L’Australian Koala Foundation, le refuge des marsupiaux

L’Australian Koala Foundation, avocate de la plus câline des icônes. Nous savons tous que le koala, boule de poils emblématique, ne peut se trouver. Et c’est encore dans celui-ci qu’il est le plus heureux. Qui ne rêve pas, un jour, de prendre un koala dans ses bras et admirer ces mignonnes petites peluches ? Si c’est votre cas, dépêchez-vous car leur avenir n’est malheureusement pas assuré.

Connaissez-vous les koalas ?

Tout d’abord, malgré le nom de « koala bear » que certaines personnes utilisent à tort, le koala est un marsupial, qui naît immature et se développe en sécurité dans la poche ventrale de sa mère. Les petits des koalas, appelés « joeys » comme pour tous les bébés des marsupiaux, restent environ 6 ou 7 mois dans cette poche.

Le koala, saoul ? Quelle idée ! Les koalas dorment en général entre 18 et 20 heures, et ce non pas parce qu’ils sont saouls à cause des feuilles d’eucalyptus – comme la rumeur le laisse entendre – mais parce qu’ils ont besoin d’économiser leur énergie qu’ils dépensent à digérer les toxines et les fibres de ces feuilles, peu énergétiques.

Chaque koala a sa propre zone d’habitation, sa taille dépendant de plusieurs facteurs, tels que la qualité de son habitat, son sexe, son âge et sa position sociale dans la population. Même si ces zones se chevauchent, en règle générale, ils ne visitent pas les arbres des autres koalas, hormis pour des raisons de reproduction. Les « joeys » quittent le territoire familial entre 1 et 3 ans, à cette période, ils doivent se trouver leur secteur zone d’habitation, que se soit dans une zone laissée vacante par un koala décédé ou dans une nouvelle zone de la forêt. C’est pour cette raison que les koalas ont besoin de périmètres d’habitation plus étendus.

De plus, ces marsupiaux sont très tatillons sur la nourriture. En effet, il existe plus de 600 variétés d’eucalyptus différentes et pourtant ils n’en mangent qu’une poignée d’entre elles, en particulier les feuilles de gommier. Ce n’est pas pour autant que tous les koalas ont le même régime alimentaire. En effet, selon la zone géographique dans laquelle ils vivent, il n’y a pas les mêmes variétés d’eucalyptus.

L’actualité des koalas

La fourrure des koalas ayant été très prisée par les colons, ils furent chassés pendant plusieurs décennies pour celle-ci. Malgré l’interdiction de cette chasse dans les années 30, la population des koalas ne cesse de décliner. Les feux de forêts, les voitures, les chiens en sont les principales causes, mais la perte de leur habitat naturel due à l’urbanisation, reste son fléau majeur. En effet, 80% de son habitat a déjà été détruit et ce qui en reste n’en est pas moins protéger pour autant.

Aujourd’hui, l’espèce est répertoriée comme « vulnérable » en vertu de la loi sur la Protection de l’Environnement et la Conservation de la Biodiversité de 1999, mais seulement dans deux états : le Queensland et la Nouvelle Galles du Sud. Or, doit-on protéger davantage les koalas d’une certaine région plutôt qu’une autre ? C’est une bonne étape vers la protection totale de cette icône, pourtant du travail reste encore à accomplir.

On estime actuellement qu’entre 45 000 et 80 000 koalas seulement vivent à l’état sauvage, alors qu’ils étaient des millions avant la colonisation. Malheureusement, si vous voulez les admirez aujourd’hui, il est souvent plus simple d’aller au zoo. C’est moins exotique, je vous l’accorde, et bien triste pour cette formidable espèce.

