Le Boeing 747 de Qantas QF 29, venait de quitter ce 7 avril l’aéroport de Tullamarine de Melbourne pour rallier l’aéroport de Chek Lap Kok de Hong Kong en Chine.
A environ une heure de son arrivée à destination, à 110 kms de l’aéroport et à 22 000 pieds (plus de 7000 mètres d’altitude) la cabine de l’avion s’est mise à être secouée très violemment pendant deux longues minutes par de puissantes turbulences.
Une quinzaine de passagers ont été blessés.
Si les turbulences sont un phénomène relativement courant et impressionnant dans certains cas, la réaction de l’avion fut inhabituelle. Le 747 était sous pilote automatique lorsque une alarme « le stick shaker » s’est déclenchée pendant les fortes turbulences. Cette alarme indique au pilote, en faisant vibrer fortement et bruyamment le manche de pilotage, que son avion est dans une situation grave de quasi-décrochage.
Le décrochage est le terme aéronautique pour décrire l’état d’un avion quand il n’est plus porté par l’air, en clair, il commence à s’engager dans une chute. Même si tous les pilotes sont formés pour réagir à ce type de situation, c’est une configuration de vol dangereuse à laquelle il faut réagir rapidement.
Ce système d’alarme « stick shaker » est vibrant afin d’indiquer le risque de décrochage même si le pilote ne regarde pas ses instruments.
Les pilotes de Qantas ont immédiatement coupé le pilote automatique et ont repris en manuel les commandes de l’avion.
A l’atterrissage, les techniciens de l’aéroport sont venus examiner l’avion et mener des investigations sur la raison du déclenchement de l’alarme. Le bureau de la sécurité aérienne ATSB (l’équivalent de notre BEA ) a qualifié cet incident de très sérieux et remettra un rapport dans quelques mois pour en identifier la cause et proposer éventuellement des mesures à prendre.
Pour ceux qui veulent voir cette alarme en action : le stick shaker