Une équipe internationale de scientifiques, menée par l’Australie, sillonne la planète pour identifier les écosystèmes menacés d’extinction. Sur une première « liste rouge », 8 des 20 sites étudiés sont situés en Australie.
Il fallait une méthode assez flexible pour étudier à la fois la Grande barrière de corail, les déserts et la forêt amazonienne, explique au Monde David Keith, professeur à l’université de Nouvelle-Galles-du-Sud, et directeur de l’étude.
La liste rouge n’est pas attendue avant 2025. Mais déjà, l’équipe internationale de scientifiques, composée de 1 000 chercheurs, qui parcourt le monde depuis 2008, a identifié 20 sites mondiaux menacés. Parmi eux, 8 sont Australiens, comme les algues du Spencer Gulf ou les lagons de Coorong, situés dans le South Australia.
Le 8 mai, l’équipe de l’Australien David Keith, professeur à l’université de Nouvelle-Galles-du-Sud, a publié la méthode qui permettra d’établir la liste rouge des écosystèmes menacés en 2025. Quatre critères ont été retenus : évolution de la superficie, répartition sur l’ensemble du globe, dégradations environnementales et variation biologique. Car à l’inverse des espèces menacées, où il suffit de compter le nombre d’individus restants, l’étude des écosystèmes est complexe. Il faut prendre en compte la pollution, les maladies, la température des océans, la croissance des plantes ou encore la vitesse des courants.
Sous l’égide de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’équipe lance un appel mondial. « Maintenant que nous avons une méthode généralisable, nous cherchons des scientifiques dans tous les pays pour collecter les données », lance David Keith, qui ajoute : « Avec cette nouvelle liste rouge, les institutions internationales et les gouvernements pourront agir de manière mieux informée ». En juin, l’Unesco devrait actualiser sa liste du patrimoine mondial en danger. Pour la première fois, la Grande barrière de corail devrait y faire son apparition.
Photo: Tim McDonald