Après plusieurs années d’expérience à Paris en tant que chef exécutif, Olivier a décidé de prendre son envol pour l’Australie. Il a choisi une ville, Melbourne, a décroché un job, un visa « sponsorship » et a finalement débarqué au pays des kangourous. Son métier et sa passion : pâtissier.
Pourquoi l’Australie ?
« J’ai choisi l’Australie pour les opportunités qu’elle offre sur le long terme, aussi pour son climat et sa qualité de vie » avoue Olivier.
Après une expérience professionnelle acquise dans les plus grandes maisons parisiennes, l’Hôtel de Crillon, Bread and Roses, Olivier a envie d’une nouvelle aventure, mais à l’étranger cette fois. Melbourne étant la capitale gastronomique de l’Australie, il fonce en ligne sur le site de recherche d’emploi Seek et commence sa recherche. « J’ai mis mon CV en ligne en précisant que je cherchais un visa 457, le visa sponsorship. J’avais vraiment l’envie de trouver un boulot dans l’optique de rester vivre en Australie. »
C’est chose faite lorsqu’une société répond à son annonce. « Le premier contact avec Lafayette Fine Foods s’est fait en juillet. En une semaine, on s’est mis d’accord sur le contrat et le visa. En novembre j’étais prêt à travailler. » Depuis la France, Olivier effectue sa demande de visa en ligne avec l’aide d’un agent d’immigration et tout est validé fin octobre. « C’était plutôt facile mais j’ai aussi été chanceux d’avoir eu cette opportunité. Les Australiens sont à la recherche de personnes qualifiées et expérimentées ce qui a joué en ma faveur. » En novembre, Olivier débarque ainsi sur le sol australien et commence son Aussie Job de pâtissier.
Une équipe multiculturelle
Les premiers jours dans un nouvel environnement ne sont jamais faciles. Olivier n’a d’autre choix que de se mettre directement dans le bain. « On me présente l’équipe, une dizaine de personnes. À part le directeur qui est Australien, tous les autres viennent de différents pays ; Égypte, Inde, Île Maurice, Vietnam, Irlande, Angleterre. C’est une bonne chose parce que c’est toujours intéressant de travailler avec d’autres cultures. »
Olivier s’intègre donc dans une nouvelle équipe avec une organisation et une conception de produits différentes de ce qu’il a connu en France. « Chaque boîte a sa façon de faire, certains aiment avoir du matériel de grande qualité, d’autres se contentent du minimum. C’est le cas ici, on se contente de ce que l’on a. »
Entre classique australien et touche française
Chez Lafayette Fine Foods, Olivier cuisine pour le magasin et surtout pour des clients extérieurs. Il chapote le côté pâtisserie et traiteur (« finger food »). « Notre production de gâteaux reste très classique : de l’Apple Pie au Lamington en passant par les scones, les donuts, etc. avoue Olivier. Et puis j’apporte ma touche française avec le vanilla slice, la tarte aux fruits, les éclairs et les brioches. »
Qui dit équipe éclectique dit cuisine diversifiée. « Il y a beaucoup d’influence asiatique dans notre cuisine, mais aussi indienne et grecque. C’est différent pour moi mais c’est toujours intéressant de découvrir autre chose et de ne pas rester sur nos idées reçues des belles boutiques françaises. »
Une journée type : 6h- 15h30
Olivier a trouvé une colocation dans une des banlieues de Melbourne. Un choix de vie pour lui. « Le loyer est cher en centre-ville et je préfère avoir la liberté de bouger plus facilement le weekend. » Il a la chance d’être en repos le samedi et le dimanche et en profite pour visiter les environs avec sa nouvelle voiture.
Tous les autres jours de la semaine, Olivier commence sa journée à 6h et finit autour de 15h30 selon les commandes du jour. « À mon arrivée le matin, j’envoie directement les commandes que nous avons préparées la veille au magasin. Puis le reste de la journée s’organise entre la mise en place du lendemain et le traitement des commandes reçues au cours de la journée. Je dois aussi gérer mes stocks ainsi que le personnel moins qualifié. Et si besoin, j’aide à préparer le salé, quiches et tartes entre autres. »
Des salaires élevés et un pas vers la résidence permanente
Malgré ses qualifications, il n’occupe pas un poste de « Head Chef » en Australie. Et pourtant. « Je gagne l’équivalent de ce que je gagnais en France avec un poste moins qualifié. Sans oublier la qualité de vie dont on bénéficie en Australie. C’est une expérience enrichissante, c’est aussi une porte d’entrée à la résidence permanente et la citoyenneté, ce qui n’est pas facile à obtenir. »
Plus qu’un Aussie job, ce poste de pâtissier est pour Olivier un tremplin vers le futur. « J’aimerai ouvrir mon propre business d’ici quelques années. » À Melbourne ? À Perth ? « Cela dépendra des opportunités mais je suis attiré par Perth où j’ai passé quelques temps auparavant. »
Affaire à suivre…