Manly to the Spit : en route pour une randonnée semi-urbaine

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Manly to the Spit

Si vous pensiez que la douce balade sur les rivages de Bondi était une épopée, il n’en est rien comparé à une autre marche très populaire à Sydney : Manly to the Spit. Manly, c’est l’autre grande plage de Sydney, située sur les rives nord du port. Et l’un des points forts de Manly, c’est que pour y aller il faut prendre le ferry : une très belle traversée qui permet de mieux apprécier la taille du port de Sydney et surtout sa beauté.

Premiers pas à Manly après la balade en ferry

Une fois débarqué du ferry, il est de rigueur de passer par le Corso, une promenade de boutiques et de bistros, pour accéder à la plage principale de Manly, bordée de pins et tout aussi fréquentée que Bondi. À quelques minutes de marche, on peut rejoindre Cabbage Tree Bay et Shelly Beach, une plage plus petite et de fait légèrement plus tranquille, où une musique tropicale s’échappe du café local, avec vue sur la plage de Manly par-delà l’océan.

Manly to the Spit, la marche

Tout ceci ne paraît pas bien fatigant, me direz-vous. Oui, c’est parce que notre grande rando semi-urbaine n’a pas encore commencé. Manly to the Spit, c’est 10 km de balade le long de la côte, et ce n’est pas que du plat. La marche démarre au débarcadère du ferry et s’enfonce vers l’ouest au gré des multiples détours naturels que forment ces baies crantées. C’est l’occasion de visiter pas mal de plages différentes, et aussi parfois d’admirer les invraisemblables maisons qui composent les quartiers résidentiels de cette zone définitivement balnéaire : il y a bien des gens qui ont des vues incroyables depuis leur terrasse, leur jardin ou leur balcon dans le coin, sans même parler de ceux qui ont un accès direct à la plage.

Manly to the Spit

La balade change de ton une fois passé North Harbour, où sont amarrés des dizaines de bateaux. Un petit chemin fait prendre un peu de hauteur pour quitter brièvement la plage. Aux abords d’un pont ombragé qui permet de passer au-dessus de la modeste cascade qui se déverse sur la plage, se trouve ce que je me plais à nommer « Spiderweb Avenue », une collection de toiles d’araignées, bien occupées par leurs propriétaires. Arachnophobes, n’ayez crainte, il suffit de garder vos yeux vissés au sol et tout se passera bien.

À partir de ce moment, le sentier quitte le voisinage direct des maisons et des résidences pour pénétrer dans le Sydney Harbour National Park, qui sera peut-être le premier parc national australien pour beaucoup d’entre vous, et je l’espère le début d’une longue histoire d’amour avec le bush. En l’occurrence, ce parc est d’une configuration un peu particulière, puisqu’il rassemble non seulement cette péninsule, mais aussi North Head et South Head, les deux morceaux de terre qui entourent l’entrée du port de Sydney.

Manly to the Spit

À peine entrée dans le parc, déjà les sons du monde civilisé s’amenuisent pour laisser place à la tranquillité. Bien sûr, extrême proximité avec une vaste métropole oblige, il reste un buzz de trafic routier au loin, mais le chant des grillons et le bruit de la brise dans les feuillages prend très vite le dessus. Il y a dans l’air ce parfum subtil de végétation australienne, cette odeur discrète que je n’avais pas respiré depuis bien longtemps. Elle me rappelle de multiples balades, des matinées détrempées dans les Otways aux après-midi hébétées de chaleur dans les Flinders Ranges. Des arômes d’eucalyptus, tout simplement.

À deux pas de la ville, ces sentiments sereins s’installent tant et si bien que je me prends très vite à attendre et espérer croiser un peu d’animaux sauvages. Si tôt dit, si tôt fait : je surprends un eastern water dragon, un gros lézard de la famille des Agamidae. À peine le temps de le reconnaître qu’il a déjà disparu sous l’épaisse couverture de buissons épineux. Il n’est pas le seul à être de sortie : des fairy-wrens (petits oiseaux) pépient dans les branchages, le flash noir et jaune d’un New Holland honeyeater vole en travers du chemin, un couple de corbeaux croasse depuis la cime d’un arbre. Au sol, de nombreux petits scinques (oui, encore des lézards, mais cette fois plus familiers à l’œil français) disparaissent à toute vitesse à mon passage.

