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22 décembre 2024

Comment partir à 17 ans en Australie et moyens d'y immigrer

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7 sujets de 1 à 7 (sur un total de 7)
  • Auteur
    Messages
  • #88960
    Kais
    Membre

    Bonjour, je m’appelle kais j’ai 17 ans et je voudrais comme la plus part des personnes de ce site partir vivre en Australie étant un de mes grands rêves. Sauf que voilà, j’ai 17ans donc pas de possibilités de WHV. C’est pourquoi je voudrais savoir si il est possible de partir là-bas a 17 ans pour travailler et y rester, quelle sont les possibilités, sachant que j’ai arrêter les cours en classe de troisième j’ai donc commencer à bosser avec mon père dans son bar et qu’un retour en circuit scolaire serait énormément compliquer. Si vous connaissez des assos d’immigration ou d’autre filons merci d’avances.

    #396673
    Kais
    Membre

    je tiens a ajouter que étant palestinien, et vivant a lyon, où vit une grande communauté musulmane, n’étant pas pratiquant j’ai reçu beaucoup de menaces et j’ai récemment été agresser au couteau dans le bus, j’aimerais donc aussi savoir si une demande d’asile politique est-elle possible et envisageable??

    #396674
    Cedric_AACOM
    Participant

    Le plus simple pour toi est tout simplement d’attendre un an car à part un visa étudiant les options vont être limitées d’ici là …
    ça te laisse le temps d’économiser et de bien préparer ton séjour sur place ! 😉

    #396675
    Kais
    Membre

    Merci, mais question asile politique comment sa ce passe là-bas ?
    Est-ce qu-il y a des associations pour les mineurs ou autres choses car beaucoup de personne me traite de traitre, tout sa car je ne pratique pas la religion musulmane et la police n’en as rien a foutre …

    #396676
    Arrache-rotule
    Participant

    Tu ne peux pas demander l’asile politique en Australie si tu vis en France. Ce n’est pas le gouvernement en place qui te menace.

