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22 août 2013 à 12 h 24 min #92033Sam-en-AustralieMembre
Hello guys !
J’ai lu sur ce forum que des gens déprimaient en rentrant au pays après un séjour en Australie, que d’autres sont ravis de rentrer. Je souhaite apporter mon grain de sel afin de partager les expériences. Désolé, ça va être un peu long.
Lorsque j’étais en Australie, j’étais toujours entouré de jeunes, de moins jeunes, d’étrangers et de français, jamais je n’étais seul et ce partout où j’allais. Ce sentiment à la fois rassurant et excitant où 80-90% des journées sont faites de découvertes et de curiosité sur d’autres cultures, d’autres horizons inconnus est très enrichissant. Cela m’a tellement apporté que même en entamant mon second visa vacances-travail, alors que la France manquait un peu, pour rien au monde j’aurais quitté cet univers. Les paysages grandioses, la faune et flore époustouflantes, et surtout l’accueil chaleureux réservé par la majorité des australiens. Un pays dont la devise est « cheers, no worries mate », rend d’emblée les choses faciles. Je me vois mal dire à un commerçant à Montpellier où j’habite, « merci et pas de soucis mon gars ». Et puis tout est facile la-bas. Il suffit de se balader dans la rue pour trouver un job, ou presque.
Bref, la France me manquait intérieurement mais je la dénigrais oralement lorsque je parlais à des backpackers non-francophones. Et puis le temps a passé, et la France manquait de plus en plus. C’est-à-dire la culture, les paysages, famille et amis. J’ai quitté l’Australie pour un séjour en Thaïlande en pensant que je retournerais à Sydney un mois après pour gonfler le compte en banque, car étant en visa depuis mars 2012 et jusqu’à mars 2014, je pensais n’avoir rien à faire en France. J’avais pourtant « fait le tour » de l’Australie : l’idéologie anglosaxonne du tout-business et du « I wanna get my money back » me soûlait, je saturais de la vie en auberge-backpackers hostel, et je devenais même communautariste, enfermé dans mon cocon de francophones parce que les discussions de voyageurs ne m’intéressaient plus (les sujets récurrents étant « quels job tu as », « combien es-tu payé » et « combien de bouteilles as-tu bu hier soir »), je commençais à regretter les meilleurs moments de l’Australie comme si mon voyage était fini(wwoofing avec un aborigène, 5 mois passés dans le désert du NT, les soirées de Cairns à jouer de la musique autour du feu entre allemands, italiens, coréens, japonais et leur apprendre des notions en français, les road-trip en WA, etc., autrement plus magiques que la bling-bling vie de Sydney.). Voilà, j’étais prêt pour quitter l’Australie. Car si cette île-continent est un cadre de vie rêvé (soleil, plages, économie florissante) où chacun est le camarade de l’autre et où la vie est facile, il y a aussi l’autre regard en coulisses que l’on ne peut rater : ce pays comme n’importe-où dans le monde, n’est qu’un séjour passager, un battement d’ailes de papillon à l’échelle d’une vie humaine. Du coup, j’étais loin d’être déprimé en regardant la terre aborigène s’éloigner dans le hublot de l’avion.
Au moment de terminer les vacances en Asie, j’ai finalement pris un billet Bangkok-Paris et me voilà fin juillet en France, contre toutes attentes.
Figurez-vous que j’étais comme un touriste étranger qui a tout-de-même ses repères et ses marques. Cela produit une sensation vraiment bizarre. Moi qui suis un peu taquin, j’ai même pris plaisir à faire semblant de ne pas comprendre le français en arrivant à Paris, et je pouvais lire « bienvenue en France, bon voyage » sur le sourire de quelques parisiens me pensant peut-être anglais ou allemand en voyage. Mes interprétations du moment tout aussi discutables me redonnaient de l’enthousiasme, de savoir qu’il existe encore des gens accueillants en France.
Au sortir du Terminal de Roissy, j’étais comme un gamin à redécouvrir le français partout, à voir des banalités que je n’aurais pas remarquées auparavant (sous-titres en anglais, comportement des gens, etc.). Cela fait bizarre de se sentir voyageur dans son propre pays, comme un étranger dans sa maison.Je n’ai ressenti aucune tristesse à revenir en Europe, bien au contraire. Une anecdote : le RER, le métro devenaient presque agréables. Le contraste entre les infrastructures australiennes où tout est beau, clinquant, neuf et celles françaises où il y a encore des wagons délabrés des années 1970 et crades, par exemple, m’était plaisant. Et puis l’envie de dire aux étrangers dans l’aéroport « avez-vous besoin d’aide? ». Des gens, cadres dynamiques du privé en complet-veston qui parlent de politique, de philosophie, de cultures en face de moi dans le RER sur la route vers Châtelet-Les Halles, me mirent la puce à l’oreille : jamais je n’ai vu d’australiens dans le bus ou le métro s’intéresser à ces choses. Oui, je considère malgré tout les australiens comme des gens simples, ne s’intéressant pas à grand chose d’autre que le fric, le surf ou la boisson et au prochain plan d’investissement à faire sur l’immobilier.
