisse le fond ombragé, le cratère de météore d’Henbury ou encore la longue chaîne des West McDonnell, un assortiment de gorges et de pics rocailleux se visitant le long de la route ou même à pied au fil d’une grande randonnée d’une dizaine de jours, la Larapinta Trail. À chaque pas se dévoile un nouveau paysage lunaire, accidenté, dur et inhospitalier, d’une beauté poignante et indomptable qui semble être l’incarnation même du mot « sauvage ».

La faune de l’Outback

Sauvage, la faune l’est aussi : malgré ses airs invivables, l’outback est en réalité le refuge bien-aimé d’un grand nombre d’animaux qui se sont adaptés à sa sévérité. Les kangourous gris qui habitent les côtes mieux irriguées du pays sont remplacés ici par les grands kangourous roux. Leur gabarit est impressionnant : hauts de 2m, pesant jusqu’à 90 kilos, les mâles ont une véritable carrure de boxeur aux biceps sur-développés et aux pattes arrières si puissantes qu’elles leur permettent de faire des bonds de 8m de long ou 2m de haut, le tout leur permettant d’atteindre des vitesses de plus de 60 km/h.

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Les kangourous roux sont les plus grands marsupiaux au monde, et les plus grands mammifères terrestres d’Australie. Malgré leur taille, comme de nombreux animaux australiens, ils n’ont presque jamais besoin de boire, ce qui leur permet de survivre dans l’outback. Dans les régions rocheuses dotées d’un certain relief, les kangourous laissent souvent la place à leurs petits cousins les wallaroos et les rock wallabies, qui se sont plus spécifiquement adaptés aux terrains accidentés.

En dehors de ces animaux, les seuls autres mammifères de grande taille sont les dingos, chiens sauvages au pelage pâle tirant sur le doré, et les dromadaires hérités des chameliers afghans. Le reste de la faune se compose surtout d’une myriade de reptiles et d’oiseaux. Parmi les créatures à écailles, on compte un grand nombre de lézards à l’air patibulaire et épineux mais à la nature inoffensive (ils se nourrissent de fleurs !), plusieurs espèces de serpents qu’il vaut mieux laisser tranquilles (le « fierce snake », ou taipan du désert, est le serpent le plus venimeux au monde), et d’énormes varans dont le gigantesque perentie – à 2m de long, il s’agit là du plus gros lézard d’Australie et l’un des plus grands au monde avec le dragon de Komodo.

Bien moins effrayants et plus poétiques, les oiseaux sont eux aussi présents en grand nombre et surtout en grande variété. Le soir, le ciel résonne du cri des galahs, corellas et cacatoès qui viennent parfois tenter de boire sur tout robinet mal fermé ou atteint de la moindre petite fuite.

Les perroquets ajoutent un chatoiement de couleurs aux teintes ocres du paysage : le vert, le jaune, le bleu, le rouge ou encore l’orange s’harmonisent sur leur plumage. Moins colorés mais aussi imposants que majestueux, beaucoup de rapaces peuplent eux aussi les cieux : sur les bords de route, on croise fréquemment milans et faucons qui se repaissent d’une carcasse desséchée, et souvent l’impressionnante silhouette sombre de l’aigle d’Australie, l’un des plus grands du monde. Sur terre comme dans les airs, l’outback qui parait de prime abord si stérile semble pourtant exploser de vie.

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Cette richesse cachée, les aborigènes savaient la voir et la trouver. Présents en Australie depuis 60.000 ans, les aborigènes représentent la culture continue la plus ancienne de la planète. L’outback est encore aujourd’hui l’une de leurs places-fortes et l’un des rares endroits d’Australie où leur population demeure non-négligeable : 20% de la population d’Alice Springs est aborigène, contre seulement 2% à l’échelle nationale. De vastes terres de l’outback ont d’ailleurs été rendues à leurs habitants originels, qui y vivent éparpillés dans une multitude de petites communes extrêmement isolées.

Pour les traverser, il est souvent impératif d’obtenir un permis, mais certaines communes sont ouvertes à tous et développent peu à peu une mince industrie artistique : les peintures aborigènes sont populaires et recherchées, certaines se vendent même à prix d’or.

Les galeries sont légion à Alice Springs, mouture contemporaine des peintures qui ornaient auparavant les murs des cavernes : empreintes de mains et de pattes de kangourous, silhouettes humaines et animales et symboles traditionnels sont toujours visibles sur de nombreux sites préservés par l’office des parcs nationaux. Parfois reconvertis en guides touristiques, les aborigènes organisent eux-mêmes des tours permettant de visiter certains sites autrement inaccessibles, et surtout d’en apprendre davantage sur leur culture en écoutant leurs mythes de création ou en étudiant l’utilisation traditionnelle faite des plantes endémiques de la région, qui semblent presque toutes avoir des vertus curatives ou gustatives.

Les aliments naturels dont se nourrissaient les aborigènes portent le nom de « bush tucker »
et ne se limitent bien évidemment pas aux plantes – du cuissot de kangourou aux larves grillées en passant par le varan rôti, il y en a pour tous les goûts… pourvu que les estomacs soient solides !

