L’onde de choc perçue en Europe fait également des vagues à l’autre bout de la planète. Politiquement tout d’abord, le Brexit risque de marquer les esprits en cette dernière semaine de campagne électorale pour les législatives (les Australiens élisent leur nouveau parlement et donc leur Premier ministre ce samedi).
Les deux candidats se sont affichés en faveur du Remain mais le candidat de la droite Malcolm Turnbull, favorable à un contrôle des frontières plus strict pourrait profiter de ce vote britannique qui sur le plan idéologique rejoint son programme. L’instabilité financière a également tendance à favoriser les candidats libéraux, or le marché australien comme toutes les places financières a subi de lourdes pertes depuis l’annonce des résultats du référendum.
D’un point de vue économique, les deux candidats ont annoncé que le Brexit ne remettrait pas en cause les négociations pour un traité de libre-échange entre l’Europe et l’Australie prévues en 2017.
Cependant, l’Europe comme le Royaume-Uni ressortent affaiblies de ce référendum. Si l’Europe est actuellement le deuxième partenaire commercial de l’Australie, ce n’est que par la présence de Londres dans l’Union.
L’Australie va-t-elle privilégier ses partenaires européens, sachant qu’aucun autre pays que le Royaume-Uni ne figure dans le top 15 de ses marchés d’exportation et que ses liens historiques avec le Royaume-Uni se renforcent à la faveur d’un euroscepticisme grandissant ? L’Australie a d’ores et déjà annoncé un partenariat avec la Nouvelle-Zélande concernant les négociations à venir sur les échanges commerciaux et l’immigration.