Pour la toute première fois, une beauté aborigène se prépare à représenter le Territoire du Nord lors de la finale australienne de Miss Monde au mois de juillet.
La jeune Maminydjama Maymuru, Magnolia, miss aborigène, ne se destinait pas au monde de la mode. Remarquée en 2014 par un agent de mannequins, elle avait refusé à l’époque de chambouler sa vie de lycéenne. Hasard ou destinée, elle recroise un an plus tard ce même agent et se laisse cette convaincre fois de tenter l’aventure.
Mais seulement après en avoir eu l’autorisation à l’issue d’un conseil familial. Élevée entre deux cultures, celle de la communauté Yolngu et la culture occidentale, Magnolia s’efforce de concilier coutumes ancestrales et monde moderne,ce qui l’amène parfois à faire le grand écart entre des week-ends chasse et pêche avec sa famille et des séances photo et coiffure lorsqu’elle se rend à Darwin. Son respect de la tradition lui interdit par exemple des photos trop provocantes ou sexy, et de montrer ses jambes – sauf dans des circonstances permises dans sa culture.
Magnolia n’a de toute façon pas choisi d’être là pour seulement afficher sa plastique. Elle compte bien utiliser la tribune qui lui est offerte pour montrer au monde un autre aspect de la culture indigène, loin des images de suicide, de criminalité et d’alcoolisme qui décrivent habituellement les communautés de la terre d’Arnhem. Et espère ainsi inciter la jeunesse blanche et noire à aller au bout de ses rêves.