Partir en Australie pendant un an avec le Working holiday visa est déjà une belle opportunité. Rester 1 an de plus avec le second working holiday visa est une chance que beaucoup souhaitent saisir. Mais il vous faudra cumuler 88 jours de travail dans des régions agricoles pour l’obtenir.
Pour certains, obtenir 88 jours devient un parcours du combattant auquel s’ajoute des intermédiaires peu scrupuleux qui profitent des backpackers pour se faire beaucoup d’argent facilement.
Certains de ces intermédiaires sont des workers hostels, des auberges pour backpackers qui jouent le rôle de pourvoyeurs de main-d’oeuvre pour les fermiers.
Les managers de ces hôtel pour backpackers s’enrichissent de deux manières : en fournissant la main d’oeuvre aux fermes et surtout pour les plus cyniques en augmentant les tarifs des chambres qui dans d’autres conditions seraient bien moins chères.
Il n’est pas rare que des backpackers restent de longs mois inactifs dans des zones rurales souvent reculées en cumulant quelques petits jobs dans les fermes. Ainsi ils dépensent la majorité de leurs économies dans le prix exorbitant de chambres sommaires en espérant cumuler assez de jours pour atteindre le sésame de 88 jours.
L’imagination de certains managers de backpackers est sans limite pour gagner un maximum d’argent. La déception est souvent dés le recrutement en s’entendant demander une avance pour sécuriser le job et la chambre.
En arrivant, on vous annoncera qu’il existe une liste d’attente de backpackers pour un job dans une des fermes en relation avec l’hôtel. Il vous faudra peut être patienter plusieurs semaines dans cette petite chambre ou dortoir loué souvent à prix d’or.
Quand vous travaillez, le prix de la chambre, souvent un dortoir bondé, est retiré de votre paye, de 150 à 210 dollars par semaine pour un simple couchage. Les frais de transport pour se rendre à la ferme peut aussi être retiré, avec un coût pouvant aller jusqu’à 50 dollars par semaine.
Vous pensez pouvoir y échapper ? Les gérants de ses établissements n’ont pas oublié de mentionner ces clauses dans le contrat qui vous lie à la ferme, votre employeur.
Vous avez compris, si vous tenez à ce job vous ne pouvez pas vous rendre vous-même à la ferme et vous devez loger dans l’hôtel partenaire, malin non ?
Ces prélèvements sur des salaires qui ne sont pas importants vous poussent à travailler beaucoup pour payer vos frais en espérant travailler assez pour cumuler au plus vite vos 88 jours, le sésame vous permettant d’obtenir un second visa et fuir ce type d’exploitation.
Beaucoup d’autres fermes n’abusent pas de la situation et n’imposent pas ces règles. Des associations tentent de faire modifier la réglementation pour faire cesser ces pratiques honteuses. Renseigner-vous avant de vous engager dans un séjour qui pourrait se transformer en cauchemar pour obtenir vos précieux 88 jours !
Source : ABC News : Alison Rahill
A lire : Un article de blog (en anglais) « 88 jours d’esclavage » sur une expérience de Working Hostel à Bundaberg
Visionnez cette excellente vidéo (en anglais) qui vous donnera une idée juste du travail à la ferme en Australie, un travail dur à faire 88 jours pour obtenir une seconde année en whv.