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Aborigènes et découvreurs

Si les aborigènes savaient dénicher une relative abondance dans l’outback, ce n’était pas le cas des colons européens et s’intéresser à leur passé offre un autre pendant à l’histoire de l’intérieur du continent rouge.

De nombreux explorateurs ont laissé leurs noms dans les annales et sur les routes qui permettent maintenant une traversée confortable de l’immensité : c’est le cas notamment de John McDouall Stuart, premier blanc à effectuer un aller-retour complet du sud au nord de l’Australie. Pour ces pionniers qui s’aventuraient dans des terres vierges et difficiles incomparables à leur Europe natale, les expéditions étaient une aventure à haut risque qui s’entreprenait sur de longs mois et impliquait souvent de souffrir la soif, la faim et la désorientation.

Si Stuart a rencontré le succès, toutes les tentatives n’ont pas été si heureuses : à la même époque, une équipe menée par Burke et Wills tente le même exploit. Bien qu’ils parviennent à atteindre la côte nord, Burke et Wills ne reviendront jamais jusqu’à leur point de départ de Melbourne et périront dans les environs de Cooper Creek.

Au-delà des réussites et des tragédies, d’autres anecdotes de l’exploration font sourire, comme l’expédition menée par Charles Sturt dans l’outback du New South Wales : nourris par leur rêve d’une mer intérieure, incapables d’accepter d’emblée l’extrême aridité du continent australien, les hommes de Sturt auront traîné un bateau jusqu’à Tibooburra, à plus de 600 km de la côte.

Aujourd’hui, toutes ces difficultés semblent bien loin et un réseau routier bitumé relie les principales localités de l’outback. En dehors de ces « grands axes » où la notion d’embouteillage est aussi inconnue qu’absurde, des routes de gravier et de terre battue prennent le relais, et l’on y croise souvent davantage de kangourous que de voitures. Avec un 4×4, il est encore possible d’aller chercher l’aventure sur des pistes sablonneuses ou défoncées : les « tracks » légendaires de l’outback suivent souvent les pas des premiers explorateurs ou les chemins empruntés par les éleveurs de bétail lorsqu’ils déplaçaient leurs troupeaux. Parfois accessible au novice, souvent réservées aux plus rodés des baroudeurs, les pistes sillonnent les recoins les plus oubliés du pays, traversant les dunes et les déserts de pierres où les traces de civilisation se résument à une clôture de fil de fer et une vieille éolienne rouillée qui tourne lentement dans le vent.

Même au 21ème siècle, l’outback reste un autre monde.

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6 Commentaires

  1. Bonjour mademoiselle brosse à dent, déjà venue à toi pour une question sur les araignées, je reviens à la charge avec cette fois une interrogation sur les transports:
    comme tu l’indiques dans ton (super comme d’habitude!) billet sur l’outback, ces pistes accidentées semblent plutôt réservées aux 4*4…
    Mais quid des photos de ton break perdu dans du sable fin?
    En clair, voici donc ma question: ayant un budget de van/break plutôt que de 4*4, nous sera-t-il possible de prendre malgré tout ces pistes et de sortir des sentiers battus bitumés? Les assurances couvrent-elles en cas de pépin?
    Merci par avance,
    Audrey.

  2. Bonjour Audrey, et ravie de te revoir sur le blog 😉

    Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il y a piste… et piste. Bien des routes de terre battue (« dirt road ») sont parfaitement accessibles aux véhicules ordinaires, comme mon break ou ton futur van, et demandent simplement de prendre quelques précautions (voir l’article La conduite dans l’outback) et de faire preuve de bon sens. En revanche, dès qu’une piste est labellée 4WD (c’est à dire 4×4 en anglais), c’est une autre paire de manches ! Ton assurance te couvrira sur les routes de terre ordinaires, mais pas sur les pistes de 4×4, pour lesquelles il semble logique d’exiger que tu aies un véhicule approprié avant de t’y engager. Il est de toute manière vivement déconseillé de tenter ces pistes sans 4×4, puisque les risques de sérieuses mésaventures sont réels (embourbement, ensablement, crevaison, moteur noyé lors de franchissements de rivière, dégâts sur le bas de caisse qui n’est pas aussi haut sur une voiture/van que sur un 4×4, etc…). Des problèmes exacerbés par l’isolation des pistes et l’absence de couverture réseau.

    Mais ne t’en fais pas, les dirt roads standards permettent déjà de visiter de nombreux endroits et de s’amuser comme un petit fou 😉 !

  3. Beaucoup de plaisir à lire cet article très bien ficelé sur un sujet aussi passionnant que l’outback, bravo !

  4. Outback… beaucoup de rêve dans ce mot pour moi.
    Voila ayant travaillé plusieurs mois dans le picking j’ai décidé de changer ma vie et de pourquoi pas travailler dans l’Outback. Plus precisement dans une Cattle Station.
    Je me suis renseigné en vain sur internet et contacter plusieurs agences qui ne m’ont même pas repondue. Je sais qu’il existe le WWOOFing mais je souhaiterai vraiment travailler proprement dit. Des journée entière et recevoir un salaire. As-tu quelques piste la dessus? Saurait tu où puis je travailler ou avoir plus d’info?
    merci beaucoup de toute cette peine donnée!!!

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