Les surfeurs en Australie sont légion… Fact. Et pour cause : de belles vagues déferlent sur les trois côtes, y compris en Tasmanie où se terre la plus monstrueuse, Shipstern bluff. Un voyage en Down Under, c’est donc la promesse de belles séries et l’occasion unique d’assister à des compétitions internationales dans une ambiance de passionnés. Pour observer les champions, de février à avril et en 4 étapes majeures, en route pour un surf trip en Australie !
Première étape : les préparatifs de votre surf trip en Australie
Déjà pour la période de votre surf trip en Australie, sachez que l’action bat son plein entre février et avril durant les World Championship Tour (WCT), c’est à dire les épreuves éliminatoires du championnat du monde. L’Australie en accueille 3, dans 3 États différents, organisés par l’ASP (Association of surfing professionals).
Bien-sûr, il est possible de faire coïncider son voyage avec ces événements. Mais avant, voyez plutôt si l’une d’entre-elles correspond mieux à ce que vous voulez voir de l’Australie, car chacune a ses spécificités, son ambiance, son décor…
« Exactement comme au tennis, les vainqueurs sont récurrents sur chaque compétition où les surprises sont rares, du moins lorsqu’on aborde les phases finales »
explique Vincent Martin, journaliste spécialisé sur Planète Surf.
Sur les WCT, les champions récurrents sont ainsi l’Américain Kelly Slater ainsi que les 2 Australiens Joel Parkinson et Mick Fanning. Andy Irons, décédé en 2010, était également un champion aux nombreuses victoires. Derrière, viennent l’Australien Taj Burrow et des surfeurs plus jeunes émergent depuis quelques années, comme Jordy Smith, Julian Wilson, Owen Wright, Adriano de Souza ou Jérémy Florès (un Français), Michel Bourez (Français aussi, de Tahiti), Nat Young ou encore les deux jeunes prodiges, John John Florence et Gabriel Medina.
« Si les surfeurs du World Tour sont censés s’adapter à toutes les vagues du World Tour, chaque spot possède sa spécificité . Certains sont plus propices aux tubes, d’autres aux aerials (sauts par-dessus la vague), d’autres encore au power surfing, c’est-à-dire des manoeuvres puissantes sur le rail ».
résume Vincent Martin.
Et si vous n’êtes toujours pas sûr d’avoir bien compris, rassurez-vous : nul besoin d’être un expert pour apprécier l’événement.
Les principaux grands évènements de surf
1) Le Quiksilver Pro Gold Coast, Nouvelle-Galles du Sud
Fin février, c’est le Quiksilver Pro qui ouvre le bal sur planche des World Series. Absorbez l’atmosphère exubérante de la Gold Coast pendant une quinzaine festive. Les surfeurs autant que les supporters apprécient son ambiance, ses plages de sable fin et ses reef breaks de renommée mondiale. C’est aussi votre plus belle chance d’avoir un beau soleil, en cette fin d’été austral, pour profiter pleinement de l’événement et de votre surf trip en Australie.
Deux spots sont à retenir : à Kirra, Broadbeach et au légendaire Snapper Rocks Superbank
où se trouvent certaines des droites les plus longues du monde. Généralement, les vainqueurs de la Gold Coast, en raison de conditions similaires et de l’importance de l’épreuve, sont de sérieux concurrents pour les finales à Hawaii.
Et autour ?
Avant de vous diriger vers le Nord de Sydney pour « Surfest », prenez le temps de profiter de la superbe « Gold coast ». 590km à parcourir pour découvrir certaines des 892 plages dont 7 réserves nationales de surf. C’est le terrain de jeu idéal pour débuter votre surf trip en Australie !
La côte du Nord compte des spots remarquables comme Noosa beach et Woom beach. D’autres plages du réseau National Surfing Reserve valent le détour : Angourie, à côté de Yamba, Crescent Head, au nord de Port Macquarie ou encore Seven Mile beach à Lennox Head et son point break internationalement connu. Plus touristique mais authentique, Byron Bay remporte tous les suffrages des backpackers avec sa flopée de surf shops et d’échoppes d’artisans.
2) Surfest, Newcastle, Nouvelle-Galles du Sud
Merewether Beach, à Newcastle est un spot incontournable de la Nouvelle Galle du Sud, avec 2 km de ligne de côte et des point break bien alignés. Cette ample plage a été le terrain de jeu de nombreux champions, dont le 4 fois champion du monde Mark Richards (entre 1979 et 1982).
À deux heures de route au nord de Sydney, le Surfest, qui se déroule début mars, n’est pas une compétition de l’ASP World Tour. Née en 1985 pour promouvoir la région de Newcastle, elle comprend néanmoins de nombreuses compétitions locales, et 2 événements majeurs des World Qualifying Series : le 4-star Burton Toyota Pro pour les hommes et le 1-star Newcastle Open pour les femmes.
