Du 3 au 14 mars, se tient à Bangkok la Convention sur le commerce international des espèces menacées. Entre la nécessaire préservation des ours polaires, des éléphants et des rhinocéros blancs d’Afrique, six espèces australiennes, dont le célèbre tigre de Tasmanie, ont été déclarées éteintes.
Ils appartenaient encore en 2012 à la première catégorie, « l’appendice I » de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), qui interdit tout commerce de ces animaux. Mais l’année 2013 a sonné leur glas, au moins sur le papier. Six animaux australiens ont été officiellement déclarés disparus jeudi 7 mars à Bangkok.
Le premier, le célèbre tigre de Tasmanie, était devenu une légende. De son nom latin Thylacinus cynocephalus, le célèbre animal rayé reste encore présent sur le blason de la Tasmanie. Malgré des centaines de témoignage de chercheurs, de touristes ou d’habitants qui déclarent avoir aperçu le tigre rayé, ressemblant à un chien, dans les vallées tasmaniennes depuis les années 1930, le dernier spécimen serait mort en 1936 au zoo de Hobart.
Parmi les animaux australiens rayés de la liste, on retrouve l’onychogale croissant ou wallaby à queue cornée, et le wallaby à pied de cochon, tous deux disparus depuis les années 1950. Le bandicoot à queue blanche ou petit bilbi, n’a lui aussi plus été aperçu depuis 1931.
Dans la liste, on notera également un amphibien originaire du Queensland, la grenouille à incubation gastrique, qui possède la spécificité d’avaler ses œufs, de les garder dans son estomac, et d’ôter toute fonction digestive jusqu’à la naissance des têtards. Son déclin est plus récent, la grenouille n’ayant plus été aperçue que depuis 2002. Enfin, le rat-kangourou du désert aurait été repéré pour la dernière fois dans le Queensland en 1935. Toutes ces extinctions sont dues à l’introduction de lapins, de chats ou de renards par les Européens, qui a profondément modifié l’écosystème en Australie.