Manly to the Spit

La rando est rude sous le soleil pour quelqu’un qui, victime de l’hiver européen et du travail de bureau, n’a pas fait d’exercice depuis plus de six mois.

L’après-midi commence doucement à tirer sur sa fin, et je ne suis pas fâchée de déboucher sur Castle Rock Beach, où de gros pans rocheux dégoulinent d’humidité et fournissent de l’ombre au voyageur. À cette heure paisible, mes amis les eastern water dragons sont maintenant de sortie en force, et j’en croise une bonne dizaine en continuant ma route vers Clontarf Beach : quelques gros adultes qui font bien 60 cm de long et beaucoup de jeunes d’une taille encore modeste.

Manly to the Spit

Bientôt, le Spit Bridge apparaît à l’horizon : c’est la ligne d’arrivée, un retour presque violent à la civilisation puisque c’est là un axe majeur et que nous sommes presque en heure de pointe. Ne me reste plus qu’à grimper dans un bus pour rejoindre la City dans le confort sublime d’un fauteuil et d’un environnement climatisé.


Manly to the Spit : Pratique Corner

  • Pour vous rendre à Manly, prenez le ferry depuis Circular Quay, jetée (wharf) numéro 3. Le trajet dure 30 mins. Vous trouverez un arrêt de bus à la fin du trajet, sur Battle Boulevard. Suivez les pancartes – il faut passer en-dessous du pont pour remonter de l’autre côté afin d’être du bon côté de la route pour l’arrêt de bus. Ne comptez pas traverser la route autrement, elle est bien trop fréquentée. Ne pensez pas la longer non plus, les trottoirs disparaissent bien vite. Dans la jungle urbaine, c’est le bus ou rien.

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Un hôtel avec un excellent rapport qualité prix

Sandy Bottoms Guesthouse

Situé à seulement une centaine de mètres de la plage de Manly, cet établissement propre et bien équipé propose des chambres privées avec salle de bain partagée. La cuisine permet aux visiteurs de se préparer leurs repas, tandis que le patio offre une agréable pause et des moments de rencontre avec les autres voyageurs. Un endroit simple et confortable. En savoir plus

Notre coup de cœur

Q Station

Pour la vue magnifique et la quiétude, pour couper avec l’agitation de la ville, rendez-vous dans cet hôtel situé au coeur du parc national du port de Sydney. Vous séjournerez dans d’élégantes chambres avec chacune leur terrasse et leur salle de bain. Sur place, vous pourrez profiter du petit déjeuner offert, du restaurant, du bar, mais aussi et surtout de la plage privée réservée aux clients. En savoir plus

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Manly Bunkhouse

Pour les petits budgets, une auberge simple, mais accueillante, bien située, et offrant tout l’équipement nécessaire. Manly Bunkhouse propose des lits en dortoir et des chambres avec salle de bain privative.L’ambiance est conviviale avec plusieurs espaces communs en intérieur, en extérieur, ainsi qu’une petit salle de jeux. En savoir plus

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9 Commentaires

  1. J’avais fait la ballade aussi, mon premier jour en OZ (avec le jet lag dans la tête donc). Merci pour les articles et photos, je reste tuned ! 😉 Ciao

  2. Je lai faite aujourd’hui mais dans l’autre sens. le bus du retour (ou de l’allee suivant le sens que l’on fait) coute $4.40.
    La balade prend environ 2h30.
    Par contre on a pas trouve ca tres plat. c’est sur que ce ne sont pas les memes deniveles qu’en montagne…

  3. Non, bien sûr, mais il vaut mieux prévenir ceux qui ne sont pas nécessairement habitués à marcher qu’il faut tout de même grimper quelques collines 😉

    Il est difficile de donner une estimation de la durée de la marche, dans la mesure où le niveau de fitness ainsi que les habitudes de chacun affectent énormément ce résultat. Pour ma part, j’ai consacré + de 4H à cette balade, entre autres parce que je dédie bien plus de temps que la plupart des gens à la photographie !

    Ceci étant dit, je m’efforce dorénavant (voir articles suivants) de donner une estimation grossière du temps 🙂 En espérant que chacun sache l’ajuster selon ses propres méthodes de randonnée, depuis les sportifs qui tracent à bloc jusqu’aux esthétes qui aiment prendre le temps de flâner !

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