Voyager en Australie pour un sourd

5
3258
langue des signes

Voyager aux antipodes, qui n’en rêve pas ? Mais ce projet semble relever du défi dès lors qu’on a un handicap. Surtout si ce dernier touche l’audition, et donc la communication, chose cruciale quand on s’immerge dans une langue étrangère.

C’est là que l’Australie sort du lot. D’abord parce que son gouvernement a très tôt publiquement reconnu la langue des signes australienne, l’AUSLAN (Australian Sign Language) en 1987. Elle est de facto la langue maternelle d’environ 5000 sourds, et 10 à 15 000 personnes la parlent couramment aujourd’hui en Australie.

Implant

Ensuite, parce que c’est là qu’est né l’implant cochléaire, dans les années 1980. Inventé par le Pr. Graeme Clarke à l’université de Melbourne, le premier processeur grand public a été commercialisé en Australie par Cochlear Ltd en 1982, devenu aujourd’hui le leader mondial des fabricants d’implants.

Cette prise de conscience précoce de sa communauté sourde et cette avancée technologique fortement médiatisée ont fait de l’Australie un pays très conscient des enjeux du handicap auditif. Elle a donc développé d’excellentes politiques d’accessibilité, tout aussi utiles pour le voyageur sourd que pour le citoyen sourd, et relayées par une mentalité générale très ouverte. En voici un panorama d’ensemble.

Premiers contacts

L’AUSLAN

Cette langue a très peu de signes en commun avec la langue des signes française (LSF), mais possède le même alphabet que la langue des signes britannique (BSL) à laquelle elle est étroitement reliée. Si vous voulez pouvoir discuter avec des sourds australiens, n’oubliez pas qu’il est plus rapide d’apprendre le vocabulaire et la structure de base d’une langue des signes lorsqu’on en connaît déjà une autre. Le plus simple est donc, si vous parlez déjà la LSF, d’apprendre l’alphabet AUSLAN  avant de partir et de regarder la « Signbank » AUSLAN pour les signes de base.

Alphabet des signes Auslang
Alphabet des signes Auslang

Une fois sur place, immergez-vous directement dans l’AUSLAN via les Deaf clubs et les associations étatiques, pour acquérir les bases en peu de temps. Les gens se feront un plaisir de vous aider à comprendre les signes via le « finger spelling », autrement dit en épelant. Mais si vous le préférez, vous pouvez également prendre des cours d’AUSLAN dans les associations, souvent gratuits pour les personnes sourdes.

Associations

Outre une association nationale pour les sourds, Deaf Australia, il existe au moins une association pour sourds dans chaque État d’Australie. Vous pouvez vous y renseigner pour trouver des interprètes, prendre des cours d’AUSLAN, ou simplement pour rencontrer d’autres personnes sourdes et malentendantes : les « Deaf clubs » sont légion et font un accueil chaleureux à toute personne désirant faire connaissance avec eux ou en savoir plus sur les sourds et l’AUSLAN en général.

Attention : les Australiens font souvent la différence entre « Deaf association » et « Deaf society »,
les premières ciblant la défense des droits des sourds, les liens avec les interprètes et l’AUSLAN, les secondes s’orientant plutôt vers les événements sociaux et les relations entre sourds (Deaf clubs). Lorsqu’il n’existe qu’une seule association étatique, elle assure la régie de ces deux domaines.

Le site pour les sourds du Queensland
Le site pour les sourds du Queensland

Deaf Society of NSW
VICdeaf
Deaf Services Queensland
Deaf Can Do (SA)
ACT Deafness Resource Centre
Tasmanian Deaf Society
Western Australian Deaf Society
Deafness Association of Northern Territory

Vous pouvez également consulter la page d’index de Deaf Children Australia pour plus de liens et d’informations.

Communications et médias

Téléphone – Le National Relay Service (NRS)

Alors qu’en France un sourd ou un malentendant est toujours obligé de passer par un proche pour n’importe quel coup de fil, en Australie, rien de plus simple que de téléphoner !

Pourquoi ? Parce qu’existe un service à l’échelle nationale : le National Relay Service (NRS). Fondé et géré par le gouvernement australien, il est composé d’opérateurs téléphoniques qui vous servent d’intermédiaires neutres pendant vos appels.

