Byron Bay : ambiance bohème, surf et culture alternative

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Byron Bay
Le point le plus à l'est de l'Australie, le phare de Byron Bay

À la frontière du New South Wales et du Queensland, Byron Bay réussit la prouesse de conserver une identité intacte malgré son attractivité touristique. Village de surfeurs, Byron se veut à la fois dynamique et paisible, branchée et modeste. Sa vague bohème se diffuse sur un site de toute beauté, constitué de kilomètres de plages, de rochers avec phare en surplomb et vues panoramiques sur l’océan. Au cœur d’une côte parfois touristique à l’excès, Byron Bay rafraîchit. On a envie de s’y poser, sur la plage, avec une bière, un livre, une guitare, et de prendre son temps.

Byron Bay : rues poétiques, années 70 et surf

L’histoire européenne à Byron Bay débute en 1770 avec l’arrivée de James Cook. ll baptisera l’endroit Cap Byron en l’honneur du grand-père navigateur du poète. Un siècle plus tard, les colons s’installent et développent la ville. Croyant que le nom du lieu est un hommage à l’écrivain, ils nomment les rues de la ville par d’autres poètes de l’époque, comme Keats ou Shelley. Se développe ensuite une importante industrie du bois autour du cèdre rouge. En 1901, est érigé le phare, qui sera le point le plus à l’est du continent australien.

Malgré quelques industries, de produits laitiers et de viandes notamment, Byron Bay reste une ville pauvre au milieu du XXème siècle. De plus, les mines de sable de la Seconde Guerre Mondiale ont endommagé les environs. Les industries ferment alors leurs portes unes par unes.

« Sur la plage, le style est au folk, aux cheveux longs et au retour de la mode Ray-Ban-Converse-slim des années 1970. »

Mais Byron Bay va être rattrapée par la vague du succès. Les surfeurs entrevoient le potentiel des breaks de The Pass, Watego’s et Cosy Corner. Puis, dans les années 1960, l’émergence du skate voit affluer les longboarders.

La proximité de Nimbin et de son Aquarius Festival, qui voit le jour en 1973, propulse définitivement Byron Bay sur le devant de la scène. La ville dégage une culture alternative, bohème. Ses environs, entre parcs nationaux et immenses bandes de plages, attirent les voyageurs indépendants ainsi que les personnalités : Paul Hogan, le Crocodile Dundee des salles obscures, la top-modèle Elle Macpherson, ainsi que l’actrice de Grease, Olivia Newton-John, possèdent une maison à Byron Bay.

Byron Bay
Plage de Byron Bay

Aujourd’hui peuplée de 5 000 âmes, Byron Bay est une destination touristique qui a su préserver une âme et une petite ambiance de village. Les surfeurs côtoient les hippies, les branchés croisent les backpackers. Sur la plage, le style est au folk, aux cheveux longs et au retour de la mode des années 1970. Les guitares sèches, les histoires de surfeurs et de voyageurs animent les soirées.

Dans un centre où tout est accessible à pied, les rues sont animées par les bars, les surfshops et les plats à emporter, chilis, fish&chips, pies, à déguster sur la plage. L’ambiance a un petit côté bourgeois-bohème parisien, le soleil et l’océan en plus, la prétention en moins.

Byron Bay : le Walt Disney du cannabis, une boulangerie et une petite scène culturelle

La plage principale, baptisée logiquement Main Beach, est le centre névralgique de Byron Bay. En longeant la plage à l’est vers Clarkes Beach, un chemin monte jusqu’au phare pour une vue superbe depuis le Cap Byron. De là, il est possible d’apercevoir des dauphins et des baleines à bosse (juin-juillet). Les meilleures vagues se surfent à The Pass, Watego’s et Little Watego’s.

Byron Bay
Plage de Byron bay

Des cours de surf se trouvent facilement en ville et certaines auberges de jeunesse prêtent gratuitement du matériel. La ville abrite également une petite scène culturelle, animée à Pâques par l’East Coast Blues & Roots Music Festival, auxquels s’ajoutent le Byron Bay Writers Festival (septembre) – qui accueillit Bret Easton Ellis en 2010, l’auteur controversé d’American Psycho – ainsi que le Byron Bay Film Festival (février ou mars).

« L’âme hippie, si elle était présente au début des années 1970, s’est envolée, détruite par l’industrie du tourisme. »

Les possibilités de logement sont nombreuses. Les auberges de jeunesse abondent. L’Arts Factory Lodge et la Byron Springs Guesthouse sont particulièrement réputées. Il existe également des campings aux abords de la ville à partir de $20 par personne, comme le Belongil Fields.

Côté restauration, le choix ne manque pas : chilis, kebabs, burgers, fish&chips, pizzas, le tout pour une dizaine de dollars.

La boulangerie sur la rue principale prépare des pies exceptionnelles (le combo mangue-poulet-chili fond littéralement dans la bouche).

Au niveau des bars, l’animation sort régulièrement du Cheeky Monkeys, l’institution locale. Globalement, un air de jeunesse parcourt les rues, un dynamisme vivifiant, loin des clubs sans personnalité pour backpackers que l’on peut trouver sur la Gold Coast ou à Cairns. Il y a une âme, un souffle de vie et une philosophie propre à Byron Bay, difficile à retrouver sur la côte est australienne.

