Devant la fronde de l’industrie du tourisme et des agriculteurs, le gouvernement australien a décidé de revenir sur l’augmentation de la taxe sur le travail des backpackers. Son examen est reporté à janvier 2017.
« Plusieurs inquiétudes légitimes ont été soulevées. »
Richard Colbeck, ministre australien du Tourisme et de l’Education internationale, dans une conférence sur le tourisme en mars, à Sydney.
Pour autant, cela ne signifie pas l’abandon du projet. Le gouvernement prévoit d’étudier les conséquences de cette taxe et de rouvrir le dossier en octobre ou novembre.
La loi prévoyait une taxation de 32,5% dès le premier euro gagné pour les backpackers en Working Holiday visa. Mais pour le moment donc, l’ancien système reste en vigueur soit une taxation progressive à partir d’un seuil plancher de 18 200 dollars de revenus.
Si le gouvernement cherche à gagner du temps (en pleine période électorale), c’est avant tout parce que le Working Holiday visa est en régression. En 2014-2015, 173 491 visas vacance-travail ont été enregistrés, un chiffre en baisse de 5,4%.
Et les fermiers, inquiets, alertent de leur côté depuis des semaines sur le manque « sévère » de travailleurs saisonniers. « De nombreuses communautés rurales survivent grâce aux backpackers et aux ouvriers qui viennent pendant les hautes saisons de plantation et de récolte », prévenait Pat Hannan en janvier, directeur de Growcom, le syndicat des horticulteurs du Queensland, sur le média australien ABC.