C’est ce que semblent penser les experts. Deux rapports viennent coup sur coup demander une révision complète de la politique migratoire de l’Australie, ce qui concerne entre autres les backpackers.
Les backpackers ne sont pas seulement des « vacanciers-travailleurs », ce sont aussi des migrants. Le rapport de la Commission Productivité publié au mois de septembre et celui du CEDA (Comité pour le Développement Economique de l’Australie) intitulé « Migration : le débat économique » paru au mois de novembre contiennent tous deux des recommandations allant dans le sens d’une révision complète du programme actuel, que cela concerne les demandes de résidence permanente ou les visas temporaires.
Ce deuxième rapport déplore notamment que l’immigration temporaire soit devenu l’élément dominant de la politique migratoire australienne, avec un volume d’immigrés temporaires (dont les backpackers) actuellement 10 fois supérieur au nombre d’immigrés permanents accueillis chaque année.
Le rapport souhaite rééquilibrer les choses en faveur d’une immigration permanente qualifiée, et préconise entre autre un plafond sur le nombre de visas vacances-travail, mais également davantage de protection pour les travailleurs temporaires, qui sont loin de bénéficier du même traitement que les Australiens.
« Sinon, comment expliquer un travail qui consiste à plonger dans des mares et des lacs à l’eau douteuse pour récupérer des balles de golf à moins de 5$ de l’heure ? » demande la professeure associée Joanna Howe de la faculté de droit de l’Université d’Adelaide.
Pour l’instant, il ne s’agit que de recommandations, qui n’ont pas encore reçu de réponse des autorités.