Le couchsurfing est en plein boom en Australie. Mais derrière la pratique romantique, essentiellement connue des routards, se cache de vraies difficultés d’accès au logement.
Nous observons beaucoup de jeunes parmi les couchsurfeurs – ceux qui restent avec leurs amis ou leurs familles – et malheureusement nous voyons une proportion significative de personnes vivant sans logement ou dans des habitations de fortune.
a expliqué Geoff Neideck, de l’Institut australien de santé et d’assistance sociale, à Radio Australia . Une augmentation des couchsurfeurs de 26% en un an. Ce chiffre pourrait symboliser une belle embellie, s’il n’émanait pas des services pour les sans-abris.
En effet, selon un rapport de l’Institut australien de santé et d’assistance sociale, de plus en plus de personnes dorment sur le canapé d’un ami ou d’un proche, en raison de difficultés d’accès au logement.
Créé en 2004 aux Etats-Unis, le « couchsurfing », du nom de l’entreprise et du site du même nom, est la pratique consistant à dormir temporairement et gratuitement au domicile d’une personne. La plateforme internet constitue aujourd’hui une communauté de 7 millions de membres, résidant dans plus de 100 000 villes à travers le monde.
En Australie, pays des backpackers, des grandes épopées et des routards, le couchsurfing est très développé. Il permet de découvrir une ville, la culture ou la gastronomie à travers les yeux et les habitudes des locaux.
Mais derrière l’image romantique du couchsurfing, se cache une réalité plus contrastée, provoquée par la crise. « La réalité, c’est qu’il n’y a souvent pas de canapé et que les gens dorment sur le sol d’une chambre meublée ou dans la cuisine », déplore au quotidien The Age Chris Middendorp, directeur de Sacred Hearth Mission, une association qui vient en aide aux sans-abris à Melbourne. « Les locations privées deviennent de plus chères et c’est très difficile pour les gens de trouver un endroit pour vivre. »
CouchSurfing.org