Les élevages du sud-ouest de l’état sont menacés par un afflux de kangourous très friands des pâturages du bétail. Une immense barrière est à l’étude. Conséquence imprévue du réchauffement climatique ? Suite à une importante sécheresse dans le Queensland, kangourous et chèvres sauvages ont migré en nombre vers le sud-ouest de l’état de Nouvelle-Galles du Sud.
Si ces herbivores ne sont pas en eux-mêmes une menace, leur surnombre pose toutefois un problème : un tiers des pâturages des fermes environnantes a déjà disparu.
Un projet de construction d’une clôture d’1m70 de haut est donc à l’étude, afin d’éloigner ces « nuisibles » sans recourir aux armes.
Le fermier Phil Baird, l’un des porteurs de ce projet, confiait à ABC son inquiétude quant à un manque d’adhésion des fermiers. En effet, une telle barrière ne leur permettrait plus de tirer parti de la présence des chèvres sauvages sur leurs terres, alors que leur capture et revente représente un complément de revenus non négligeable.
Mais à sa grande satisfaction, de nombreux exploitants considèrent que leurs propres troupeaux ont davantage de valeur que les chèvres, et souhaitent diminuer la pression sur les pâturages.
L’état du Queensland a déjà donné l’exemple en érigeant récemment une clôture fermée autour de 400 000 hectares de terres afin de tenir à distance les dingos, que la barrière de 1880 n’arrivait plus à contenir. En Nouvelle-Galles du Sud, une nouvelle clôture ferait donc d’une pierre deux coups, éloignant à la fois les herbivores et les carnivores.