On y accède soit en se connectant par Internet par le biais du site Relay Service, soit en appelant le 133 677 (utilisateurs du TTY, « Teletypewriter ») ou le 1300 555 727 via un téléphone standard (utilisateurs du mode « Speak and Listen »).

Selon votre handicap ou vos difficultés, vous avez le choix entre :

  • Parler et écouter / « Speak and Listen »
  • Parler et lire / « Speak and Read »
  • Taper sur le clavier et lire / « Type and Read »
  • Taper sur le clavier et écouter / « Type and Listen » – ces trois derniers modes impliquant que vous appeliez d’un TTY ou d’un ordinateur avec connexion Internet.

Les agents du NRS sont à votre disposition 24h/24, 7 jours sur 7, pour tous vos appels.

Si vous appelez depuis l’Australie tout numéro australien (fixe ou mobile), vous ne payez que le prix d’une communication téléphonique standard.

Si vous appelez depuis l’international un numéro australien ou depuis l’Australie pour l’international, il vous faudra créer un compte NRS et vous payerez le prix standard d’un appel international.

Vous pouvez également bénéficier d’une formation pour apprendre à vous servir d’un Teletypewriter (TTY) ou du service de relais internet, et d’explications pour savoir tout simplement comment faire un appel téléphonique via le NRS, que vous soyez sourd, malentendant ou que vous vouliez joindre une personne utilisant le NRS.

En somme, vous ne payez rien de plus que le prix de votre communication et le NRS vous donne sur son site tous les outils nécessaires pour l’utiliser au mieux. Une prestation gratuite, de qualité et clairement expliquée : quoi de mieux ?

Le NABS – National Auslan Interpreter Booking and Service

Ce service vous permet de demander la présence d’un interprète AUSLAN pour vos rendez-vous médicaux privés. Il est entièrement gratuit pour les personnes utilisant la langue des signes et pour tous les médecins.

Les interprètes du NABS sont à votre disposition sur l’ensemble du territoire australien, de 8h à 20h du lundi au vendredi, et de 8h à 13h le samedi, excepté durant les jours fériés nationaux. Vous pouvez réserver un interprète via téléphone, SMS, TTY, ou Internet. Et vous pouvez même leur communiquer votre retour d’expérience par e-mail.

Médias

L’Australie a très bien compris l’importance de l’accès à l’information et à la culture pour les sourds et malentendants. Le gouvernement australien, en accord avec le Commonwealth, a donc mis en place des politiques de grande envergure, regroupées sur le site de l’association Media Access Australia. Elles recouvrent quatre domaines : la télévision, les DVD, le cinéma et les arts, et l’éducation.

Télévision

Actuellement, tous les programmesTV diffusés sur les chaînes publiques (ABC1, SBS1, Seven, Nine, Ten et les chaînes régionales) entre 18h et 22H30 sont sous-titrés, ainsi que tous les journaux télévisés et les programmes d’actualité. De plus, les principales chaînes publiques ont l’obligation de sous-titrer 85% de leurs programmes entre 6h et minuit. Le Commonwealth a annoncé que cette obligation montera à 100% des programmes à la fin 2012.

sous titre House of cards

Les programmes sous-titrés sont signalés sur les guides TV par le symbole CC ou ST. Durant les émissions elles-mêmes, la mise à disposition de sous-titres est indiquée par un symbole CC ou S (« Supertext ») en haut de l’écran.

Quant aux chaînes sur abonnement, elles n’ont pour l’instant aucune obligation légale de fournir des sous-titres sur leurs programmes. Dans les faits, plus de cinquante chaînes sur FOXTEL et AUSTAR fournissent des sous-titres sur certaines émissions ; toutefois le nombre de programmes sous-titrés varie considérablement d’une chaîne à l’autre.

En revanche, il n’y a pas de programme TV national interprété en AUSLAN, ne serait-ce qu’un journal télévisé. Cependant, les flash-info d’urgence le sont. Ainsi, peu avant le passage du cyclone Yasi dans le Queensland en février dernier, la gouverneur de l’État, Anna Bligh, s’est adressée en direct à la population pour l’informer des mesures d’urgence à prendre, avec à ses côtés un interprète AUSLAN qui a traduit l’intégralité de son intervention en temps réel.

