Plages de sable blanc, forêts tropicales et terres arides peuplées d’une faune diverse et variée : l’Australie offre de nombreuses richesses. Un paysage de carte postale qui fait face chaque année à de multiples phénomènes climatiques aussi impressionnants que dangereux. Incendies à répétition, cyclones dévastateurs ou encore tempêtes de sable, le pays est exposé à des risques naturels majeurs qui dépendent du climat australien.
Phénomènes climatiques australiens : les feux de bush
Les feux de bush font partie intégrante du paysage australien durant la saison sèche, connue sous le nom de « Dry », qui s’étale de mai à septembre et qui se caractérise par une sécheresse accrue avec un risque d’incendie décuplé, notamment dans les États du Sud et de l’Ouest.
Habituée aux épisodes de fortes chaleurs, l’Australie comptait jusqu’à présent sur des pluies abondantes pour se rafraîchir, mais au fil des ans celles-ci se raréfient. Le climat devient de plus en plus sec, renforcé par le phénomène El Niño qui génère un climat chaud et venteux dans la zone Pacifique, ce qui aggrave la vulnérabilité du pays aux feux de bush. Ainsi, des centaines de maisons et plusieurs milliers d’hectares de végétations partent en fumée chaque année dans des incendies qui ravagent le pays.
Ces feux de bush à répétition réveillent chez les Australiens le souvenir du « samedi noir », quand le 7 février 2009 des incendies ont fait plus de 170 victimes et détruit des villages entiers dans l’État du Victoria.
Phénomènes climatiques australiens : les cyclones tropicaux
Oswald, Nathan, Yasi, Stan ou encore Tatiana, sous ces doux noms se cachent de terrifiants cyclones tropicaux qui ont déversé des pluies torrentielles sur l’Australie. Ces phénomènes climatiques apparaissent principalement entre novembre et avril, lors du « Wet », la saison humide qui amène par ailleurs son lot de violents orages. Ils n’épargnent aucun État, même si le Queensland, la Nouvelle Galles du Sud ou encore le Victoria sont souvent les plus durement touchés.
Ces cyclones tropicaux s’accompagnent de rafales de vent parfois destructrices et de considérables chutes de pluie qui mettent soudainement les rivières en crue, inondant ainsi de nombreuses zones du jour au lendemain.
L’un des plus forts phénomènes tourbillonnaires connus en Australie est certainement le cyclone Monica qui a frappé l’extrême nord du Queensland en 2006, avec des vents atteignant plus de 350 km/h.
Plus récemment, en février 2015, Lam et Marcia, deux puissants cyclones, ont touché simultanément les côtes du Queensland, ce qui est assez exceptionnel pour être souligné.
Phénomènes climatiques australiens : les tempêtes de sable
Phénomènes climatiques plutôt rares mais tout aussi impressionnants, les tempêtes de sable se déchaînent parfois en Australie. Véritable scène digne de films tournés dans le désert du Sahara, la tempête de sable se forme principalement lors d’un orage. Les vents descendants, plus denses, s’évasent en éventail en touchant le sol, ce qui met en suspension les particules de sable. Le mur sablonneux ainsi créé peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres de large sur quelques kilomètres de haut.
En 2009, les habitants de Sydney ont eu l’impression de se réveiller au beau milieu de la planète Mars quand la ville toute entière a été recouverte de sable rouge venu de l’intérieur désertique du pays.
Un phénomène météorologique à ne pas confondre avec le tourbillon de poussière, une mini-tornade haute de plusieurs mètres pouvant atteindre jusqu’à 100 km/h, et surnommée « willy-willy » par les Australiens.
Des phénomènes à couper le souffle
Tandis que certains phénomènes climatiques attisent la crainte, d’autres, beaucoup plus tempérés, suscitent l’émerveillement et peuvent être observés dans le ciel australien. Parmi eux figure l’arc-en-ciel blanc. Appelé « fog bow » en anglais, il se différencie de son congénère coloré en formant simplement dans le ciel une bande épaisse de couleur blanche, généralement bordée d’une fine frange rouge à l’extérieur et bleue à l’intérieur. Un beau spécimen a été observé sur le Great Lake, en Tasmanie.
Tout aussi surprenant et plutôt étrange, le trou de Virga, connu sous le nom de « fallstreak hole » chez les Australiens, est un grand trou qui apparaît dans un banc de nuages. Tandis que certains l’assimilent à un phénomène extraterrestre, d’autres, plus rationnels, y trouvent une explication scientifique : ce trou se forme lorsque la température des gouttes d’eau d’un nuage est au-dessous du point de congélation. Ainsi gelées, les gouttes d’eau tombent sous les nuages et s’évaporent rapidement pour laisser derrière elles un trou béant. Un trou de Virga a récemment été photographié au-dessus de Korumburra, dans l’État de Victoria.
L’Australie est décidément le théâtre de formations nuageuses singulières puisque le phénomène rare « morning glory cloud », signifiant littéralement « nuage de gloire du matin », peut être observé entre septembre et octobre au nord du pays dans le Golfe de Carpentarie. C’est un nuage en forme de rouleau, telle une vague tubulaire, mesurant plusieurs centaines de kilomètres de long, déferlant dans le ciel. Ce phénomène est parfois intimidant puisque le nuage peut atteindre une vitesse de déplacement de 40 km/h.
Une situation à faire froid dans le dos
Dans un tout autre registre, lors d’intempéries violentes, un phénomène beaucoup plus effrayant peut être observé : une pluie d’araignées ! Les habitants de la petite ville de Goulburn, située sur les Southern Tablelands dans le sud-est australien, en ont fait les frais en mai 2015.
Plusieurs milliers d’arachnides, voulant éviter la noyade, ont gagné la cime des arbres afin d’y tisser une toile en forme de parachute. Une fois réalisée, lorsqu’elle prend le vent, leur toile leur permet de se déplacer beaucoup plus rapidement que sur leurs pattes. Grâce à cela, les araignées peuvent parcourir des milliers de kilomètres. C’est ainsi qu’une masse de voiles de soie s’est abattue sur cette zone de l’Australie, créant pendant quelques jours un paysage tout droit sorti du film Spiderman !