Selon le rapport d’une commission royale australienne, un site de l’Outback pourrait devenir une base mondiale pour les déchets nucléaires, et ainsi générer des milliards de dollars.
« La proposition est désespérante, dangereuse et en conflit direct avec l’intérêt national de l’Australie. »La Fondation de conservation australienne, à propos du rapport de la commission royale de l’Etat d’Australie-Méridionale.
13% de l’ensemble des déchets nucléaires mondiaux. 126 milliards de dollars de recettes sur une période de 120 ans. Ce sont les chiffres, dantesques, qu’annonce le rapport d’une commission royale de l’Etat d’Australie-Méridionale, en proposant un site de l’Outback pour accueillir une base de déchets nucléaires, plus d’un demi-siècle après les essais nucléaires britanniques dans le désert australien.
Le rapport prévoit que le site serait prêt pour 2020 et que la construction d’aménagements souterrains sophistiqués prendrait trente ans. Pro-nucléaire, l’ancien gouverneur d’Australie-Méridionale (2007-2014), Kevin Scarce, prévient toutefois au Daily Telegraph que « rien de toute ceci ne se fera sans le consentement local et social ».
Alors que les associations environnementales montent au créneau, dénonçant une proposition « désespérante » et « dangereuse », Mark Diesendorf, professeur associé à l’université du New South Wales, a alerté dans le Daily Telegraph sur « un risque économique ». Ajoutant : « La commission discute sur les bénéfices escomptés de ce plan, pendant qu’elle oublie d’admettre les risques économiques pour l’Australie, en gérant des déchets de haut niveau pour des centaines de milliers d’années ».