Tournoi du Grand Chelem, l’Open d’Australie est aussi le plus grand événement sportif mondial de début d’année. En janvier, il réunit les meilleurs tennismen du monde sur les courts du Melbourne Park.
Si tu regardes autour de toi, tu vois beaucoup de visages heureux, ici en Australie, du côté des joueurs. »
Roger Federer, à USA Today, s’exprimant sur l’Open d’Australie, tournoi surnommé l’Happy Slam
40 millions de dollars. C’est la dotation record de l’édition 2015 de l’Open d’Australie de tennis, qui se déroule du 19 janvier au 1er février à Melbourne. Le vainqueur, chez les hommes comme chez les femmes, recevra la somme énorme de 3,1 millions de dollars. La preuve, s’il en fallait encore une, de l’importance de l’Open d’Australie, l’un des quatre tournois majeurs du monde du tennis, avec Wimbledon (Londres), Roland-Garros (Paris) et l’US Open (New York).
1 400 emplois et près 2 milliards de dollars pour l’économie
Mais l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année, qui se déroule tous les ans en janvier à Melbourne, a mis du temps avant de s’affirmer comme le plus grand événement sportif du continent. Créé en 1905, il sera longtemps boycotté par les étrangers, en raison de son éloignement géographique et des conditions météorologiques extrêmes.
L’ancien numéro un mondial américain, André Agassi, mettra dix ans avant de se rendre en Australie, avant de finalement le remporter à quatre reprises (1995, 2000, 2001 et 2003). Une autre légende du tennis, le Suédois Björn Borg, fera même le déplacement qu’une seule fois dans sa carrière (1974, défaite en huitièmes de finale).
C’est en 1983 que l’Open d’Australie prend une véritable stature internationale, lorsque les meilleurs joueurs du monde de l’époque, John McEnroe, Ivan Lendl et Mats Wilander, décident de s’inscrire au tournoi.
En 1988, le changement de lieu, à Flinders Park – depuis renommé Melbourne Park -, augmente nettement la fréquentation du tournoi, qui devient un événement majeur pour Melbourne. Selon l’État du Victoria, l’Open d’Australie dégagerait 1 400 emplois et contribuerait à près de 2 milliards de dollars pour l’économie, attirant des milliers de touristes chaque année en janvier, notamment étrangers.
Tsonga : « Tu mets deux œufs sur le court et tu peux te faire une petite omelette ! »
Les têtes de séries se précipitent désormais chaque année dans la chaleur du Victoria pour le premier grand tournoi de la saison.Les joueurs vont même progressivement surnommer l’Open d’Australie l’« Happy Slam », en raison de l’excellence des conditions d’accueil.
« Je pense que ce tournoi a définitivement les meilleurs équipements de tous les Grands Chelems »,
a déclaré en 2013 l’Américaine Venus Williams à USA Today.
« Si tu regardes autour de toi, tu vois beaucoup de visages heureux, ici en Australie, du côté des joueurs »,
ajoutait la légende suisse, Roger Federer.
Mais les températures de l’été australien, parfois extrêmes, peuvent dépasser les 40 degrés. On se souvient, avec un sourire, de l’édition 2014, où après que le tennisman français Jo-Wilfried Tsonga avait déclaré pouvoir se « faire une omelette » sur le court, un photographe le prend au mot sous les 43 degrés de Melbourne et se fait cuire un œuf sur le plat à quelques mètres du terrain.
Une chaleur qui devrait être atténuée pour la première fois en 2015, avec l’addition d’un troisième toit rétractable à Melbourne Park.
« Plus de chaleur, plus de pluie, plus de retards ni d’annulations. L’Open d’Australie est désormais officiellement résistant au mauvais temps »,
s’est réjoui Daniel Andrews, le Premier ministre du Victoria, début janvier. Une édition 2015, où 700 000 spectateurs sont espérés, pour se délecter des joutes tennistiques entre les Djokovic, Nadal, Murray, Federer et Wawrinka, les tout meilleurs joueurs du monde attendus à Melbourne Park.
Crédits photo : Saskia Bosch van Rosenthal et Rexness