Le 1er mai, le ministère australien de l’Immigration a annoncé vouloir exclure le travail volontaire du dispositif d’éligibilité à un second Working Holiday visa. Depuis, une pétition lancée par une communauté de woofers en colère, entend faire modifier la loi.
« C’est essentiel pour la viabilité des centaines de petites fermes organiques de l’Australie rurale. Ce changement gênant impactera négativement des milliers de visiteurs étrangers souhaitant être volontaire dans ces fermes. » Extrait de la pétition sur le site change.org, demandant à réhabiliter le woofing comme porte d’entrée à un second Working Holiday visa.
Les wwoofers sont en colère. La décision du gouvernement, annonçant le 1er mai dernier vouloir exclure le travail volontaire du dispositif d’éligibilité à un second Working Holiday visa, incluant le woofing et l’Help Exchange (Help X), passe mal du côté des professionnels du wwoofing. Une pétition, lancée par Wwoof Australia, recueillant près de 2000 signatures, entend faire pression sur le gouvernement.
« Nous vous implorons de reconsidérer les mesures [NDLR : intitulées] « renforcer l’intégrité du Working Holiday visa », pour permettre au travail volontaire de continuer à compter les 88 jours nécessaires pour obtenir l’extension du visa », interpellent les dépositaires de la pétition.
De son côté, le gouvernement australien a justifié sa décision par la volonté de « se prémunir contre l’exploitation », selon les propres mots de Michaelia Cash, la ministre-adjointe australienne à l’Immigration. « Les dispositions actuelles peuvent inciter les jeunes en Working Holiday Visa à accepter des conditions de travail inadmissibles dans le but de s’assurer un second visa. »
Un argument rejeté par les professionnels du wwoofing. Ce réseau qui permet d’obtenir le gîte et le couvert en échange de quelques heures de travail, reste très populaire en Australie. « Pas d’argent entre les mains. Les woofers ont le repas et l’hébergement offerts en échange de leur travail volontaire au regard de leur niveau de compétences, à la différence d’une position rémunérée, où ils doivent avoir un niveau de productivité dans le but d’être payés », rappellent la communauté Wwoof Australia dans la pétition.
Selon le ministère de l’Immigration, l’application de cette mesure devrait intervenir dans les prochains mois. Le second Working Holiday visa, qui renouvelle de 12 mois le visa vacances-travail en Australie, restera toutefois accessible à tous ceux, âgés de 18 à 30 ans, qui travailleront trois mois au minimum dans certaines activités comme le fruitpicking, les mines ou la construction.