Cinémas et DVDs

En Australie, le doublage n’est pas la norme, contrairement à la France. Ce qui veut dire que tout film étranger qui passe au cinéma sera automatiquement sous-titré en anglais. C’est tellement évident dans les esprits que ce n’est même pas signalé dans les salles. Bon à savoir ! En revanche, pour voir un film anglais sous-titré en anglais, il vous faut consulter la liste des cinémas les diffusant sur Your Local Cinema.

Le point positif étant que quatre grandes chaînes : Hoyts, Village, Greater Union et Birch Carroll & Coyle en diffusent plusieurs fois par semaine, ce qui permet de couvrir une bonne part des films à l’affiche dans les capitales d’État. Dans les petites villes, vos chances seront plus aléatoires.

Quant aux DVD, le nombre de nouveaux DVD sous-titrés s’est stabilisé autour de 55% depuis 2006. Aucun souci à se faire pour les films grand public donc, mais dès que vous chercherez des films plus spécialisés, vos chances d’avoir des sous-titres deviennent plus aléatoires.

Transports et déplacements

L’avion

Non content d’être le moyen de transport le plus utilisé en Australie, c’est aussi celui où les informations sont le plus diffusées par écrit. Il vous suffit de lire les écrans d’information des départs et arrivées dans l’aéroport, pour savoir où enregistrer vos bagages et le numéro de la porte d’embarquement, ou, le cas échéant, si votre vol est retardé ou annulé.

Quelle que soit la compagnie choisie, les hôtesses ne se feront nullement prier pour écrire, parler plus clairement ou plus fort selon votre mode de communication, et vous indiquer le chemin à suivre ou les consignes de vol.

Si vous voyagez avec Qantas, la compagnie nationale d’Australie, vous pouvez également demander :

Quelqu’un pour vous accompagner au sein de l’aéroport jusqu’à la porte d’embarquement ou de celle-ci jusqu’au retrait des bagages et votre départ de l’aéroport. En cas d’escale, une hôtesse pour vous accueillir à la sortie du premier avion et vous guider jusqu’à la porte du second.

C’est gratuit, et cela vous évite d’angoisser si vous n’êtes pas à l’aise avec les transferts d’avion ou la langue parlée dans l’aéroport. Si vous désirez bénéficier de ces services, faites-en la demande au moment de votre réservation pour le premier et de votre enregistrement pour le second.

Le personnel vous fera aussi embarquer en priorité et vous expliquera individuellement les consignes de sécurité à bord. Vous bénéficierez également :

De la possibilité de recevoir les annonces émises par haut-parleur durant le vol sous forme de messages SMS au même moment. Si ce service n’est pas disponible, un membre du personnel vous informera individuellement des annonces faites.
D’écouteurs compatibles avec la position T de vos prothèses auditives – il vous suffit de mettre les écouteurs derrière vos oreilles et vos prothèses sur la position T pour les connecter.
De sous-titres sur la plupart des films et programmes de divertissement proposés en vol.

Virgin Blue propose également un accompagnement individuel dans l’aéroport et pour les transferts, ainsi qu’un embarquement prioritaire et l’explication des consignes de sécurité à bord. Cependant, ils n’ont pas d’écouteurs compatibles avec la position T de vos prothèses.

Jetstar Airways étant une compagnie low-cost, leurs services sont réduits au minimum. Vous bénéficierez seulement d’un embarquement prioritaire.

Et n’oubliez pas que vous pouvez réserver sans problème vos billets d’avion via leurs sites Internet respectifs. Toute information / réservation peut également se faire en joignant ces compagnies via le National Relay Service, 24h/24, 7j/7.

Le train

Le réseau ferré principal d’Australie, CountryLink, n’a pas d’aménagements spécifiques pour les sourds et malentendants. Cela dit, vous pouvez réserver votre billet directement sur le site Internet, ce qui vous permet de prendre votre temps pour bien vous informer.

