Les dangers du tourisme à Ayers Rock
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23 août 2005 à 21 h 48 min #70794member_58c8f73249230Membre
AUSTRALIE – Les dangers du tourisme à Ayers Rock
« Chaque année, 400 000 touristes gravissent le rocher rouge d’Uluru, le plus grand monolithe du monde, situé dans le Territoire-du-Nord. Ces visiteurs viennent admirer le lever du soleil illuminant ce rocher sacré pour les Aborigènes. Mais profiter de ce point de vue comporte des risques : 37 personnes sont mortes en voulant escalader Uluru », constate The Bulletin.
L’hebdomadaire s’interroge donc sur les conditions de gestion du parc national d’Uluru-Kata Tjuta, construit autour du rocher. « La routine est devenue manifestement dangereuse », constate Craig Catchlove, le directeur général de l’Association de l’industrie touristique d’Australie centrale. Et d’ajouter : « Dieu merci, personne n’a encore été renversé par un bus ! »
L’infrastructure du site n’est clairement plus apte à faire face à l’afflux de touristes. « Bientôt, plus de 1 million de visiteurs seront attendus par an », explique Craig Catchlove. « Ce haut lieu touristique ne pourra tout simplement pas le supporter. »
Pour le directeur de l’Association de l’industrie touristique d’Australie centrale, la détérioration du site s’explique par la gestion du gouvernement fédéral, qui a la main mise sur le site et empoche 75 % du montant des entrées ». Celles-ci ont beau être toujours plus nombreuses, « l’argent n’est pas utilisé pour améliorer la protection du site », regrette Craig Catchlove, qui argumente : « Une seule proposition de réaménagement des voies d’accès a été envisagée. » En outre, relève The Bulletin, « les meilleurs éléments de l’équipe du parc national jettent l’éponge à cause de mauvaises conditions de logement ».
Pour Craig Catchlove, « si l’augmentation du prix d’entrée se justifie, il est nécessaire de procéder à une meilleure redistribution de l’argent ». Il s’étonne que le peuple aborigène des Anangus, propriétaires traditionnels de la région d’Uluru, ne reçoive que 25 % des recettes. « Même s’ils louent leurs terres au gouvernement fédéral, un partage financier plus équitable s’avérerait bénéfique pour cette communauté aux conditions de vie difficiles. »
😮 BG 😮
23 août 2005 à 22 h 10 min #324188DJ RidooMembreUluru est un site sacré pour les Aborigènes. Contentons nous de le contempler, ce sera déjà grandiose. L’escalader est perçu comme un manque de respect. Faisons preuve de civisme, ceci est un appel à tous les français en partance pour l’Australie. Montrons l’exemple.
Merci.
24 août 2005 à 1 h 16 min #324189JIMMembreC’est pas pour polémiquer mais je trouve le ton de l’article tout à fait excessif et peu fondé! J’étais moi même à Uluru il y a deux semaines seulement et je n’ai pas eu du tout cette impression. Les voies d’accès sont en très bonne état (pas besion de renovation dans l’immédiat), les parkings bien situés, nombreux et en général assez grands, la vitesse est limitée à 60 km et il y a de nombreux ralentisseur, je vois mal comment on peut se faire écraser par un bus! De plus il y a une multitude de panneaux pour expliquer aux visiteurs le danger que constitue l’escalade du rocher, leur donner des conseils et les dissuader au nom du respect envers les aborigènes, ceux qui choisissent quand même de monter le font à leur risque et péril, je vois pas en quoi le parc est responsable.
Pour finir, je pense que l’augmentation du prix d’entrée ne se justifie pas du tout, c’est déjà 25 $ par personne, multiplié par un million de visiteur ça fait beaucoup, tout ça pour la conservation d’un rocher, je ne vois vraiment pas où sont les frais à engager pour entretenir un rocher! Au contraire ce prix d’entrée me parait déjà tout à fait excessif pour un lieu classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et qui devrait donc être accessible au plus grand nombre. Par comparaison, le parc national du Kakadu dans le NT (lui aussi sous controle du gouvernement fédéral) est devenu complètement gratuit depuis qu’il est classé par l’UNESCO, pour la raison que je viens de dire; et pourtant les frais d’entretien d’un parc comme le Kakadu (avec plus de 800 km de routes et autant de pistes, une superficie grande comme une région française, des biotopes variés, une faune sauvage importantes et de très grands site de peintures rupestres) sont certainement beaucoup plus importants que ceux d’Uluru.
Je trouve donc ce Craig Catchlove, pas très objectif, et à la lecture de cette article je me demande si le problème du parc d’Uluru, ne viens pas plutot d’un lobbying de la part de son association (l’Association de l’industrie touristique d’Australie centrale(c’est du business pas une ONG!)) pour limiter le nombre de visiteurs individuels et faire en sorte que tout le monde prenne un tour en autocar.
Je pense qu’il aurait été préférable d’avoir d’autres avis (par exemple un représentant de l’état) ou le directeur du parc pour modérer un peu ce signal d’alarme dont la raison me parait bien différente que l’interet du site et de la communauté aborigène.24 août 2005 à 11 h 15 min #324190member_58c8f73249230MembreJIM wrote:C’est pas pour polémiquer mais je trouve le ton de l’article tout à fait excessif et peu fondé!Bien au contraire ! 😀
ça permet de pouvoir discuter de sujet plutôt interessant , c’est aussi le but de ce topic !Quote:J’étais moi même à Uluru il y a deux semaines seulement et je n’ai pas eu du tout cette impression. Les voies d’accès sont en très bonne état (pas besion de renovation dans l’immédiat), les parkings bien situés, nombreux et en général assez grands, la vitesse est limitée à 60 km et il y a de nombreux ralentisseur, je vois mal comment on peut se faire écraser par un bus!D’aprés ce que tu dis , niveau sécurité , ça à l’air d’être quand même correct . Concernant l’escalade du rocher , le problème est surement plus délicat à gérer , le parc ne veut surement pas de cette mauvaise publicité et surtout à peut-être peur d’avoir à en assumer les conséquences !
