Fraser Island est une des icônes du tourisme en Australie dans l’état du Queensland sur la côte est. C’est la plus grande île de sable du monde, longue de 123 kms, parsemée de lacs d’eau douce, autant de sites d’une beauté remarquable habités d’une faune et d’une flore unique, 230 espèces d’oiseaux et 25 espèces de mammifères dont le célèbre dingo.
C’est aussi la seule forêt tropicale du monde qui pousse sur du sable. Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1992. Presque un million de touristes la visitent chaque année.
Mais comme toutes les terres australiennes, bien avant l’arrivée des colons britanniques cette île était pendant des milliers d’années un territoire aborigène. Le peuple Butchulla vivait sur cette immensité de sable.
On estime à plusieurs milliers d’habitants sur l’île pendant cette longue période. L’arrivée des européens fût comme ailleurs une catastrophe. A partir des années 1860, l’arrivée de bûcherons et d’équipages de la marine marchande apportèrent des maladies, l’alcool et l’opium.
En 2014, le gouvernement attribua un titre sur les terres que forment Fraser Island, un « Native Title », une première reconnaissance, mais la communauté souhaitait que l’île reprenne le nom mythologique en rapport avec sa création dans le Dreamtime .
L’île de Fraser tient son nom d’Eliza Fraser, survivante écossaise du naufrage a proximité de l’île du navire Stirling castle. De retour en Angleterre elle exploita son aventure sur cette île en récits riches de meurtres, cannibalisme et esclavage.
Dans les croyances du peuple Butchulla, la princesse K’gari (prononcez Gari) a aidé à la création de l’île. Elle tomba amoureuse de cette terre et décida d’y rester pour toujours.
A l’instar du Mont Ayers Rock qui a repris son nom d’origine Uluru, les Butchella souhaitaient qu’elle retrouve son vrai nom traditionnel.
Si vous visitez K’Gari/Fraser Island, vous ne serez pas surpris de découvrir sur les pontons de débarquement sur l’île des panneaux qui vous souhaitent la bienvenue sur l’île de la princesse K’Gari.