La Grande barrière de corail australienne n’a jamais autant souffert, avec près d’un quart de ses coraux morts. Au-delà du désastre écologique, deux études s’intéressent à l’aspect économique.
Le sondage de l’Australia Institute évoquant les conséquences sur l’industrie du tourisme si la Grande barrière continuait à blanchir fait écho à l’étude d’un groupe d’experts sur le budget à prévoir pour sauver la Grande barrière.
La première étude prévoit une baisse de fréquentation d’un million de visiteurs, 10 000 emplois directement menacés et une chute des recettes touristiques de l’ordre de 1 milliard de dollars australiens (667 millions d’euros) par an. De quoi réveiller les professionnels du secteur, qui préféraient jusqu’ici accuser les médias de catastrophisme, allant jusqu’à refuser aux journalistes l’accès aux bateaux de peur d’une mauvaise publicité.
L’autre étude contient une modélisation (préliminaire) du budget nécessaire pour sauver la Grande barrière. L’estimation est ici de 16 milliards de dollars (plus de 10 milliards d’euros) à investir d’ici 2025 pour améliorer la qualité des eaux déversées dans la mer, une somme colossale bien supérieure aux engagements pris par les partis politiques en campagne qui eux aussi préfèrent plutôt parler d’autre chose.
Petite note positive : le Queensland vient récemment d’acquérir un élevage de 560 km2 qu’il prévoit d’évacuer en totalité dans le but de limiter les rejets de sédiments dans la mer. Un premier pas symbolique en faveur de la sauvegarde d’un patrimoine naturel inestimable.