Pour cette dernière balade à travers la belle Sydney avant mon départ, je prends encore une fois le ferry depuis Circular Quay. Le vent souffle en bourrasques et mes cheveux volent en une folle couronne autour de ma tête. La journée s’annonce magnifique, rendue encore plus magique par cet environnement fabuleux qu’est le port de Sydney. C’est le week-end et de frêles esquifs parsèment les eaux du port : le samedi et le dimanche, les Sydneysiders font de la voile !
Du débarcadère de Rose Bay, je m’en vais longer la plage. On trouve ici des kayaks à louer et même une possibilité de scenic flight au-dessus du port, à bord de petits hydravions. Sur la plage, un couple de jeunes mariés, sourire aux lèvres, fait sa séance photo sous les flash de trois photographes.
La marée basse a laissé derrière elle des rigoles de sable et d’eau où se promènent et se reposent des bandes de mouettes, quelques ibis et un couple de pélicans. Par-delà la mer, on voit la skyline de la city, dont les formes familières de la Sydney Tower et d’Harbour Bridge.
Bientôt, la plage disparait sous mes pas, cède la place à des rocs couverts de mollusques et quelques vieux pontons rongés par l’eau de mer. Je poursuis mon chemin de fortune jusqu’à une pointe proche où je ne peux plus continuer davantage. Un pêcheur solitaire me confirme toutefois que le petit sentier que l’on devine sous la frondaison des arbres va me permettre de poursuivre ma route : me voici officiellement dans l’Hermitage Foreshore Reserve, un petit morceau de bush qui a survécu au développement urbain le long de la côte.
Ici, un chemin ombragé m’amène de plage en plage. Il y a des fleurs sauvages, des bosquets de bananiers, des bateaux mouillés tout le long de la côte et bien sûr une vue permanente sur la city. De toutes ces criques, s’il fallait n’en choisir qu’une, peut-être serait-ce Milk Beach et son sable d’un blanc aveuglant, avec vue sur l’Opera House. Des kayaks orange vif sont posés là sur le sable chaud, comme pour souligner la chance que l’on a de vivre à Sydney, où tant d’activités peuvent se dérouler dans un cadre époustouflant.
Je quitte ma petite réserve pour déboucher sur Nielsen Park, une plage plus fréquentée où les petites familles viennent pique-niquer, leurs enfants libres de nager en toute sécurité au sein d’un filet marin. Quelques dessinateurs sont de sortie aujourd’hui, assis à l’ombre d’un arbre crayon en main, les yeux fixés sur l’horizon.
Ma promenade, elle, me fait quitter la côte pour une rue résidentielle paisible, bien entretenue et excessivement verdoyante. Vaucluse Bay est sans doute un quartier cher : de hautes grilles de fer forgé et des murets couverts de lierre ou débordant de frangipaniers et de palmiers protègent l’entrée de vastes villas, dont beaucoup posées juste devant la mer.
Bien que le quartier soit plaisant, la marche urbaine me lasse et j’opte pour attraper un bus afin d’abréger la route jusqu’à Watsons Bay, que je rejoins en quelques minutes. Il est plus que l’heure de déjeuner et ça tombe bien : Watsons Bay possède une véritable icône gustative en l’établissement Doyles, légendaire pourvoyeur de fish’n chips. Sur la jetée du ferry se trouve la cahute où commander à emporter, et une vingtaine de mètres plus loin sur la plage se situe le restaurant pour ceux qui souhaitent mieux s’installer et consommer des plats plus raffinés.
Comme toujours, il y a la queue au takeaway, mais heureusement le service est efficace. Je me retrouve très vite à déguster poisson, calamar et frites à l’ombre d’un arbre du parc, avec vue sur la baie. Après, le ventre repu et l’esprit détendu, je reste étendue un moment dans l’herbe, où la brise me berce presque jusqu’à la somnolence. Mais attention à ne pas s’endormir pour de bon, la journée n’est pas tout à fait finie ! Watsons Bay possède aussi deux paysages phares : le Gap et Hornby Lighthouse.
Gap, ce n’est pas seulement une chaîne de vêtements (je vous vois venir…) mais aussi un mot qui signifie « gouffre ». Ici, les falaises de sandstone (c’est-à-dire de grès) s’ouvrent abruptement pour dévoiler l’océan Pacifique qui s’écrase sur les récifs. De ce point de vue, il faut redescendre jusqu’à la côte pour poursuivre le chemin vers South Head, l’entrée sud du port de Sydney, en passant par quelques plages supplémentaires comme Camp Cove ou Lady Bay Beach (attention, celle-ci est dédiée aux naturistes !). C’est évidemment au bout de la péninsule que se dresse le phare d’Hornby, une tour trapue peinte de bandes rouges et blanches, mais surtout l’un des plus vieux phares du pays.
La route s’arrête ici, la terre aussi. Au-delà, il ne reste plus que l’immensité bleue de l’océan. Sydney, à bientôt !
Rose Bay à Watsons Bay : Pratique Corner
Pour vous rendre à Rose Bay, prenez le ferry depuis Circular Quay, jetée (wharf) numéro 4.
Le trajet jusqu’à Rose Bay dure 20 mins et vous coûtera $5,74. Le retour depuis Watsons Bay vous coûtera $5,74 également, et prend 30 mins.
Alternativement, vous pouvez prendre les bus 324 ou 325 depuis la City. Les arrêts se trouvent à Circular Quay (Phillip St), Martin Place (Elizabeth St) et Kings Cross (Bayswater Rd). Jusqu’à Rose Bay (arrêt à Dover Road), le trajet prend 40 mins. Jusqu’à Watsons Bay (arrêt à Military Road), il faut compter 50 mins.
Le bus 325 fait de nombreux arrêts entre Nielsen Park et Watsons Bay, si vous souhaitez comme moi raccourcir la marche. Les bus passent toutes les 30 mins.
Si à l’inverse vous souhaitez rallonger la promenade, vous pouvez toujours faire le retour à pied, en passant par la côte est de la péninsule pour varier, le long de la Federation Cliff Walk. Cette balade finit à Dover Heights, d’où vous pouvez prendre le bus 380 (arrêt à Military Road) vers la city.
Un fish’n chips à emporter chez Doyles vous coûtera entre $10 et $15. Attention : paiement en espèces seulement ! Pensez donc à prévoir de la monnaie. Alternativement, la jouer classe au restaurant sur la plage demande un budget bien plus élevé : en moyenne $20 l’entrée, et $40 le plat principal.
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Bonjour,
Comment de temps dure la promenade entre Rose Bay et Watsons Bay environ? Merci!
Tout dépend si tu choisis de prendre le bus pour la raccourcir un peu, et si tu t’attardes à Watsons Bay (le temps d’un fish & chips, d’une balade au phare…) ou pas. Disons entre 3H et 5H 😉
Superbe photo comme dab!
Juste une question… Ton HDR sur la derniere foto comment l’as tu fait et par quel programme?
MErci beaucoup
J’utilise Photomatix pour le traitement HDR 🙂
Ok Ok mais désolé de mes question mais tu prend 3 foto de suite?? ou une seule??
L’HDR est un processus qui permet de fusionner plusieurs expositions. Personnellement, je prends 3 photos : une surexposée, une exposée correctement, et une sous-exposée. Photomatix se charge ensuite de « mélanger » ces trois photos pour moi, et me laisse libre d’affiner les détails du rendu 😉
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