Sorti cette semaine dans les salles françaises, le film Charlie’s Country raconte le retour à la terre d’un vieux guerrier aborigène. Applaudi par la critique, le film permet surtout la rédemption de son acteur principal, David Gulpilil, icône déchue de la cause aborigène.
« La force du film devait venir de lui »(…) « Il était nécessaire qu’il en devienne le protagoniste. J’ai décidé qu’il n’y aurait pas de dialogue écrit ». Rolf De Heer, réalisateur du film Charlie’s Country, à propos de son acteur principal, David Gulpilil, dans une interview au Figaro.
le film Charlie’s Country C’est l’histoire d’un retour à la terre. Celle de Charlie, vieux guerrier aborigène lassé de la ville, de la police et du gouvernement, parti vivre dans le bush, dans la tradition des anciens de la terre d’arnhem. Et c’est l’histoire d’une rédemption. Celle de David Gulpilil, l’interprète de Charlie, icône aborigène miné par l’alcool et la prison.
Sorti cette semaine dans les salles françaises, Charlie’s Country raconte cette double histoire, dans un récit semi-autobiographique. À 61 ans, David Gulpilil, acteur, danseur, peintre, artiste-star en son pays, a connu la gloire, avant de sombrer dans l’alcool et la dépression. Révélé dans le film Walkabout en 1971, l’acteur a enchaîné les rôles, jouant notamment dans de grosses productions américaines, comme Crocodile Dundee (1986) ou Australia (2008).
Pour le film Charlie’s Country, le réalisateur Rolf de Heer, est allé chercher David Gulpilil en prison, après avoir travaillé avec l’acteur dans The Tracker (2002) et 10 canoés, 150 lances et 3 épouses (2006). L’icône aborigène était alors en lutte avec les démons de tout un peuple autochtone en Australie : l’alcool et les violences domestiques.
Avec Charlie’s Country, le talentueux David Gulpilil a retrouvé une dignité. Une véritable rédemption même : en mai dernier, il a reçu le prix d’interprétation de la section « Un certain regard » au Festival de Cannes.