Byron Bay ne saurait se dissocier de son alter-ego touristique, Nimbin. Au milieu de montagnes, à 70 km de Byron, sur un site magnifique, Nimbin a réellement vu le jour en 1973 lorsqu’elle a accueilli pour la première fois l’Aquarius Festival, qui prêche la philosophie hippie.

Depuis, le village est devenu le Walt Disney du cannabis, dans ses mauvais côtés et ses excès. Constitué d’une rue, il présente une succession de magasins qui vendent bibelots et t-shirts de Bob Marley à des coûts exorbitants.

Nimbin, culture hippie et cannabis

L’âme hippie, si elle était présente au début des années 1970, s’est envolée, détruite par l’industrie du tourisme. Colorée et originale, la ville aurait pourtant un charme s’il n’y avait cette contradiction philosophique.

Le musée, gratuit, avec ses Kombis accidentés et ses superpositions hétéroclites, est même intéressant. Mais on ne saurait prêcher d’un côté les valeurs de la simplicité, de la liberté de penser et du rejet de la société de consommation, tout en vendant des cendriers en plastique ou des autocollants aux emblèmes de la Jamaïque pour plus de $10.


Aller plus loin

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Wake Up! Byron Bay

On vient ici passer une ou plusieurs nuits dans l’ambiance bohème et colorée propre à la ville de Byron Bay. Cette belle auberge au cadre particulièrement soigné propose à la fois des chambres privées et différents types de dortoirs. Toutes les salles de bain sont communes. Les lieux sont propres avec une atmosphère légère et agréable, sans compter la gentillesse du personnel. Petit plus encore ; la proximité de la plage. En savoir plus

Notre coup de cœur

Abelia House

À quelques minutes de la plage de Tallow, ce trouve cette véritable gemme entourée de nature. Chacune des chambres possède sa propre salle de bain et son petit patio. L’intérieur est tout bonnement impeccable et joliment décoré avec un côté luxe très appréciable. Le petit déjeuner vous sera porté, à déguster dedans ou dehors, selon votre souhait. Parfait pour une escapade en amoureux. En savoir plus

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Birdcage @ Byron

Un logement accessible mais surtout original puisqu’il s’agit tout bonnement d’une caravane entièrement aménagée. Et joliment qui plus est ! Celle-ci comprend en effet le minimum nécessaire, à savoir un grand lit double, un coin salon confortable, un évier et de quoi cuisiner. La salle de bain et les toilettes se trouvent à quelques pas de la caravane.  En savoir plus

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10 Commentaires

  1. Trés intéressant à lire comme toujours!
    Ah la la cette ville devrait vraiment me plaire! A la mi saison ce doit tout de même être mieux qu’en pleine saison, où la ville doit perdre son charme j’imagine non?

  2. Tout dépend de ce que l’on cherche HeartGrenade. Mon expérience est que j’y suis allé fin mai, à l’aube de l’hiver, et que effectivement la ville n’était pas bondée, ce qui donnait un charme fou à Byron. Mais en pleine saison, si tu dois être pobalement moins tranquille, l’avantage est l’animation (déjà bien présente en hiver), qui doit bouilloner tous les soirs dans les rues de Byron, entre festival et soirées spéciales.

  3. Oui c’est sûr que ce sont deux ambiances complètement différentes, le côté bohème doit un peu passer à la trappe l’été, je verrai bien de toute façon 😉

  4. salut, c vrai l’article est super intéressant!
    j ai prévu de partir le 8 décembre, j’ai prévu de passer a byron bay, je voulais savoir si il était facile de trouver du travail ? à combien de temps c’est de brisbane?
    en tout cas je te remercie d’avance. si nous sommes en australie au meme endroit au meme moment je vous paierai une bière bien fraiche !!!

  5. salut tout le monde, j’arrive à Byron Bay le 14 janvier 2012et y reste pour 8 semaines en suivant des cours d’anglais. après je compte travailler et bouger. si quelqu’un sera sur place à ce moment là ou est motivé pour partir de là pour un road trip, qu’il n’hésite pas 🙂

  6. salut tout le monde, j’arrive à Byron Bay le 14 janvier 2012et y reste pour 8 semaines en suivant des cours d’anglais. après je compte travailler et bouger. si quelqu’un sera sur place à ce moment là ou est motivé pour partir de là pour un road trip, qu’il n’hésite pas 🙂

  7. Bonjour a tous,
    Je viens d’arriver a Byron, ou plutot a Linnox heas, juste en dessous de Byron. Je voudrais acheter une voiture pour pouvoir circuler librement et trouver du travail. Si quelqu’un a un plan pour une voiture pas trop chere je suis partante. Sinon je serais ravie aussi de faire la connaissance de francais a Byron, pour demarrer un road trip pourquoi pas !

    Merci de vos reponses en tous cas !

  8. Hello ! je suis en ce moment à Byron bay pour 2 semaines et c’est vraiment magnifique !
    le style vestimentaire des habitants sont un peu spéciale mais ca fait partie du charme du lieu 😉

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