On peut également encourager les « grommets » (jeunes surfeurs) qui s’affrontent dans le cadre de leurs collèges et lycées. Selon ses organisateurs, le Surfest s’est imposé comme le plus grand festival de surf d’Australie où s’anime toute la communauté locale, particulièrement investie dans le surf.
Et autour ?
Pleines à craquer en été, les plages de la baie de Sydney, dont Bondi beach et celles de Cronulla, au Sud de la métropole, sont souvent délaissées par les surfeurs chevronnés au profit des plages du Sydney Royal National Parc. Notamment les tubes et les longues vagues cristallines de la somptueuse Garie Beach, près de la ville de Wollongong. Mais si les vagues monstrueuses de 8 m attirent pour la photo souvenir, le risque requin peut parfois dissuader de la baignade dans les lieux désertés.
3) Au choix : Rip Curl Pro, Bells Beach, Victoria
Cette troisième étape de votre surf trip en Australie se trouve bien plus au Sud, à une centaine de kilomètre de Melbourne, capitale culturelle du pays. Pour le long week-end de Pâques, l’élite du surf se rassemble sur l’emblématique Bells Beach pour la compétition du Rip Curl Pro, anciennement connue sous le nom de Bells Beach Surf Classic.
C’est la plus ancienne compétition de surf du monde, la première édition datant de 1960. C’est donc la plus riche en mythes en tout genre, avec des champions récurrents comme Kelly Slater, Mick Fanning et Mark Richards, sur des vagues laminaires pouvant atteindre de 4 à 5 m de haut. Le spot se caractérise par la fraîcheur de l’eau (on regarde la Tasmanie, en direction du pôle Sud donc), sa falaise et ses longs « reef breaks », puissants et rapides. Les rochers, jamais loin, exigent d’être un surfeur chevronné. Deux sections à retenir : l’impressionnant The Bowl, alimenté par la houle océanique, ou le surf plus petit mais constant du Rincon.
Et autour ?
On peut ensuite profiter des festivals de musique qui se tiennent durant cette période. Ambiance hippie-cool, pour un mémorable long week-end de Pâques le long de la mythique Great Ocean road. Sans oublier de tester d’autres plages comme celles de Fairhaven ou d’Anglesea, et d’effectuer quelques marches dans les forêts humides du Parc national du Cape Otway. Koalas garantis !
4) Drug Aware Pro, Margaret River, Australie Occidentale
Last but not least de votre surf trip en Australie : Surfers point, un spot épique et mythique aux yeux de bien des champions. À la mi-mars, jusqu’à 200 des meilleurs surfeurs participent au Drug Aware Pro. Le spot est internationalement apprécié en raison de la puissance de ses vagues et de sa constance. Certaines vagues atteignent 5 m haut à la main, mais le local Taj Burrow est parmi ceux qui les maîtrisent le mieux.
Sur le Southside, surnommé « suicides », il faut également être prêt à pagayer dur, les vagues étant particulièrement lourdes. Pour quelque chose de quasi-monstrueux, il faut faire une petite marche le spot appelé « Cow Bombie ».
Le spot de l’embouchure de la Margaret River est plus adapté aux débutants (bien que les courants y soient forts) avec un plus petit ressac, des droites assez petites et des gauches se brisant directement sur la plage.
Et autour ?
C’est la période de concerts en plein air du Leeuwin Estate, un vignoble de renom. La région est fortement appréciée pour sa gastronomie et ses vins de première classe, ses grottes souterraines magiques et ses plages aux contrastes saisissants.
Le risque requin
Si elles existent et sont en hausse, les attaques mortelles restent rares (moins de 2 par an). Elles sont localisées autour de certaines zones très peuplées (Sydney harbour. Brisbane…).
Parmi les 500 espèces de requins recensées, seules 3 sont susceptibles d’attaquer l’Homme : le requin blanc, le requin tigre et le requin bouledogue. Pour réduire les chances d’en rencontrer, il est déconseillé de surfer seul, au lever et coucher du soleil, moments de la journée où ces animaux se nourrissent. Certaines personnes ont réussi à échapper au squale en le frappant violemment sur la tête ou les branchies… Si vous êtes un jour concerné(e), ça vaut le coup d’essayer ! Mais souvenez-vous que vous avez bien plus de chance de périr piqué par une méduse ou frappé par la foudre, qu’à cause d’un requin.
Le réseau national des réserves de surf
National Surfing Reserves (NSR) est un réseau créé à Sydney en 2005 à l’initiative de plusieurs « tontons du surf » parmi lesquels Brad Farmer, fondateur de nombreuses initiatives de conservation, dont la création de Surfriders Foundation Australie et la constitution d’un comité de surfeurs influant auprès de l’UNESCO, comprenant Kelly Slater. Le réseau NSR a pour vocation de valoriser et de protéger les sites de surf mythiques en Australie et dans le monde.
Photos : worldsurfleague.com
je pense que tu as confondu WQS et WCT 😉
Oups ! En effet confusion d’acronymes 🙂 Merci Lemmy !
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