À la gare, il faut vous présenter au comptoir d’enregistrement avec votre imprimé de réservation pour obtenir votre numéro de wagon (« carriage ») et de siège (« seat »). Ensuite, vous pouvez laisser vos bagages à un comptoir adjacent que l’on vous indiquera. Vous les récupérerez directement sur le quai en descendant du train.

Au comptoir, les employés ne verront pas le moindre inconvénient à écrire ou à articuler plus nettement si vous le leur demandez, et à vous signaler quand sera venu le moment de monter dans le train. Le contrôleur vous demandera simplement de lui montrer votre réservation pour pouvoir pointer votre nom sur la liste des passagers. Vous pouvez également lui demander de vous prévenir lorsque le train arrivera à votre gare de destination. Rien de bien compliqué en somme !

Si vous désirez voyager avec une autre compagnie que CountryLink, il faut vous renseigner au cas par cas via Rail Australia pour les services spécialisés éventuels destinés aux sourds et malentendants.

Le bus

La plus importante compagnie de bus, Greyhound Australia, n’a pas d’infrastructures spécifiques pour les sourds et malentendants. En revanche, vous pouvez réserver vos billets via Internet, comme la majorité des clients, ou contacter le centre d’appel de la compagnie via le National Relay Service, où un de leurs responsables vous aidera à planifier votre voyage, sans frais de réservation. Pour plus de renseignements, vous pouvez également envoyer un e-mail à Greyhound.

Audioprothésistes, prothèses et implants

Les cabinets d’audioprothésie sont présents dans toutes les grandes villes et il existe une grande chaîne de cabinets privés à l’échelle nationale (avec l’exception notable du Northern Territory) : Audioclinic.

Vous pouvez aussi vous adresser à l’Australian Hearing, également très bien représenté sur l’ensemble du territoire (Northern Territory compris !). Ils sont compétents pour la réparation et l’entretien des embouts d’oreille et de toutes les prothèses auditives, excepté les implants cochléaires. Ils peuvent également vous faire faire un audiogramme si vous avez des doutes sur votre audition.

En revanche, pour tous les soucis d’ordre physique (douleur dans l’oreille, otite, complications) qui ne sont pas explicitement liés à vos prothèses, il vous faut consulter un médecin généraliste qui pourra vous référer au spécialiste ORL (en anglais ENT : Ear Nose and Throat specialist) le plus proche si besoin.

Pour plus d’informations, allez voir le site de Better Hearing Australia,une association de consommateurs à but non lucratif, qui informe et aide les gens dans tous les domaines relatifs à la déficience auditive.

Si vous avez un implant cochléaire, sachez que parmi les quatre fournisseurs mondiaux d’implants, seuls deux sont présents en Australie. Tout simplement parce que Cochlear a établi un quasi-monopole dans sa mère-patrie. Face à lui, seul Med-El a réussi à se creuser une niche, Advanced Bionics et Neurelec n’étant pas représentés en Australie.

Donc, si votre implant est un Cochlear, vous pourrez toujours aller le faire réparer, acheter du petit matériel, ou vérifier votre réglage dans la clinique Cochlear la plus proche.

cliniques implants
Trouver facilement la clinique la plus proche

Si votre implant est un Med-El, vous aurez accès aux mêmes services que pour Cochlear dans les grandes villes de chaque État, sauf dans le Northern Territory et en Tasmanie. Là, il vous faudra les contacter directement via leur site Internet, ou appeler une des cliniques pour voir s’il vous est possible de commander du matériel chez eux et de vous le faire envoyer. Pour tout le reste il vous faudra aller sur place.

En revanche, si vous possédez un implant Advanced Bionics ou Neurelec, ce sera beaucoup plus problématique si vous avez un souci avec votre processeur. Vous pourrez toujours vous faire envoyer du matériel par voie postale, mais en cas de réparation ou de souci de réglage, il vous faudra les contacter et voir au cas par cas les solutions envisageables. Si possible, prévoyez donc du matériel de rechange et une trousse de dépannage avant de partir.

Mentalités et quotidien

Tout cela ne répond pas à la première question que l’on se pose à l’idée d’aller en Australie : les gens ! Est-ce qu’ils vont me comprendre avec mon anglais hésitant ? Est-ce qu’ils vont se braquer ou me dédaigner si je leur demande de répéter ou d’écrire ?

