Après le passage de « l’une des pires » catastrophes naturelles de l’histoire dans le Pacifique, l’Australie a décidé de mettre les bouchées doubles pour organiser l’aide humanitaire et les secours.
« Dans l’immédiat, il nous faut un soutien humanitaire ; à plus long terme nous avons besoin d’une aide financière et d’assistance pour commencer à reconstruire nos infrastructures. Nous avons tout à reconstruire. » Baldwin Lonsdale, président de l’archipel du Vanuatu, lundi 16 mars.
« Cette catastrophe naturelle pourrait être l’une des pires dans l’histoire du Pacifique ». Ce sont les mots de Vivien Maidaborn, le directeur de l’Unicef en Nouvelle-Zélande, après le passage du cyclone Pam sur l’archipel du Vanuatu le 15 mars. Le cyclone, de catégorie 5 sur 5, a ravagé près de 90% des habitations de la capitale, Port-Vila, et le bilan serait de 24 morts et d’une trentaine de blessés.
Plus grand Etat de la région, l’Australie a décidé d’intervenir en première ligne pour porter secours à l’archipel. Ainsi, 54 sauveteurs australiens ont débarqué à Port Vila mardi 17 mars, quand une équipe de 20 médecins, infirmiers, paramédicaux et pharmaciens s’apprêtent à quitter Darwin (Territoire du nord) pour des soins d’urgence. Tom Perry, de la branche australienne de l’ONG Care a expliqué que « les choses s’améliorent à Port-Vila, les gens retournent sur les marchés et s’attaquent au nettoyage, mais l’élément important, c’est que nous n’avons toujours aucun contact avec les autres provinces ».
Par ailleurs, trois nouveaux avions militaires ont également décollé d’Australie ce mardi 17 mars. Un navire, le HMAS Tobruk, arrivera sous peu à Townsville (Queensland) avec de l’aide humanitaire et un hélicoptère Taipan de la Royal Australian Navy. « Nous allons certainement donner la priorité à ceux qui en ont le plus besoin, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes et les enfants », a déclaré Julie Bishop, la ministre australienne des Affaires étrangères, aux journalistes australiens, qualifiant les images de « vision dévastatrice ».
Comme à chaque nouvelle catastrophe humanitaire, de plus en plus fréquentes dans le Pacifique, les Verts australiens ont tiré la sonnette d’alarme. « C’est très clair que le réchauffement climatique intensifie les cyclones dans le Pacifique », a déploré Christine Milne, la leader des écologistes australiens.