L’Australian Koala Foundation

L’AKF a été créée en 1986 par Barry Scott et Steve Brown, qui se sont intéressés de près au problème de la chlamydia, une maladie qui affecterait, selon eux la dynamique de population des koalas. Mais, au cours de leurs études, ils se sont rapidement rendu compte que la principale menace n’était pas celle qu’ils croyaient. La perte de leur habitat est en effet la plus importante. C’est pourquoi la PDG actuel, Deborah Tabart OAM, se bat, depuis plusieurs dizaines d’années pour protéger les koalas sauvages et leur habitat.

L’avocate des koalas, affectueusement appelée la « femme koala », Deborah Tabart OAM, a commencé par rechercher des fonds afin de contribuer à la protection des koalas, mais elle s’est rapidement rendu compte que cela était loin d’être suffisant. Elle a su amener avec passion et conviction ce petit groupe de scientifiques à l’organisme internationalement reconnue que l’AKF représente aujourd’hui.

Pour ses nombreux efforts, elle a d’ailleurs reçu la Médaille de l’Ordre Australien (OAM) pour service rendu à la Nation. Son travail et son dévouement ont permis à l’Australian Koala Foundation d’investir plus de 8 millions de dollars – fournis par les dons – dans la recherche, afin de développer ses différents projets.

L’Atlas de l’Habitat du Koala en est son projet phare. Cet Atlas cartographie 4 millions d’hectares de terre de l’habitat des koalas à travers les paysages australiens. Nos scientifiques et volontaires ont parcourus la brousse et ont créé une base de données sans précédent de recherches scientifiques nécessaires pour assurer l’exactitude de la cartographie.

Il met en évidence l’urgence de la protection de l’habitat des koalas. L’Atlas a été reconnu, grâce au prix “Computer Smithsonian” en 1998 pour l’utilisation novatrice de la technologie au service de la protection de l’environnement. La Carte des Koalas donne au public, aux promoteurs immobiliers et aux décideurs les outils nécessaires pour protéger l’habitat du koala pour les générations futures. Elle est mise à disposition gratuitement dans l’espoir qu’elle sera utilisée au profit des koalas et afin que tout australien qui veut les aider sache si leur propriété est située ou non sur leur habitat.

Quinlans est une propriété de 40 hectares qui a été laissée à la fondation en 2009, de façon inattendue par deux remarquables personnes, Peter et Julanne Quinlan. Afin de respecter les souhaits de ce couple, la propriété ne sera jamais développée par la fondation, elle restera à son état naturel et servira de réserve pour les koalas.

Mais comme ils ne se transfèrent pas facilement, l’AKF espère que les koalas viendront d’eux-mêmes. Ce projet a fait son chemin et le premier koala a été vu par des voisins au début du mois de mars 2011. Quinlans vise, dans un premier temps, à conserver la propriété comme une réserve naturelle et maintenir un habitat sécurisé pour ces animaux. C’est une zone protégée, « un havre de paix ».

La Koala Beach est un autre exemple de projet fructueux. Il est le résultat de la collaboration entre l’AKF et le Groupe Ray (promoteur immobilier). Ce lotissement de 500 logements est la première propriété élaborée et conçue en se basant sur la protection de l’environnement. Elle a été entièrement construite pour que l’homme et la nature vivent en parfaite harmonie, pour cela la communauté fait un certain nombre de compromis sur leur mode de vie.

D’autres projets sont en cours, tel que la création de l’Armée des koalas, à laquelle vous pouvez dès à présent adhérer.

Parce qu’à n’importe quelle échelle, tout le monde peut participer à la protection de cette câline et attachante peluche. Depuis notre site internet vous pouvez vous-même être un membre actif. Par exemple, vous pouvez plantez des eucalyptus et ainsi reconstituer l’habitat nutritif des koalas dans la forêt de Harrold, vous pouvez également adopter votre propre koala ou tout simplement faire un don, qu’il soit important ou non.

Je vous invite à découvrir notre site pour en apprendre davantage sur notre cause et d’y participer. Surtout n’hésitez pas à nous rendre visite si vous êtes dans la région, vous êtes évidemment les bienvenus !

Laure Campagné