Qui n’a jamais rêvé de parcourir le continent australien en avalant les kilomètres de long en large à bord d’un van ? Partir à la rencontre des merveilles qu’offre ce pays est un périple aux conditions parfois extrêmes qui exige un véhicule fiable. Mieux vaut donc être vigilant avant d’acheter son compagnon de route.
Connaître l’histoire de son van
Consultez les documents du véhicule pour vous assurer qu’il n’a pas subi d’accident par le passé ou de réparations importantes comme un changement de moteur. Épluchez les dernières factures pour essayer d’anticiper les dépenses à venir. N’ayez pas honte de demander au propriétaire pourquoi il souhaite s’en séparer et posez lui toutes les questions qui vous semblent nécessaires car nous ne sommes jamais trop prudents.
Jetez un œil au compteur kilométrique car il n’est pas rare de voir des vans qui affichent plusieurs centaines de milliers de kilomètres au compteur. Ne faites pas l’acquisition d’un véhicule ayant plus de 300 000 kilomètres sinon vous courez le risque qu’il vous lâche en chemin. Contrôlez d’ailleurs que le compteur fonctionne correctement au moment où vous testerez le véhicule, certains vendeurs peu scrupuleux le bloquent afin de réduire le kilométrage.
Effectuer un check-up complet
Commencez par faire le tour du véhicule en vous assurant que la carrosserie ne présente aucun impact majeur ayant pu engendrer certains problèmes mécaniques. Vérifiez également que les vitres et le pare-brise ne disposent d’aucun éclat car cela pourrait facilement se transformer en fissure et demander réparation, surtout si vous circulez sur des chemins cabossés. Attardez-vous par ailleurs à déceler les points de rouille qui pourraient alors poser un problème d’étanchéité.
Pour votre sécurité, examinez les témoins d’usure de chaque pneu d’un même essieu. Si la bande de roulement est usée de manière irrégulière, il peut y avoir un défaut de parallélisme des roues ou d’équilibrage des pneus.
Demandez à ouvrir le capot pour vérifier le niveau d’huile. Si elle est visqueuse et de couleur beige, passez votre chemin, c’est un signe probable de défaillance du joint de culasse et le moteur pourrait prochainement être hors d’usage. Une bonne huile doit être fluide et plutôt claire. Intéressez-vous également au liquide de refroidissement. S’il y a des dépôts dans le réservoir ou des traces d’huile, ce n’est pas bon signe.
Tant que vous êtes sous le capot, jetez un œil à la courroie de distribution qui ne doit pas être craquelée ni trop distendue. À noter qu’il faut la changer généralement tous les 80 000 kilomètres.
Une fois dans l’habitacle, assurez-vous du bon fonctionnement des ceintures de sécurité puis testez les équipements : autoradio, essuie-glaces, climatisation, etc. Pensez aussi à vérifier le bon fonctionnement des phares : feux de position, de croisement et de route, témoins lumineux de freinage et de marche arrière, sans oublier les clignotants et l’éclairage du tableau de bord.
Essayer le van sur route
Vous ne devez en aucun cas acheter un van sans tout d’abord l’essayer. Mettez à l’épreuve la santé de la batterie et des bougies d’allumage en effectuant quelques démarrages successifs pour vous assurer que le moteur répond au quart de tour.
Regardez ensuite la couleur de la fumée en sortie d’échappement. Quand un moteur n’est pas en bonne forme, il crache de la fumée blanche, signifiant un potentiel défaut de joint de culasse, ou bleue, qui indique un problème d’huile. S’il en sort de la fumée noire, c’est le plus souvent un signe d’encrassement dû à un filtre à air probablement défectueux.
Roulez un peu pour essayer les freins, puis, pensez à tester l’embrayage. Pour cela, tirez le frein à main et passez la troisième vitesse avant de relâcher l’embrayage. Si la voiture cale, c’est tout à fait normal. Sinon, il va falloir prévoir de remplacer l’embrayage, qui est assez coûteux. Si le véhicule avance, c’est alors le frein à main qui est inefficace et qui nécessite d’être resserré.
Vérifiez également qu’il n’y a aucune fuite sous le moteur lorsque le van est à l’arrêt. Si quelques gouttes d’huile s’échappent d’un véhicule ancien, c’est presque normal, mais attention que cela ne se transforme pas en une marre d’huile, ce ne serait pas bon signe.
Sachez que le safety check, le contrôle technique, n’est pas obligatoire lors d’une vente de véhicule dans certaines régions australiennes. Toutefois, n’hésitez pas à demander au vendeur de s’y soumettre en cas de doute.
Vérifier que le van est en règle
Le van que vous convoitez est peut-être un véhicule volé. Vous pouvez le vérifier sur Internet grâce au numéro d’identification du véhicule (VIN) ou au numéro de châssis. C’est un bon moyen également pour connaître les potentiels problèmes liés au véhicule, pour consulter ses antécédents et pour regarder s’il n’y a pas d’amende impayée. Cela permettra d’éviter les démarches administratives par la suite.
Vérifiez également la date d’expiration de la registration, la « rego » comme la surnomment les Australiens. Comparable à la vignette qui existait à une certaine époque en France, la registration doit être renouvelée régulièrement. Attention, son mode de renouvellement et son coût diffèrent selon les États. Il faut également que le nom du vendeur soit identique à celui inscrit sur cette registration. Si ce n’est pas le cas, il devra avoir une autorisation écrite du titulaire.
Enfin, lors de l’achat de votre van, n’oubliez pas que le prix peut se négocier. Prévoyez tout de même entre 3 000 et 7 000 dollars pour un véhicule fiable. Une fois votre compagnon de route acheté, il ne vous reste plus qu’à l’aménager en suivant nos conseils avant de partir à l’aventure. Bonne route !