Depuis un an, la Ville de Sydney a mis en place une « task force » pour supprimer les contraintes sur les lieux de concert. L’objectif : réduire le fossé musical qui sépare Sydney de Melbourne.
A Melbourne, il y a des bars comme le Epsy, où jouent des petits groupes, et c’est un lieu de concert reconnu. Les gens y vont juste régulièrement, peu importe quel groupe y joue. Il y a peu d’endroits comme ça à Sydney », explique au Guardian Australia, Steve de Wilde, manager du label Macsta.
2200 bars avec une licence d’alcool, mais seulement 143 avec une licence de musique en live. C’est le triste constat de la ville la plus peuplée d’Australie, poumon économique du pays. Loin, très loin, de sa grande rivale Melbourne, Sydney manque de lieux de concerts pour faire émerger de nouveaux artistes.
Selon le Guardian Australia, la Ville de Sydney a donc mis en place en octobre 2012 une « live music task force », composée de membres issus des industries de la musique et de la nuit, pour redorer le blason musical de la cité. L’idée est de repenser les lois sur le bruit et la sécurité, en modérant les rapports parfois conflictuels entre salles de concerts et résidents. Un an plus tard, en novembre 2013, la task force publie un plan d’action de 57 propositions pour dynamiser la scène musicale de Sydney.
L’une des recommandations sera de nommer un médiateur pour modérer les conflits de voisinage autour du bruit. Notamment pour fuir les idées reçues : selon le Guardian, seules 4% des plaintes pour bruit concernent les salles de concerts à Sydney. « Plusieurs hommes politiques commencent à changer d’avis et réalisent que la musique en live fait partie de Sydney », explique Stefano Cosentino, musicien qui a connu les années fastes et bouillonnantes des années 1970 et 1980. « Mais je pense qu’il faudra pas mal de temps pour que cette culture revienne dans l’esprit des gens, qu’ils sortent, et voient de nouveau de la musique en live.»
photo : MusicNewsAustralia