Le gouvernement australien vient d’accepter le développement de deux mines de charbon dans le Queensland. Les écologistes dénoncent les effets désastreux sur l’environnement, alors que les catastrophes liées au réchauffement climatique se multiplient.
Si le bassin de Galilée (Queensland) était un pays, le dioxyde de carbone produit en extrayant ce charbon en ferait le septième pays le plus sale de la planète ». Extrait d’un rapport de Greenpeace.
3,7 milliards. C’est le nombre de tonnes d’équivalent CO² que pourraient rejeter, sur 30 ans, les deux mines de charbon du bassin de Galilée dans le Queensland, dont le gouvernement vient d’approuver le développement. Selon le Guardian, cela générerait plus de 125 millions de tonnes par an.
Pour Greenpeace, qui a analysé ces donnés, 125 millions de tonnes représenteraient une émission annuelle supérieure à des pays comme le Vietnam ou l’Irak. Plus fort, l’ONG écologique inclut les 9 projets de mines de charbon en attente dans le bassin de Galilée, et révèle que si tous ces projets sont validés, le seul bassin deviendrait le 7e plus gros émetteur de la planète, derrière des pays entiers comme la Chine ou les Etats-Unis.
Selon le site d’informations Brisbane Times, les mines ne généreraient pas seulement des émissions de gaz à effet de serre, mais auraient aussi des conséquences dramatiques sur le niveau des nappes phréatiques de la région.
Le conglomérat indien GVK, qui détient les deux mines de charbon, a racheté les parts à la femme la plus riche d’Australie, la milliardaire Gina Rinehart. Selon Slate.fr, l’héritière de l’empire minier Hancock Prospecting a déjà annoncé qu’elle « ne reconnaît pas que l’homme soit responsable du réchauffement climatique ».
Rappelons que des feux très importants viennent de ravager des milliers d’hectares en Nouvelle-Galles-du-Sud, détruisant des centaines d’habitation. Christiana Figueres, responsable de l’ONU pour le climat, déclarant à CNN qu’il y avait « indubitablement » un lien entre les incendies et le réchauffement climatique.