Le groupe pétrolier Woodside Petroleum vient d’annoncer l’abandon d’un projet de terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) de plusieurs milliards de dollars. Le Premier ministre de l’Australie-Occidentale regrette cette décision, qui aurait pu apporter des milliers d’emplois aux habitants du Kimberley.
Parce que nous n’avons pas vraiment une industrie qui donne des opportunités aux habitants dans le Kimberley, il n’y a pas beaucoup d’entreprises qui ouvrent leurs portes », a déclaré la députée travailliste Josie Farer, à ABC.
Depuis qu’elle a découvert il y a quelques années ses immenses gisements sous-marins, l’Australie développe largement sa production de gaz naturel liquéfié (GNL). Elle devrait voler la première place d’exportateur mondial au Qatar d’ici 2017.
Le projet de James Price Point, dans le nord de l’Australie-Occidentale, était estimé à plusieurs milliers de dollars. Il devait produire 12 millions de tonnes de GNL par an. Mais le groupe Woodside Petroleum, le deuxième producteur pétrolier australien, a décidé, pour des raisons économiques, de ne pas développer le projet. Il étudie actuellement des solutions de remplacements, dont l’une pourrait être une installation flottante, en mer.
Une hypothèse qui a déclenché le courroux du Premier ministre d’Australie-Occidentale, Colin Barnett. « Nous voulons voir le développement du gaz et nous voulons voir ce gaz sur nos terres pour qu’il profite à l’économie d’Australie-Occidentale. » L’enjeu est de taille : le projet devait rapporter 1,5 milliards de dollars aux communautés aborigènes du Kimberley et 8 000 emplois étaient attendus d’être créés pour la phase de construction.