    #714236
    Remi_17
    Participant

    Bonjour,
    Je vais vous faire part de mon expérience en matière d’asile en Australie.
    Fonctionnaire français homosexuel, ancien militant au MAG, je réussis le concours de conseiller d’éducation populaire et de jeunesse fin 2009. Il s’agit d’un emploi rattaché au ministère chargé de la jeunesse.
    J’arrive au sein d’une DRJSCS pour une année de stage. J’ai donc un directeur de stage et un conseiller de stage. Mais dès que mon conseiller de stage apprend que je suis homosexuel, il refuse de me serrer la main et ne s’adresse à moi que pour me menacer. Il incite mes collègues à ne plus me serrer la main car « on ne sait pas quelle maladie, il peut avoir ». Je me tourne en vain vers le directeur de stage. Dernier recours, l’Inspection générale de jeunesse et sports. L’inspecteur général, un sous-préfet, prend le parti du conseiller de stage car celui-ci est de la famille d’un ancien ministre politiquement très à gauche. Et ce conseiller de stage est entré sur « recommandations », donc sans concours, au ministère des sports.
    Isolé, victime de vol de documents de travail et d’insultes, je décide de tenir. À la fin de l’année de stage, le stage est renouvelé en raison d’une absence de faute professionnelle. À ma grande surprise, j’apprends par un représentant syndical qu’un rapport confidentiel de mon conseiller de stage a été lu aux membres de la commission administrative paritaire. En toute illégalité et dans des termes ouvertement homophobes, il leur demande un refus définitif de titularisation. Le représentant syndical atteste de ces faits dans un témoignage écrit.
    Une seconde année de stage se tient néanmoins pour la forme. À la fin de la seconde année, mon directeur de stage est très satisfait de moi et s’excuse de devoir me descendre au jury final.
    Je suis non tituralisable, licencié, pour « posture éthérée ». Il faut noter que la formule ne relève pas du champ lexical du monde professionnel.
    Révolté par 2 années de stage scandaleuses, je me tourne vers le juge administratif et le juge pénal avec une plainte contre X.
    Voulant prouver la discrimination, je demande à consulter mon dossier professionnel où doit figurer le rapport confidentiel de mon ancien conseiller de stage. Le ministère de la jeunesse refuse de répondre à une première demande faite par recommandé et à une seconde demande par télégramme. Le tribunal administratif constate le refus implicite opposé par l’administration. Il demandera l’application du droit reconnu par la Loi à accéder à mon dossier professionnel. L’administration finit par sortir de son silence : elle annonce avoir tout perdu.
    La justice administrative va se contenter de cette explication plus que douteuse. En l’absence de cette preuve, attestée sous serment par un représentant syndical, tous mes recours échouent au Conseil d’État en 2017.
    Fonctionnaire d’État à la carrière brisée, s’étant vu interdire le corps des conseillers d’éducation populaire et de jeunesse – aux missions passionnantes – alors que je n’ai commis aucune faute professionnelle, mettant vu refusé l’accès à mon dossier professionnel, écœuré de la justice et de l’administration française qui cède aux caprices d’un membre de la famille d’un ancien ministre, je décide de demander l’asile en Australie.
    Pour cela, j’ai fait traduire des documents prouvant la discrimination et le grave préjudice professionnel.
    À mon arrivée à l’aéroport de Perth, le 4 décembre 2017, j’explique que je viens chercher l’asile. Je ne souhaitais pas enfreindre les lois australiennes avec une entrée touristique.
    Je suis interrogé poliment mais très succinctement sur les motifs de ma demande d’asile. L’essentiel de l’entretien porte sur mes liens avec l’Australie. N’en ayant aucun, je commence à comprendre la brutalité de la politique d’asile en Australie. On refuse de lire les traductions de mes preuves. Finalement le délégué du ministère australien à l’immigration prend une décision de rejet de ma demande d’asile en un instant ! Je n’en croyais pas mes oreilles. Aucun examen de ma demande d’asile sur le fond. On m’apprend que je vais en centre de détention dans l’attente de mon expulsion. Les autorités refusent de m’écrire noir sur blanc les raisons du non examen de ma demande d’asile. Oralement, on finit par me dire que je ne risque pas ma vie en France, les dossiers de discrimination encombreraient le service d’examen de l’asile et surtout je n’ai pas de lien avec l’Australie. Aucun parent, aucune association n’ira me soutenir dans les médias australiens.
    L’IPC de Perth, le centre de détention, est tout petit. Les cellules peuvent compter jusqu’à 8 hommes. À l’intérieur, on a accès à des ordinateurs pour communiquer par courriels. Il existe deux salles de télévision. La cuisine sert la même chose tous les jours. Et vous pouvez appeler votre ambassade. Contraint et sous le choc, je demande à contacter l’ambassade de France pour savoir si elle peut me trouver un avocat. Au bout du fil, une femme de l’ambassade me dit que le centre de détention lui a expliqué que je suis un demandeur d’asile débouté, elle me demande si c’est exact. Je réponds que oui. Elle est agressive et exige le nom de mon cabinet d’avocats pour mieux comprendre le motif de ma demande d’asile. Je cède. Puis elle me dit que l’ambassade de France ne fera probablement rien et raccroche. Et plus aucune nouvelle.
    En discutant avec des détenus, j’apprends que l’un d’eux est un Afghan détenu depuis 4 ans et demi. L’Australie attend la stabilisation politique de son pays pour l’expulser. Il m’explique qu’on lui vole ses années de vie. Dépressif, on le gaverait de médicaments pour qu’il se tienne bien. Un autre Afghan est aussi enfermé depuis 3 ans. Les autres détenus y sont présents depuis des mois. En matière de droits humains, l’Australie n’est pas un bon pays pour les étrangers.
    L’un des détenus m’expliqua comment l’Australie se dérobe à ses engagements internationaux. Si, comme moi, vous demandez l’asile à l’aéroport, votre demande d’asile est rejetée sans examen sur le fond sauf en cas de liens familiaux en Australie. Les demandeurs d’asile qui franchissent la frontière avec un visa touristique et dont les motifs sont reconnus légitimes se voient reconnaître le statut de réfugié provisoire (2 ans). En effet, ils n’obtiennent pas le statut de réfugié permanent car ils ont franchi la frontière avec un visa non conforme à l’asile. Ils ont commis un délit. Au bout de deux ans, on les arrête automatiquement pour procéder à leurs expulsions.
    Statistiquement, l’Australie accueille donc toujours des demandeurs d’asile mais elle les expulse après deux années sauf mariage. Elle accueille aussi des réfugiés du HCR mais tenterait également de les « sélectionner » en bonne santé.
    J’avais une image très positive de l’Australie notamment en matière de droits LGBT. Il y a 15 ans, un homosexuel avait été nommé juge à la Cour suprême. Il y a environ 4 ans, une boîte gay avait obtenu le droit de refuser l’entrée aux personnes hétérosexuelles. Cette année, le mariage pour tous a été adopté par référendum.
    La réalité est bien décevante.
    Finalement on vient me sortir du lit en soirée pour me dire que je suis expulsé vers Paris. Je pars du Perth IPC en y laissant mes illusions et mes espoirs sur l’Australie.
    Quant à la France, je n’en pense pas moins.

    #714243
    Australia-Australie
    Maître des clés

    Bonjour, merci pour votre témoignage, il est édifiant. je ne me prononcerai pas sur votre demande d’asile auprès du gouvernement australien, qui me semble difficile d’être satisfaite au vu des conditions qui font qu’un pays accepte ce statut sur ce critère, qui suggère que vous quitteriez un pays (ici la France) parce que dans aucun secteur de la société vous êtes en sécurité, ce qui n’est pas le cas en France, de même en France une demande de cette nature n’aurait je pense peu de chance d’être acceptée.
    En dehors de ça, la politique australienne dans ce domaine de l’asile et de l’immigration est reconnue comme étant dure et sur certains point inacceptables, ce que vous décrivez est scandaleux, indigne d’un pays démocratique.
    Et votre parcours en France montre que l’acceptation de l’homosexualité a encore des progrès à faire dans les esprits, les textes de Loi sont plus rapides à faire que les changements de mentalité. Ce type de comportement doit être sévèrement condamné, il ne peut être le fruit que d’esprits bornés et primitifs.
    merci pour votre long témoignage.
    Christian

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