De nouvelles recherchent démontrent que les tumeurs faciales et la chasse ne sont pas les facteurs principaux du déclin des diables de Tasmanie. L’espèce serait avant tout victime du réchauffement climatique.
Les diables de Tasmanie font face à une réelle menace d’extinction. Les tumeurs sont la menace actuelle et le changement climatique est la prochaine grande menace.
Anna Brüniche-Olsen, directrice de recherche à l’université de Tasmanie, au Guardian Australia
Une nouvelle étude, conduite par une équipe de recherche de l’université de Tasmanie, vient de remettre en question les facteurs du déclin des diables de Tasmanie.
Si la tumeur faciale qui touche 90% des diables dans certaines zones reste une dure réalité, si la chasse après l’arrivée des colons anglais a été importante, ce ne sont pas les causes principales de l’extinction de l’espèce.
Selon les chercheurs de l’université de Tasmanie, la population des diables aurait souffert du réchauffement climatique par deux fois dans l’histoire, balayant 80% de la population ces 50 000 dernières années. La première vague du déclin est apparue pendant la dernière période glacière, il y a 20 000 ans, quand la seconde s’est déroulée entre 3 000 et 5 000 ans avant nos jours,
Alors que le climat devenait plus sec. À l’époque, les diables vivaient sur le tout le continent australien, pas seulement en Tasmanie. Anna Brüniche-Olsen, directrice de la recherche à l’université de Tasmanie, alerte dans l’édition australienne du Guardian : « Etant donné l’impact d’un climat plus aride sur les diables dans le passé, nous devrions être vraiment inquiets ».
Elle développe : « La diversité génétique est vraiment faible en ce moment, ce qui est toujours un risque, parce que si une maladie se propage, il y a moins de potentiel d’adaptation pour les diables. C’est pourquoi c’est important que leur nombre soit maîtrisé pour conserver autant de diversité génétique que possible ».