En Australie, la nouvelle taxe sur le revenu des backpackers inquiète les fermiers de l’Etat du Queensland, qui redoutent une fuite des travailleurs étrangers. « Les backpackers sont touchés, les producteurs et les fermiers sont touchés et l’économie rurale est touchée. » Pat Hannan, directeur de Growcom, le syndicat des horticulteurs du Queensland, au média australien ABC.
Dès le 1er juillet 2016, les backpackers seront taxés sur chaque euro qu’ils gagnent. Exit le seuil plancher des 18 200 dollars, qui s’appliquait jusqu’alors. Cette mesure alarme grandement les fermiers du Queensland qui, craignant une fuite de la force de travail étrangère, ont lancé une intense campagne de lobbying pour annuler la réforme.
« De nombreuses communautés rurales survivent grâce aux backpackers et aux ouvriers qui viennent pendant les hautes saisons de plantation et de récolte », déplore Pat Hannan, directeur de Growcom, le syndicat des horticulteurs du Queensland, au média australien ABC.
Et les changements seraient déjà significatifs sur le terrain, plusieurs mois avant l’application de la mesure, selon les fermiers. Des backpackers hésiteraient à ne pas voyager vers le Top End, redoutant les taxes. « D’après les conversations que nous avons eu avec nos membres, il y aurait déjà des discussions parmi les backpackers », prévient Shenal Basnayake, le directeur de l’Association des fermiers du Territoire du Nord, relayé par ABC.
Dans le même temps, les fermiers, qui peinent à attirer de la main d’œuvre locale, australienne, doivent affronter une baisse du nombre de backpackers. Selon le syndicat des producteurs Ausveg, le nombre de visas vacances-travail en Australie a considérablement baissé en seulement deux ans. Le nombre d’Irlandais dans le Down Under, pour exemple, est en chute, de près de 60% sur la même période, pendant que les demandes pour Taïwan ou la Corée du Sud augmentent.
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