Le gouvernement australien vient de renoncer à un référendum sur la reconnaissance des Aborigènes dans la Constitution. Une « gifle » de plus pour les représentants de la communauté aborigène.
« Nous voudrions tous voir la reconnaissance des Australiens aborigènes dans la Constitution aussi vite que possible. Mais personne ne veut que le référendum échoue, et surtout pas les Australiens aborigènes »,
a justifié Jenny Macklin, la ministre des Affaires aborigènes au quotidien The Age.
Le 20 septembre, le gouvernement australien, dirigé par la Première ministre travailliste Julia Gillard, a décidé d’abandonner la tenue d’un référendum national sur l’inscription des Aborigènes dans la Constitution, invoquant le manque de soutien de l’opinion publique.
Le gouvernement, les Australiens ne seraient pas encore prêts à franchir ce pas symbolique. Pourtant, comme le révèle le Sydney Morning Herald, un rapport de l’organisation « Reconciliation Australia » montre que seulement 39% des citoyens non-Aborigènes étaient au courant de ce référendum.
Pour Gracelyn Smallwood, un responsable de la communauté aborigène, cette décision se révèle comme « une véritable gifle en pleine figure ». La reconnaissance du peuple aborigène dans la Constitution serait un acte symbolique fort, tant les inégalités sociales sont criantes. Aujourd’hui, il y a 470 000 Aborigènes pour 22 millions d’Australiens.
Leur espérance de vie est inférieure de 10,6 ans en moyenne, quand les taux de chômage et d’emprisonnement restent bien plus élevés que chez le reste de la population.
En attendant que l’Australie soit prête, Julia Gillard veut trouver un compromis. Le gouvernement va prochainement faire adopter une Loi sur la Reconnaissance, qui prendra en compte les groupes de travail et les recommandations du référendum