Quote:« Ce haut lieu touristique ne pourra tout simplement pas le supporter. »Le problème vient peut-être aussi de là ! L’impact écologique d’un tourisme de masse sur ce site inquiete surement les responsables (enfin j’espere ! )
Quote:Je trouve donc ce Craig Catchlove, pas très objectif, et à la lecture de cette article je me demande si le problème du parc d’Uluru, ne viens pas plutot d’un lobbying de la part de son association (l’Association de l’industrie touristique d’Australie centrale(c’est du business pas une ONG!)) pour limiter le nombre de visiteurs individuels et faire en sorte que tout le monde prenne un tour en autocar.Si c’est uniquement pour ça , c’est vraiment dommage !
😮 BG 😮
24 août 2005 à 12 h 34 min #324191JIMMembreBG wrote:Quote:Je trouve donc ce Craig Catchlove, pas très objectif, et à la lecture de cette article je me demande si le problème du parc d’Uluru, ne viens pas plutot d’un lobbying de la part de son association (l’Association de l’industrie touristique d’Australie centrale(c’est du business pas une ONG!)) pour limiter le nombre de visiteurs individuels et faire en sorte que tout le monde prenne un tour en autocar.Si c’est uniquement pour ça , c’est vraiment dommage !
😮 BG 😮
Salut BG,
je ne dis pas que c’est uniquement ça mais je pense que c’est la raison du ton alarmiste de Craig Catchlove.
Le parc national d’Uluru est assez particulier: à l’echelle australienne il est plutot petit (juste le périmètre autour d’Uluru et de Kata Tjuta), et il n’y a rien d’autre à y voir que ces deux sites là justement (je sais c’est déjà beaucoup!). Du coup écologiquement c’est pas un enjuex majeur car l’ecosystème du parc est très peu différent de celui des milliers de km² qui sont autour et ou personne ne va jamais. De plus, la visite du parc est assez restreinte et contraignante, c’est certainement le moins freestyle et donc le moins dangeureux de tous les parcs australiens. Il n’y a que deux routes bitumées courtes et fréquentées donc pas possible de s’y perdre ou de tomber en carafe. Il n’y a que trois sentiers de rando, eux aussi assez court, très bien balisés et fréquentés et il est interdit de sortir des sentiers soit parce que ce sont des sites sacrés aborigènes soit pour préserver la végétation; donc la encore le risque d’accident est très restreint. Il est formellement interdit de rester dans le parc la nuit, de se garer en dehors des parkings prévus et de marcher hors des sentiers protégers. Donc a part l’escalade d’Uluru qui est fortement déconseillée, il n’y a rien a faire de dangeureux et le parc ressemble plus à un musée à ciel ouvert qu’à un parc national (pas possible de se perdre sur une piste isolée, de se faire attaquer par des animaux dangeureux, de se blesser en rando et de ne pas réussir à appeler les secours, etc…).
Le seul problème du parc c’est qu’il est dans le désert avec rien autour et qu’acceuillir des touristes de plus en plus nombreux peu devenir une gageure logistique. Les tour operator ont donc tout intéret à faire valoir les faits suivants: quelques cars sont moins polluants que de très nombreux véhicules particuliers, les compagnies de car ayant des plannings bien ficelés sans impro et une bonne logistque et autonomie elles solicitent moins les infrastructures du parc que les visiteurs individuels et surtout en groupe et encadrés par un guide les gens ne pourront plus braver les interdictions et les mises en garde et dégrader la végétation en marchant hors des sentiers, faire l’escalade sans préparation, aller dans les endroits interdits, ou des choses comme ça…Mais cette argumention, ne me semble pas répondre à une urgence, et Uluru est par exemple beaucoup moins dangeureux que le site tout proche de Kings Canyon, ou les compagnies de tours organisés ne font qu’une partie de la rando et avec d’extrèmes précautions pour ne prendre aucun risque quant à la sécurité de leur clients, alors que les visiteurs individuels ont le droit à beaucoup plus de chose. Il ne faut pas que le principe de précaution et les polices d’assurance l’emporte sur l’esprit d’aventure et comparativement, je trouve que les randos des parcs nationaux français sont plus dangeureuses que dans les parcs australiens.
Donc si le parc d’Uluru arrive à saturation je pense queles autorités sauront en limiter l’accès (premièrement parceque le camping sera plein et que le camping sauvage y est interdit), mais pas besoin pour cela de faire payer les gens plus cher (ce qui arrangerait bien les tours operators qui saurait négocier des tarifs de groupe préférentiels et proposerait des packages qui serait moins cher que la visite en autonome). Mais ce n’est que mon impression, je sais pas si les autres qui y sont déjà aller ont ce sentiment?
24 août 2005 à 15 h 18 min #324192jeromeAMembred’accord avec toi jim…
24 août 2005 à 18 h 42 min #324193member_58c8f73249230MembreVraiment interessante ta réponse Jim ! 🙂
Quand je parlais d’impact écologique , c’etait surtout concernant les éventuelles déchets laissés en pleine nature , ce qui implique qu’avec plus de monde sur le site il faut aussi prevoir un entretien plus conséquent !
Dans le fond , je pense que ta vision des choses est plutôt juste , c’est souvent le problème dans des endroits aussi touristique mais là c’est vrai que le prix est relativement important quand même …
😮 BG 😮
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