La réponse est à l’image de la mentalité ambiante : no worries ! En règle générale les australiens seront très compréhensifs si vous leur signalez votre surdité et prendront le temps dont vous aurez besoin pour communiquer avec vous.

Certains proposent d’emblée d’écrire ou de répéter s’ils sentent que vous peinez à les comprendre et les autres le feront sans aucune réticence si vous le leur demandez. Cela vaut pour les interlocuteurs officiels – à la banque, à la poste, à l’hôpital, chez le médecin – aussi bien qu’informels, tels que les caissiers de supermarchés, les chauffeurs de bus ou les passants.

En six mois et six États parcourus, je n’ai jamais eu à faire face à l’énervement ou à l’indifférence vis-à-vis de ma surdité et, le cas échéant, de mes difficultés de compréhension. Du garagiste en passant par les serveurs jusqu’aux rangers tasmaniens, quelle qu’ait été l’urgence ou la difficulté de la situation, la communication s’est toujours établie et bien déroulée en prenant le temps qu’il fallait.

sydney

Pour mettre toutes les chances de votre côté, quelques principes simples : soyez poli, souriant et attentif à votre interlocuteur. Surtout ne faites pas semblant d’avoir compris si ce n’est pas le cas, encore plus si on vous donne des instructions. Sinon vous risquez de faire une bêtise et de décourager ou d’agacer votre interlocuteur dont les efforts n’auront servi à rien. Rien de pire pour annihiler la patience et l’amabilité d’autrui. Gardez aussi à l’esprit qu’il vaut mieux changer vos termes, écrire ou mimer plutôt que de répéter encore et toujours la même phrase ; si on ne vous comprend pas au bout de trois fois, ce ne sera pas mieux au bout de cent fois !

Une attitude positive

Pour finir, le plus important : le préjugé péjoratif ou la gêne que l’on peut souvent ressentir en France vis-à-vis du handicap n’existe pas en Australie. Foin de scrupules, vous pouvez dire d’emblée que vous avez un handicap auditif, vos interlocuteurs ne partiront pas en courant, ni ne se refermeront comme des huîtres. Attendez-vous au contraire à ce qu’ils s’y intéressent, notamment à la meilleure façon de communiquer avec vous, et en discutent avec vous sans complexes, tout comme ils parleraient du temps qu’il fait !

Beaucoup d’entre eux connaissent l’implant cochléaire grâce à la popularité de Cochlear et des signes de base de l’AUSLAN qu’ils se feront un plaisir de vous montrer, même si vous ne le parlez pas. Si besoin, expliquez-leur gentiment vos propres choix de langue, mais sachez qu’il n’y a nulle hostilité entre sourds oralistes et signants dans ce pays, et nulle antinomie entre l’implant cochléaire et la langue des signes, contrairement à la situation française. Leur ligne de conduite générale est le respect des choix de chacun ; évitez donc de créer la polémique, quelles que soient vos convictions personnelles.

L’Australie est un pays exceptionnellement avancé en termes d’accessibilité, de tolérance et d’ouverture vis-à-vis des sourds et malentendants. Sans compter les facilités de voyage, d’information et de communication que cela engendre. Cela en fait une destination privilégiée qui gagne à être connue. Profitez-en et contribuez à ce qu’elle le reste !

Rate this post

5 Commentaires

  1. Super post, je suis certaine qu’il sera très utile à beaucoup de personnes, leur permettant peut être de concrétiser un départ en Australie avec moins d’appréhension.

  2. Article de qualité qui fera la différence avec les autres sites. Un sujet intéressant, peu traité et qui apprend beaucoup sur un domaine peu connu. Clap clap clap pour l’Australie sur le service NRS !

  3. Article tres sympa, j espere que la « serie » se fera .
    Pour info, en NZ, meme approche. Le service telephone existe aussi (cela m est arrivé plusieurs fois d avoir les operateurs au telephone a la reception de mon hotel, c est qd meme tres pratique)
    En NZ il y a aussi un service de texto pour les secours / police. Il faut s enregistrer et apres le texto arrive sur les ecrans des secours comme un appel normal . Hyper pratique et rassurant !!

Comments are closed.