L‘Australie est dotée d’une faune exceptionnelle et unique. C’est aussi le pays où les animaux élèvent leurs petits dans leur poche ! Si vous connaissez tous les marsupiaux emblématiques de l’île continent : les célèbres koalas et kangourous, sachez qu’il y en a bien d’autres dans le pays Down Under.
1. Le quokka, un des marsupiaux le plus heureux du monde
Inconnu du monde il y a encore peu, le quokka est devenu une star sur les réseaux sociaux. Et pour cause, on le surnomme l’animal le plus heureux du monde, rien que ça, parce qu’il a toujours le sourire collé aux lèvres ! Pourtant de derrière, on pourrait le prendre pour un gros rat. Mais ne vous y trompez pas, sa petite frimousse fait craquer.Totalement inoffensif, il est si adorable qu’on veut en adopter un direct !
Dans son habitat naturel, on le trouve en Australie de l’Ouest sur la petite île de Rottnest (à 1h de Perth), où ces marsupiaux seraient à priori près de 10 000. Vous êtes sûrs d’en voir là-bas. Le coucher du soleil est le moment le plus opportun. Comme par magie, ils apparaissent un à un et ne sont pas farouches. Attirés par l’objectif, ils se prêtent facilement à une séance photo improvisée et seront même ok pour une selfie !
2. Le sugar glider (petit opossum planeur)
Savez vous qu’il n’y a pas d’écureuil en Australie ? Une réelle surprise pour moi, par contre on y trouve des petits marsupiaux qui leur ressemblent, sauf qu’ils volent ! Comment ? Grâce aux membranes reliant leurs pattes à leur corps. En écartant les pattes, cela tend leur peau et fait office d’aile. Plutôt insolite, non ?
Une nuit, nous étions en patrouille dans les forêts d’eucalyptus avec Tina, une ranger. Nous étions venus observer les opossums et les gliders à l’aide de torches spécifiques pour ne pas abîmer leurs rétines sensibles. Tout à coup, nous en voyons un prendre son envol depuis le haut d’une branche ! Magique, Tina nous explique que c’est la première fois qu’elle voit cela, on perçoit son émotion. Quelle chance !
Au fait, saviez-vous que les combinaisons de base jump, le sport extrême où l’on saute en parachute de falaises et autres s’inspirent en fait de l’anatomie de cet animal ?
3. Le tree kangaroo (kangourou arboricole)
Les kangourous qui vivent dans les arbres, vous en avez déjà entendu parler ?! Bien moins connus que leurs cousins vivant sur la terre ferme, les kangourous arboricoles sont aussi beaucoup plus rares. On ne trouve ces marsupiaux que dans les régions montagneuses dans les tropiques du Queensland (Daintree et dans la région des Tablelands). Ils mesurent entre 50 et 80 cm, auxquels s’ajoutent jusqu’à 90 cm de queue.
À l’origine, tous les kangourous vivaient dans les arbres et ressemblaient aux opossums. Peu à peu, certains ont évolué (les macropodes) pour s’adapter à la marche sur le sol. Les kangourous arboricoles sont restés dans les arbres.
Comme leurs cousins, ils ont de longues pattes arrières pour sauter, mais sont dotés de puissantes pattes avant et de griffes pour pouvoir s’agripper aux arbres. Leur queue leur sert de balancier pour garder l’équilibre. Tout comme les kangourous classiques, ils sautillent pour avancer sur une branche, mais peuvent aussi très agilement sauter plusieurs mètres pour rejoindre un autre arbre. Contrairement aux kangourous classiques, ils ont la possibilité de marcher au lieu de sauter.
Pour les voir dans la nature, les chances les plus grandes sont de se promener dans les Atherton Tablelands, dans l’arrière pays de Cairns. Il y a un centre d’information à Malanda et souvent on peut les apercevoir avec de bonnes jumelles. Sinon, nous connaissons une superbe adresse dans cette région : le Mt Quincan Crater Retreat, confortablement installé dans votre chalet en bois exotique, vous aurez peut-être même la chance d’en voir un depuis votre balcon. Un régal ! Une petite vingtaine de ces marsupiaux habite la portion de forêt où sont construites les cabanes.