J’avais envie de dire aux gens, non sans arrogance, « je reviens d’Australie, une super expérience que je vous invite à faire et je suis content de vous retrouver aujourd’hui ». En sillonnant les rues de Paris, la capitale me semblait zen, belle, il faut dire que c’était l’été, ce qui y fait pour beaucoup. Les jeunes bobos qui pique-niquaient et buvaient du vin sur les quais, la musette et le jazz qui résonnait le long du Pont Neuf…c’est ça la France, aussi, un pays magnifique qui vit et qui malgré ses turpitudes économiques et politiques, respire d’histoire, de diversité, de mixité, de traditions et d’héritage culturel infiniment plus dense que l’Australie qui n’a que 150 ans d’Histoire. Je revivais à l’idée de déguster de la charcuterie, des grillades de qualité au soleil du Midi, de la bière à pas cher et du bon vin, du camembert et la bonne fameuse baguette.J’appréhendais le retour « à la maison », chez la famille et sans emploi. Et bien même si je suis au chômage non indemnisé pour le moment car trouver un job est une mission ici qui relève de l’exploit où il faut se vendre et se montrer carriériste presque pour faire la plonge ou distribuer des journaux sur une place publique, malgré ça je me sens bien. Ce voyage en Asie-Australie m’a ouvert l’esprit sur bien des choses, ça m’a même ouvert les yeux sur un futur nouveau métier d’enseignant du Français comme langue étrangère. Peut-être n’ai-je encore pas eu le contre-coup du retour, mais une telle expérience de PVTiste booste et fait naître plein de projets.
Le fait de parler-entendre l’anglais tous les jours me manque, évidemment, et un voyage peut durer 2 ans qu’il sera toujours trop court, mais au moins, l’Australie et mes séjours en Asie du Sud-Est ont été une porte ouverte vers d’autres voyages qui s’annoncent et non une page tournée avant d’avoir été écrite.
Alors à ceux qui dépriment à l’idée de rentrer, de terminer leur séjour, ou bien qui pleurent en rentrant au pays natal, je leur dis de ne rentrer que lorsqu’ils atteignent le seuil de saturation de l’Australie, ne rentrez uniquement si vous avez fait le tour et la France vous paraîtra belle. Il faut relativiser, s’expatrier dans un pays peut être plaisant mais on y sera toujours l’étranger et à mon sens, ça ne peut pas durer plus de deux ans en ce qui me concerne pour l’Australie. La chance que l’on a d’avoir fait ça produit comme résultat de s’ouvrir sur le monde et ne plus penser « Hexagone » dans un format égocentrique et restreint.22 août 2013 à 10 h 10 min #188814Sam-en-AustralieMembreHi guys 😉
Je suis de retour en France après 16 mois passés en Australie. Je suis passé par l’organisme taxback.com en ligne pour demander mes taxreturn, seulement j’ai un gros soucis : ils ont verrouillé mon TFN et impossible de le déverrouiller.
J’ai réussi à leur fournir tous mes documents (Group certificate) et ça a pris du temps car les employeurs ne les donnent pas facilement. Mais lorsqu’ils ont voulu tout envoyer à l’ATO, j’ai été informé que mon Tax File Number avait été bloqué (compromised, stolen, locked) par sécurité.
Alors que je venais d’atterrir en France, j’ai donc appelé l’ATO à Sydney et malgré que je donne mon nom, ma date de naissance, mon ancienne adresse en Australie et les neuf chiffres de mon TFN, ils n’ont pas voulu réactiver le TFN pour finaliser la procédure de remboursement des taxes sous prétexte qu’ils ne pouvaient prouver mon identité. Au téléphone, à 2h du mat’ et 10h à Sydney, la secrétaire du bureau m’indique qu’il faut que je prenne un rendez-vous en personne à l’ATO pour prouver mon identité. Oui, je vais faire un aller-retour en Australie pour montrer mon passeport et ma tronche, pas cher, easy !
Ils m’ont indiqué ensuite que la seule solution était de me rendre au consulat australien, à Paris afin de prouver mon identité, c’est-à-dire, juste photocopier mon passeport. Or j’habite près de Montpellier, et faire un aller-retour à Paris juste pour photocopier un passeport est trop onéreux pour moi.
Je ne peux donc récupérer mes taxback tant que quelqu’un ne daigne accepter ma requête à distance et réactiver ce foutu TFN.Y a-t-il quelqu’un, un backpacker en WHV ou autre, qui a déjà eu ce problème de TFN bloqué ? Au cas où, avez-vous des idées pour m’aider à résoudre ce problème ?
Merci pour vos réponses.
Sam. -
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