Melbourne a annoncé l’ouverture d’une « banque de venins » de centaines d’espèces dangereuses australiennes. Les objectifs : accélérer les traitements des patients et mieux connaître les propriétés thérapeutiques des toxines.
« Le ciel est la limite, on pourrait avoir des méduses, des abeilles, ou encore des scorpions. Nous utiliserons cette banque pour améliorer la société, mais il y aura aussi des bénéfices pour la biodiversité puisque nous l’utiliserons pour mieux comprendre les relations entre les différentes espèces » Nick Clemann, chercheur à l’Institut Arthur Rylah pour la recherche environnementale, au Guardian
Imaginez une bibliothèque qui regrouperait les venins de la méduse-boîte, de l’araignée redback ou du Mulga snake… Des espèces australiennes parmi les plus dangereuses au monde. C’est ce que s’apprête à faire le Melbourne Museum, en ouvrant « une banque de venins », en coopération avec l’Institut Arthur Rylah pour la recherche environnementale et l’université de Melbourne. Si pour le moment, seuls 12 venins ont été enregistrés, tous issus d’espèces parentes du serpent-tigre, la « bibliothèque » devrait vite s’étoffer.
L’objectif premier de cette banque serait de mieux connaître les venins, afin d’accélérer la prise en charge des patients en cas de morsure. Car les espèces venimeuses sont encore très peu connues des scientifiques. Selon le Sydney Morning Herald, sur les 100 000 espèces venimeuses recensées sur la planète, seules 1 000 ont été étudiées, et seulement 100 sont véritablement familières des chercheurs.
Le venin pourra même être utilisé dans la préparation d’antidouleurs. Car fait étonnant, un dérivé du venin de l’escargot de mer permet d’obtenir un calmant 1 000 fois plus puissant que la morphine.