4. Le golden brushtail possum (Opossum jaune)
L‘Australie est le pays des opossums par excellence. Animaux nocturnes, il faut se promener le soir pour les apercevoir. Au détour d’une rue ou parfois même dans les toilettes et douches du camping ! Ils sont en général peu appréciés de la population à cause des nuisances et des nombreux dommages qu’ils créent. Ils abîment les toitures, sont à l’affût du moindre reste dans votre cuisine et font un sacré vacarme ! Sans parler du fait qu’ils se reproduisent très rapidement. Bref, moi je les trouve mignons quand même, et plus particulièrement ceux aux pelage jaune d’or, une couleur plutôt surprenante. Phénomène rare qui résulte en fait d’une mutation génétique, leur taux de mélanine est exceptionnellement bas. (C’est le même pigment qui nous permet de bronzer).
Dans la nature, ils ont des chances infimes de survie puisqu’ils ne peuvent pas se camoufler aisément, ils sont jaunes ! Si vous souhaitez en voir, le mieux est de vous rendre dans un parc animalier pour l’admirer parmi d’autres spécimens étranges de marsupiaux. Celui-ci vit à Currumbin Wildlife Sanctuary sur la Gold Coast.
5. Le wombat
Voilà encore un marsupial typique d’Australie, il ressemble à un petit ourson trapu et court sur pattes. Enfin, pas si petit, il peut mesurer jusqu’à 1,30 m et peser 36 kg ! C’est le plus gros animal connu dans le monde qui creuse et vit dans un terrier. La plupart de ses journées sont passées au frais dans son trou, dans lequel il dort jusqu’à 16 heures. En captivité, on le verra souvent sur le dos, les pattes en l’air ! Le soir, il se réveille et part se nourrir. Il peut passer jusqu’à 6h à brouter avant de retourner à la maison. Il a une astuce un peu particulière pour retrouver son terrier… Il l’encercle d’excréments !
En le caressant dans un zoo, j’ai été surprise par la dureté du bas de son dos. Et pour cause, il a un os à cet endroit et s’il est attaqué par un chien ou autre, il se blottira tête en avant et ne laissera apparaître que son derrière. Son prédateur se cassera alors les dents !
Pour l’observer dans son habitat naturel, je recommande les prairies du Victoria ou encore en Tasmanie, où ces marsupiaux sont les plus nombreux. À la tombée de la nuit ou au petit matin, vous aurez plus de chance.
6. Le bilby
Le bilby est un véritable symbole en Australie. C’est un charmant petit animal à la fourrure soyeuse, équivalent à la taille d’un lapin, également doté de grandes oreilles. D’ailleurs à Pâques, j’ai trouvé marrant que dans les supermarchés, on trouve des bilbies en chocolat à la place de nos traditionnels lapins !
Le bilby est un spécialiste des zones désertiques, on le trouve dans des régions bien précises du pays comme dans les terres intérieures du Queensland (l’Outback avec le Parc National de Diamantina), le Territoire du Nord (le désert de Tanami), ou encore en Australie Occidentale (le désert de Great Sandy et les Kimberley).
Des associations se mobilisent pour sauver cet animal menacé d’extinction, notamment du fait de l’introduction de prédateurs comme les renards et les chiens. Il est quasiment impossible de les voir en liberté, ils vivent la nuit et dans des endroits plutôt reculés.
En voyage dans le Parc National de Diamantina, nous avons pu tout de même observer leurs terriers. D’ailleurs, ce sont de vrais experts en construction. Ils sont capables de creuser jusqu’à 2 m de profondeur et sur 3 m de long, afin d’être bien à l’abri de la chaleur et des prédateurs.
Nous l’avons vu à plusieurs reprises dans des zoos et réserves animalières dans le Queensland.
7. Le diable de Tasmanie : parmi les marsupiaux les plus connus
cette petite bête est vraiment atypique et mérite bien quelques lignes. Adorable bébé, on ne peut plus forcément en dire autant à l’âge adulte avec sa démarche nonchalante. Il reste tout de même très attachant.
Le diable peut vous renifler à des kilomètres grâce à son odorat super puissant. Et vous, vous l’entendrez à des kilomètres à cause de son cri strident ! C’est un carnassier, un mauvais chasseur qui mange en général des bêtes déjà mortes ou écrasées par les voitures.
Sa situation est critique car de nombreux diables sont atteints d’une tumeur cancéreuse irréversible et très contagieuse qui leur déforme le visage. Les chercheurs tentent de comprendre son origine. Il est très rare de les voir en liberté en Tasmanie tant leur population a été décimée. Les parcs animaliers ont des programmes de reproduction et mènent des recherches afin de préserver l’espèce.