Depuis 2008, un nombre record de baleines à bosse, victimes de malnutrition, se sont échouées sur la côte ouest de l’Australie.
Quand les populations diminuent, elles sont plus vulnérables aux maladies », a expliqué Andrea Reiss, de l’université Murdoch de Perth, au Guardian.
13 baleines en 2008, suivies de 46 en 2009, de 16 en 2010 et de 17 en 2011. C’est le triste nombre de baleines à bosse qui sont venues s’échouer ces dernières années sur les côtes de l’Australie-Occidentale, rapporte le Guardian. Des chiffres records : à titre de comparaison, entre 1989 et 2007, la moyenne du nombre de baleines à bosses étendues sur les plages de l’ouest ne dépassait pas les deux ou trois animaux par an. Pire, en 2011, sur les 17 cas annuels recensés, la majorité étaient des baleineaux.
A la conférence annuelle de l’Association des vétérinaires australiens, qui s’est tenue à Perth la semaine dernière, les scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme. Pour eux, la cause principale de ce drame environnemental est la malnutrition. « Les baleines à bosse se nourrissent presque exclusivement de crevettes dans l’Antarctique, et il reste méconnu quels effets une augmentation de la pêche des crevettes, en conjonction avec le réchauffement climatique, peuvent avoir sur l’abondance des crevettes », s’est interrogé Carly Holyoake, de l’université Murdoch de Perth.
Par ailleurs, la conférence a permis de rappeler que plusieurs espèces de mammifères – des opossums, bandicoots ou quolls – étaient encore en danger dans le Territoire du nord. Les causes sont multiples : maladies, modification des feux de brousse et introduction de prédateurs comme les chats. Une chose est sûre, rappelle Andrea Reiss de l’université Murdoch : « Quand les populations diminuent, elles sont plus vulnérables aux maladies ».