L’Etat de Nouvelle-Galles-du-Sud, dont Sydney est la capitale, veut s’inspirer des grandes randonnées de Nouvelle-Zélande et de Tasmanie, pour redynamiser ses parcs nationaux
La Nouvelle-Galles-du-Sud n’est pas bien développée si on compare aux autres Etats. Il y a un gros potentiel ici », explique David Trinder, président de Bushwalking NSW, au quotidien Sydney Morning Herald.
En matière de randonnée, le géant australien pourrait bien avoir de bons conseils à prendre du petit voisin néozélandais. C’est la proposition que vient de faire Brett Godfrey, le fondateur de Virgin Australia, au gouvernement de Nouvelle-Galles-du-Sud, qui s’est montré prêt à opérer la première « great walk » (grande randonnée) de l’Etat, sur le modèle des parcs nationaux de Nouvelle-Zélande et de Tasmanie.
Chaque année, la Nouvelle-Zélande attire près de 10 000 randonneurs sur sa célèbre Milford Sound Track, quand la Tasmanie accueille 7 400 marcheurs sur son Overland Track. En Nouvelle-Galles-du-Sud, qui compte pourtant de superbes parcs nationaux, comme les Blue Mountains ou le Royal National Park, les tracés sont abandonnés et peu signalisés.
David Trinder, président du groupe Bushwalking NSW, qui représente 63 clubs et 9 000 membres, déplore que les longues randonnées soient seulement destinées à des spécialistes expérimentés, comme il l’explique au Sydney Morning Herald : « Tu dois savoir où t’arrêter. Il n’y a pas de tracé réel ».
Le gouvernement de Nouvelle-Galles-du-Sud a pris au mot le fondateur de Virgin Australia. La ministre de l’Environnement de l’Etat, Robyn Parker, a annoncé un programme de cinq ans pour construire des « great walks » dans les parcs nationaux, afin de devenir « la première destination pour les randonnées ».
Mais une commercialisation des parcs nationaux peut avoir ses effets pervers. Récemment, l’Association des parcs nationaux a critiqué un rapport parlementaire qui appelle à plus de développement touristique dans les parcs. En Tasmanie – le modèle de la Nouvelle-Galles-du-Sud – la Tasmanian Walking Company, qui possède une licence exclusive sur les visites guidées, propose des randonnées luxueuses de 5 jours en haute saison, avec douches chaudes et dégustations de vins, pour un prix exorbitant de 3150 $.
Un argument du coût que réfute Chris Towers, le président de Bushwalking Australia, qui estime que peuvent coexister des données personnelles avec des huttes privées de tours opérateurs.
Crédits photo: brewbooks
Très mauvaise nouvelle…
Faire des sentiers de grande randonnée, bonne idée, mais les laisser exploiter par des opérateurs commerciaux qui y mettraient des cottages privés, c’est une horreur.
Ca va devenir comme les USA qui transforme ses sites naturels en Disneyland. Une horreur oui.
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