Après « Redfern Now », série qui peignait la communauté aborigène de Sydney, le scénariste anglais Jimmy McGovern s’attaque à l’arrivée des premiers colons en Australie avec « Banished ». « C’était l’option que tu avais. Tu pouvais être pendu, ou tu pouvais aller en Australie. » L’acteur de « Banished », Russel Tovey, dans un entretien avec la BBC
« C’est une histoire incroyable qui n’a jamais été racontée. » Dans une interview accordée à la chaîne anglaise BBC, diffuseur de sa série, le scénariste anglais Jimmy McGovern a le sens du teasing et de la provocation. « Il va y avoir beaucoup de scénaristes australiens qui vont se flageller quand ils vont voir ça. »
Avec « Banished », Jimmy McGovern revient sur les origines de l’Australie, avec l’arrivée des premiers colons anglais sur la plus grande île du monde. Sept épisodes pour peindre l’Australie du XVIIIe siècle, la colonisation et le peuplement du continent par des prisonniers et des criminels. Le scénario, qui démarre en 1788, suit l’implantation de la première colonie européenne en Australie, la colonie pénitentiaire de Port Jackson, futur port de… Sydney.
Diffusée depuis début mars sur la BBC, Banished a été accueillie de manière très variée par la critique internationale. Blogueur sur Lemonde.fr, Pierre Sérisier en fait l’éloge, rappelant que « Jimmy McGovern excelle dans la mise en scène des drames quotidiens, dans le récit d’aventures humaines qui dépassent leurs personnages pour les révéler à eux-mêmes, pour leur offrir une dimension intemporelle. »
En Angleterre, le Telegraph est plus sévère, critiquant certaines scènes comme « un croisement entre Lost et la première partie d’une pub pour du shampoing australien ».
Sur le fond, les médias critiquent également l’absence des Aborigènes dans la série et le casting « blanc » de Jimmy Mc Govern. Ce à quoi le créateur de Redfern Now, série qui peignait le quotidien de la communauté aborigène de Sydney, se défend dans le Sydney Morning Herald : « Le cadre temporel dans Banished est très court – quelque chose comme deux semaines – et il n’y a pas suffisamment de temps pour développer et rendre justice aux Aborigènes ».