Dans l’Etat du Queensland, d’inquiétants témoignages d’abus sexuels ont été recueillis. Des employeurs demanderaient des services sexuels en échange de la prolongation de visas vacances-travail. « Ces abus vont en matière judiciaire du civil jusqu’à des actes criminels qui sont du domaine du pénal. Kevin Cocks, Commissaire anti-discrimination du Queensland, à l’agence Australian Associated Press (AAP).
Fin juillet, d’inquiétants témoignages de backpackers ont été rendus publics par le Commissariat anti-discrimination du Queensland.
En l’espace de 18 mois, une douzaine de jeunes femmes auraient été victimes de chantage et d’abus sexuels. Des employeurs peu scrupuleux demanderaient des services sexuels en échange d’un précieux papier pour prolonger d’un an un second visa vacances-travail.
Mais les backpackers, a déploré Kevin Cocks, le Commissaire anti-discrimination du Queensland, à l’agence Australian Associated Press (AAP), ont peur de ne pas obtenir le visa et gardent une suspicion envers la police.
Pour M. Cocks, c’est au gouvernement, mais aussi aux communautés locales de s’organiser pour lutter contre ces pratiques. « Elles ont besoin de montrer un intérêt actif car à la fin, c’est leur communauté qui sera détruite. »
Ces derniers mois, les enquêtes et témoignages concernant l’exploitation des backpackers en Australie se multiplient. Début mai, la chaîne australienne ABC révélait déjà des abus sexuels, et comment de nombreuses fermes et usines exploitaient les backpackers en les sous-payant, bien en deçà du salaire minimum légal.
Dans une interview au Monde début juillet, le consul général de France à Sydney,
Eric Berti, rappelle tout de même que pour « pour la plupart, c’est une bonne expérience ». Tout en admettant que pour certains backpackers, les plus vulnérables, les moins vigilants, souvent ceux qui ne parlent pas anglais, l’expérience en Australie peut avoir un goût amer.
Visionner Le reportage d’ABC (en anglais)