Le ministre en charge de l’Immigration, Peter Dutton, appelle à une modernisation de ce test, dans le but notamment de mettre l’accent sur le niveau d’intégration du candidat dans la société australienne.
Cette déclaration entre dans le cadre d’une politique anti-terroriste particulièrement agressive, qui alarme d’ailleurs de nombreux défenseurs des libertés civiles et a même fait l’objet d’un article détaillé du New York Times.
Le ministre de l’Immigration appelle ainsi à poser des questions qui portent moins sur l’histoire et les institutions du pays que sur la personne elle-même. Il a ainsi affirmé à une radio de Melbourne qu’il souhaitait savoir si les candidats à la citoyenneté « respectent les lois australiennes, envoient leurs enfants à l’école, sont physiquement aptes et en âge de travailler, possèdent un emploi ou ont reçu des allocations pendant de longues périodes ».
A cela s’ajouteraient des questions sur leur maîtrise de l’anglais ou leur casier judiciaire.
De nombreuses voix considèrent cette proposition comme étant simplement une idée populiste visant à stigmatiser les étrangers et ainsi donner l’illusion que le gouvernement protège ses citoyens.
En réalité, le test ne peut être passé qu’à l’issue de 4 ans de résidence dans le pays, et est toujours associé à une évaluation de la santé mentale et physique du candidat ainsi qu’un contrôle de son casier judiciaire. Poser des questions du type « avez-vous déjà enfreint la loi » ou « avez-vous trouvé un emploi » serait donc parfaitement redondant et inutile.
Actuellement le test consiste en une série de 20 questions tirées au sort à partir d’une liste de questions prédéfinies, pour lesquelles le candidat doit obtenir 75% de bonnes réponses (si vous voulez tenter le test, c’est possible sur le site du ministère de l’Immigration).